Le Blog du Merdier

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lundi, mars 9 2015

Les religions responsables de l'effacement des cultures

     Si l'Etat Islamique avec Daesh, Boko Haram et Al Qaïda dans les territoires qu'ils occupent, détruisent des œuvres d'art et cherchent à effacer toute culture pré islamique, tout ce qui à leurs yeux est une "offense à Dieu", tout ce qui a fait l'Histoire des peuples et de leurs croyances, l'Histoire des civilisations d'avant l'Islam, tout ce qui est témoignage par des œuvres d'art, statues, monuments, autels, peintures, représentations imagées, écrits sur tablettes, parchemin, etc., de l'Histoire, des évènements de l'Histoire et donc de la vie, de la culture des peuples depuis des millénaires...

Les conquistadores Espagnols, Portugais, Anglais, Français, Hollandais, pour la plupart sinon tous de religion chrétienne Catholique Romaine, en "ont fait pour ainsi dire autant" aux 15ème, 16ème siècle et au delà jusqu'au 20 ème siècle, en Amérique Centrale et du Sud et du Nord, en Afrique, aux Indes, en Australie et partout dans les pays éloignés de l'Europe qu'ils ont soumis à leur domination économique, culturelle et religieuse.

Ainsi les conquérants espagnols ont-ils détruit en Amérique Centrale et du Sud, au 16 ème siècle, une civilisation brillante, et l'Eglise Catholique est-elle responsable de cette destruction de la civilisation préhispanique. Par l'inquisition, par la force, par la violence, par l'asservissement, l'Eglise a imposé la foi Catholique à des populations arrachées à leurs croyances et à leurs cultes ancestraux.

Ainsi les conquérants Portugais, Anglais, Français, Hollandais, et autres Blancs Européens, tous Chrétiens, ont-ils aussi imposé leur religion et leur mode de vie, leur culture aux Amérindiens en Amérique, aux Africains, aux peuples de l'Inde, de l'Indonésie, de l'Australie, du Pacifique en Polynésie... Et dans toutes ces colonisations, il y a eu des destructions d'œuvres d'art, une volonté déterminée d'effacement de cultures et de croyances, de représentations imagées, de tous ces peuples dont l'Histoire remonte à plusieurs milliers d'années...

Rappelons tout de même qu'avant la période que les Historiens nomment Renaissance, donc avant le 16 ème siècle, et cela depuis le haut moyen âge du temps de Clovis, il n'y avait pas d'autre culture en Europe (écrits, récits, représentations imagées, sculptures, monuments, peinture, musique) que "religieuse", c'est à dire une culture, un art, uniquement consacré à la "gloire de Dieu", des saints, des évènements décrits et représentés par l'image, de la Bible, du récit Biblique... Tout ce qui ne procédait pas ou s'éloignait de la pratique, de la croyance religieuse catholique et romaine, était considéré "impie" ou "inutile" par les princes, les rois, les grands seigneurs, les évêques... Et ne pouvait avoir auprès du public de l'époque, aucun crédit... D'ailleurs, aucun artiste, personne ne se risquait en d'autres représentations sans rapport avec le religieux... Littérature, musique, peinture, scupture, tout était religieux...

La différence entre les destructions de Daesh aujourd'hui, et les destructions opérées par les conquistadors au 16 ème siècle, ne tient qu'en la puissance de la technologie de destruction : au 16 ème siècle il n'y avait pas de buldozers ni d'engins explosifs capables de réduire en poussière et gravats d'immenses monuments... (C'est pour cette raison que les temples, les monuments, les lieux de culte, autels, pyramides etc. , des Incas, des Mayas, des Egyptiens, des Indous, tous de très grande taille, bien que très dégradés pour un certain nombre d'entre eux, ont pu être découverts et restaurés par les archéologues)...

Si les conquistadors Européens Blancs et Chrétiens avaient pu disposer de la même technologie de destruction que celle d'aujourd'hui, avec des buldozers et des engins explosifs très puissants... Que serait-il resté de l'Histoire d'avant Christophe Colomb, d'avant le Catholiscisme, d'avant l'arrivée des Européens, partout dans le monde ?

... On ne va pas, on ne peut pas "refaire l'Histoire" : ce qui a été, ce qui fut fait, l'a été et a été fait... Tout "réquisitoire", toute entreprise de "moralisation", ou de "vengeance", ou toute soit-disante "réparation", tout cela, c'est le plus sûr moyen de perpétuer la barbarie, de nouvelles formes de barbarie d'où qu'elles viennent au nom d'une "nouvelle civilisation", de nouvelles "valeurs"...

Quelle est la différence, au fond, entre la barbarie de Daesh, et la barbarie par exemple, de l'économie de marché mondialisée financiarisée déifiée cultéisée actionarisée dividendisée et tout aussi responsable du nivellement voire de l'effacement des cultures, réductrice de la relation humaine en rapport de force, en valeurs d'apparence, en conflits d'intérêts ?

... Et l'athéisme révolutionnaire des années de la révolution française, ne s'en prit-il point aux églises "reconverties" en écuries, en casernes, n'a-t-il point détruit des monuments de culte, n'a-t-il point déterré les cercueils des rois, comme pour nier un "ancien régime" honni? Nier une Histoire qui fut ce que cette Histoire avait été ? Certes, les rois c'étaient les rois, avec tout le système monarchique, leurs abus de pouvoir et leurs palais, leurs joyaux, leurs richesses considérables acquises par toutes sortes d'impôts et de taxes... Mais faut-il pour autant au nom d'une "nouvelle culture", d'un nouveau régime social et politique, effacer et détruire par la violence, une violence aveugle tout aussi impie que ce que l'on déclare impie, tout un héritage, tout un patrimoine d'architecture, de culture, tout ce qui a été édifié, rappelons le, avec le sang, avec la sueur, avec le travail, avec la souffrance de tout un peuple de gens réduits en esclavage en ce qui concerne les travaux de manutention, tout ce qui a été édifié par des ingénieurs, des créateurs, des bâtisseurs ? Et qui, une fois édifié, même si c'était à la gloire de rois ou de princes ou en commémoration de grandes batailles déterminantes, n'en était pas moins aussi le patrimoine architectural et culturel de tout un pays ?

Est-ce cela, un "idéal révolutionnaire", est-ce cela qu'il faut entendre par "anarchie" ? Est-ce que l'anarchie a pour fondement la haine, la violence, la négation d'une "certaine culture"? Est-ce que l'anarchie c'est "ôtes-toi-de-là-que-je-m'y-mette" ? Ou est-ce que l'anarchie c'est une dimension de la relation humaine encore inconnue, et donc inapprochée, aussi inconnue et inapprochée que peut l'être un univers tout autre que celui de notre cosmologie actuelle qui a pourtant fait tant de progrès depuis Copernic ?


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mercredi, mars 4 2015

Cash investigation sur France 2 mardi 3 mars

     On ne peut pas dire de tous les grands médias d'information, radio, télévision, presse... qu'ils pratiquent tous l'omerta sur cette cause principale de tous les maux, dont je viens de parler dans mon billet précédent du 3 mars...

À vrai dire ceux de ces médias qui en parlent, en parlent comme en parleraient des producteurs de spectacles sur des scènes, ne remettant en aucune façon en cause l'existence et la perpétuation de ce fléau qu'est l'actionnariat à travers notamment et entre bien d'autres, les "fonds de pension"...

France 2, chaîne publique, présentait hier soir mardi 3 mars, son émission "Cash Investissement", qui avait au moins le mérite de "dire à peu près la vérité" sur la base d'une enquête et de reportages réels et fiables, c'est à dire non "fabriqués"...

L'on peut tout de même s'interroger sur le "pourquoi" de cette émission, de ces révélations, et de ce qu'il y a derrière...

Car en vérité dans l'opinion publique voici ce qui se passe :

Les gens "de Droite", en fait, "de Droite populaire", de droite par tradition familiale, par habitude, par rejet de la gauche pour ce que la gauche incarne de détestable, qui sont la plupart du temps des gens qui ont réellement des difficultés dans leur quotidien de vie... Quand on discute avec eux de cet "actionnariat prédateur", de ces millions, de ces milliards qui valsent en bourse, de tous ces milliardaires et décideurs à la tête de grands groupes mondiaux... eh bien, ils "baissent la tête", ils disent "c'est comme ça on n'y peut rien", et même pour certain d'entre eux, ils trouvent ça "normal", "naturel", et ils disent "après tout c'est eux qui investissent, qui permettent à l'économie de se développer, qui créent de l'emploi"... (soit dit en passant ils en détruisent plus, de l'emploi, qu'ils n'en créent)...

Les gens de Gauche, en fait "de la Gauche de la Gauche", quant à eux, oui, sur ce sujet de l'actionnariat prédateur, ils en parlent... Mais, peu nombreux du fait d'un autre "discours" qui ne peut pas fédérer actuellement en France des millions de gens... Ils ne peuvent donc pas mobiliser l'opinion publique ni donner à leurs actions l'envergure et l'efficacité qui conviendraient... Ce "discours" qui ne plaît pas, qui ne fédère pas, pour être bien précis, c'est celui du partage avec des populations venues d'ailleurs qu'on se devrait d'accueillir et c'est aussi celui d'une "permissivité progressiste" (le torchon sale et agité et mis en avant, de la tolérance réduite à ce torchon sale brandi haut et fort)... Dans "ces conditions" comment en effet, "croire en la Gauche" ! Soit dit en passant à propos du partage avec les "très/très pauvres venus d'ailleurs, combien sont prêts, qui est prêt à permettre à une famille de ces "très/très pauvres" de s'insaller dans son jardin sour une tente, un abri de fortune, une cabane et d'y demeurer plusieurs semaines, plusieurs mois ? Même s'il n'y avait parmi ces gens là, aucun "voleur de poules", aucun "petit gangster" aucun petit trafiquant de drogue ou autre, aucun "profiteur d'un système avantageux pour eux" ? Ce qu'en vérité il y a tant soit peu au minimum du fait de la disparité de la société humaine...

... Pour en revenir à cette émission d'hier soir "Cash Investissement" sur France 2... Il y était question de "Bain Capital" un fonds de pension, un fonds d'investissement l'un des plus sinon le plus puissant du monde en milliards de milliards, basé à Boston et dont le cofondateur en 1984, est Mitt Romney...

Ce type, Mitt Romney, c'est celui qui a été candidat à la présidence des USA contre Obama en 2012, et... C'est un Mormon, donc un "Chrétien qui se dit et s'affirme selon l'idéologie et la religion des Mormons, plus Chrétien que tous les Chrétiens" !

Ce type, avec ses principaux autres acolytes décideurs actionnaires investisseurs, est responsable de je ne sais combien de fermetures liquidations d'entreprises dont en particulier, une usine d'Hénin Beaumont dans le Pas de Calais... Et tout cela au nom d'une rentabilité jugée nécessaire afin de rétribuer encore plus et toujours plus les actionnaires, les souscripteurs de ces fonds de pension (pour très riches retraités américains, allemands, et autres)...

Pensez que la "dime" que verse Mitt Romney à la communauté Mormone, sert en partie à faire construire des églises mormones dans lesquelles se pressent le dimanche, de pauvres gens, eux, très sincères croyants qui n'imaginent pas que leur église a été construite grâce à des fermetures d'usine et des destructions d'emplois !

Les anciens salariés de l'usine d'Hénin Beaumont, sept ans après leur licenciement, ayant intenté un procès contre Bain Capital, ont "cassé leur tirelire" pour se payer un voyage à Boston afin de suivre le déroulement du procès... Ils ont interpelé Mitt Romney qui a déclaré "ne pas devoir répondre aux médias français"... Et en fin de compte, le verdict n'a pas été en faveur des licenciés de l'usine d'Hénin Beaumont... ("Affaire classée, enterrée, jugée comme il se devait qu'elle soit jugée, selon la vision du monde des grands décideurs économiques et des actionnaires et de leurs avocats bien rétribués)...


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mardi, mars 3 2015

Omerta sur la cause principale de tous les maux...

... De tous les maux dont souffre la société toute entière dans tous les pays du monde, du monde dit "développé" et à économie libérale de marché...

Que n'entend-t-on point dire à longueur de journée, dans les conversations, dans des forums de radio et du Net, à la télévision, dans tous les débats publics sur la société, sur l'économie, sur la politique, le chômage, l'investissement, les hôpitaux, l'école, l'emploi, le marché, la vie chère, les difficultés des uns et des autres au quotidien, les inégalités, les injustices... enfin sur tous ces maux si nombreux dont souffre la société toute entière d'un bout à l'autre de la planète... Que n'entend-t-on point dire "il n'y a pas d'argent pour ceci pour cela... Et la dette qui ne fait qu'augmenter..." ... Et tant et tant de propos, toujours les mêmes, qui reviennent chaque jour, à tout instant, dans les conversations, dans les débats d'opinions, dans les discours des politiques et des économistes de tous bords... "Et il faut faire ceci, et il faut faire cela"... Ou au contraire "il faut arrêter de faire ceci, cela"...

Mais de la cause principale de tous les maux, de tous ces maux dont tout le monde parle, au sujet desquels on n'arrête pas de se disputer, de polémiquer, d'argumenter, de gloser, de tempêter ; au sujet desquels on n'arrête pas de proposer des "solutions" toutes aussi "non solutions" les unes que les autres...

De la cause principale de tous les maux, donc, personne, vraiment personne ne parle... Comme si c'était "le sujet à éviter", le "sujet tabou", le "non problème"...

Et cette cause principale c'est la rémunération des actionnaires qui explose, depuis ces dernières années. Rien qu'en France, en France seulement, le "jack pot" que représente les sommes versées aux actionnaires atteint deux cents milliards d'euros ! Imaginez ce que peut être cette somme, d'argent versé aux actionnaires, à l'échelle de toute la planète ! Pour parvenir à des montants aussi astronomiques, les grandes entreprises en France, aux USA, et partout dans le monde, qui sont les plus grands groupes (ceux dont tout le monde a entendu parler) ont recours à des stratégies et à des méthodes inavouables...

Les actionnaires ignorent la crise, détruisent l'emploi, gagnent de plus en plus d'argent...

Un pour cent des sept milliards d'humains, soit soixante dix millions de personnes (l'équivalent à peu près d'un peu plus de la population de la France) détient la moitié des richesses, des revenus de toutes les populations du monde ; et six milliards neuf cent trente millions de personnes, doivent inégalement, très inégalement à vrai dire, se répartir l'autre moitié des richesses, des revenus...

Je ne dis pas que si l'on parvenait à éradiquer cette inégalité là, non naturelle, celle du 1% qui détient 50%, et s'il ne demeurait plus dans le monde que les seules inégalités naturelles... Le monde serait meilleur... Mais ce qui me semble à peu près certain, c'est qu'il ne resterait, de tous les maux dont souffre le monde, en matière de difficultés des uns et des autres au quotidien, en matière de revenus, de travail, de financement de ce dont tout le monde a besoin, que 50% des maux actuels... "Ce serait déjà pas trop mal" !

... Mais de cela, de cette disparité phénoménale, "abyssale", entre les 1% qui possèdent 50% et les 99% qui doivent "faire avec les autres 50%... Omerta complète ! Personne n'en parle, sauf "quelques uns" le plus souvent "mal vus", considérés idéalistes, trop révolutionnaires, "à côté de la plaque", et jamais écoutés...


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jeudi, février 5 2015

Religion, athéisme, libre pensée

... Se faire débaptiser c'est possible : voir à "Fédération Nationale de la Libre Pensée, ni Dieu ni maître"...

                              http://www.fnlp.fr/spip.php?article74

      En ces temps de retour en force du religieux, du religieux qui s'impose dans le débat public, qui devient envahissant et qui nous pourrit la vie, l'on peut décider par réaction et par révolte de se faire radier du registre des baptêmes... Pour un athée qui par cet acte en réaction et en révolte contre le retour en force du religieux, revendique ainsi son athéisme...

Avoir été baptisé catholique "par tradition" ou plutôt "pour faire comme tout le monde", et par la suite avoir été au catéchisme, avoir fait sa communion, puis s'être marié à l'église et pour finir être enterré à l'église... Tout cela a-t-il vraiment un sens, s'il y a davantage pour ne pas dire pour l'essentiel, de l'habitude et de la tradition plutôt que de la croyance voire de la foi? Si le catholicisme séculaire depuis le haut-moyen âge en France et en Europe est en réalité un mode de vie, un environnement social et culturel, la "marque" en quelque sorte d'une civilisation... dans un sens autre que le seul sens religieux ?

L'on ne peut à vrai dire nier la réalité ou le fait de l'environnement social, culturel, de tradition séculaire du catholiscisme en France et en Europe depuis le haut moyen âge... Ce serait en effet comme nier l'existence de la Shoah, nier l'Histoire...

En revanche lorsque le religieux -que ce soit le catholiscisme ou l'islam- entre dans le débat public, s'invite dans la vie civile et génère des situations conflictuelles et de violentes polémiques sans issue ; alors le religieux est perçu par l'athée, par le libre penseur, par le non croyant, comme une calamité.

... Des catholiques ou des protestants non pratiquants (mais seulement "de tradition")... Par réaction contre l'Islam, contre le danger d'envahissement de l'Islam dans le débat public et dans la vie quotidienne... seraient prêts à se revendiquer "plus croyants/plus chrétiens/plus catholiques qu'ils ne le sont en vérité", et même certains d'entre eux en viendraient à revenir à l'église !

Et les Musulmans qui se disent en majorité "modérés" interviennent de plus en plus dans les débats publics, à tel point qu'il faut se soumettre à leurs exigences.

... Vu le "climat" de l'époque, empesté qu'il est de tous les intégrismes possibles et imaginables, de tous les fanatismes et de tous les radicalismes tant politiques que religieux... Puisque telle jeune fille musulmane en arrivant dans un lycée, fait un "pataquès de tous les diables" quand on lui demande d'ôter son voile de son visage ; puisque telle association de catholiques purs et durs entend mettre dix mille personnes dans la rue chaque fois qu'une loi, qu'une disposition légale nouvelle contrevient à ce qu'elle prêche et veut à tout prix qu'on n'y touche pas...

... Alors pourquoi un athée ne revendiquerait-il pas son athéisme, intervenant lui aussi dans le débat public, au risque de contribuer à "conflictualiser" encore davantage le débat par des exigences tout aussi "justifiables" que les exigences d'un catholique ou d'un musulman ?

... La croyance au sens de "avoir la foi" (depuis son enfance et ensuite toute sa vie durant), n' a rien à voir avec un "geste politique, social et culturel" puisque de toute évidence dès l'enfance et ensuite toute sa vie durant, la foi que l'on a en Dieu et dans la pratique d'une religion qui était déjà la religion des parents, des grands parents, des ancêtres... Est indépendante de toute évolution politique, sociale et culturelle en un espace de temps donné, l'espace de plusieurs générations se succédant d'environnement en environnement (environnement de régime politique, de mode de vie, de culture ou de société)...

La croyance au sens de "avoir la foi" mais... seulement à partir d'un certain moment de sa vie, alors qu'avant ce moment on n'avait pas la foi (ou qu'on l'avait sans le savoir) et que l'on n'était pas baptisé catholique, que l'on n'était pas musulman ou juif ou d'une autre religion... Et qui devient déterminante dans le choix de devenir catholique, juif ou musulman... qui fait par exemple, qu'un enfant devenu grand décide de se faire baptiser catholique... N'est pas non plus, liée à un contexte politique, social et culturel (contexte survenant à ce moment là de sa vie où l'on décide de devenir baptisé catholique, ou juif, ou musulman)... Car la croyance au sens de "avoir la foi" (avoir la foi alors qu'avant on ne l'avait pas ou qu'on l'avait sans le savoir) est une affaire tout à fait personnelle, tout à fait intime, tout à fait indépendante de quelque contexte politique, social ou culturel que ce soit... De cela j'en suis persuadé, très intimement persuadé...

L'on peut, cependant, effectivement (et cela se comprend et s'accepte) décider de devenir catholique, juif ou musulman à cause et dans le cadre d'un contexte politique, social et culturel (un contexte en l'occurrence qui n'est pas le contexte politique, social et culturel que l'on souhaite)... Mais je pense qu'il y a néanmoins dans ce choix "à cause d'un contexte politique, social et culturel", quelque chose d'autre que ce contexte, quelque chose que l'on porte en soi depuis son enfance et qui fait qu'à un moment de sa vie, on fait le choix d'être de cette religion (en l'occurrence un non baptisé catholique par exemple, qui se fait baptiser catholique, ou un non musulman qui décide de devenir musulman)...

Si l'athéisme devait être assimilé à une religion (et il peut l'être- ce que je déplore-) alors que serais-je ? ... Un libre penseur certainement... encore faudrait-il que la libre pensée ne soit point aussi une religion...

Car il y a dans ce terme, dans ce concept de "religion", quelque chose qui s'apparente à un modèle, à un "prêt à penser"...

Existe-t-il une autre possibilité que celle du refus ou de l'acceptation d'un modèle, d'un "prêt à penser" ?


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dimanche, janvier 18 2015

Paroles d'écrivains après le 7 janvier 2015

     Voici tout d'abord ce qu'a dit Michel Houellebecq dans un entretien publié par le quotidien italien Corriere della Sera, entretien dans lequel l'écrivain s'est revendiqué "irresponsable" comme l'hebdomadaire satirique.

"Rien ne sera plus comme avant", a estimé Michel Houellebecq après les attentats commis contre Charlie Hebdo le 7 janvier, et contre une épicerie casher le 9 janvier...

"Et si l'immense vague de soutien protège pour l'instant les trublions, ensuite je ne sais pas. Malgré la mobilisation historique, la situation ne va pas changer sur le fond. Nous allons redescendre sur terre. Oui j'ai peur, même si c'est difficile de se rendre compte de la situation. Cabu par exemple n'était pas conscient du risque. En lui se mêlaient l'esprit soixante-huitard et une vieille tradition de bouffe-curé. Il n'avait pas saisi que la question est aujourd'hui d'une autre nature. Nous sommes habitués à un certain niveau de liberté d'expression, et nous n'acceptons pas que les choses aient changées. Moi aussi je suis un peu comme ça, inconsciemment. Mais l'idée de la menace revient de temps en temps"...

L'écrivain précise que son rôle n'est pas d'aider à la cohésion sociale, et qu'il n'est pas instrumentalisable.

... On a tout à fait le droit de ne pas aimer Michel Houellebecq. On a donc le droit d'exprimer à sa manière pour quelle(s) raison(s) on n'aime pas Michel Houellebecq.

Je dis que je me "retrouve" dans le style, dans le ton, dans la "vision" de Michel Houellebecq, et qu'il est l'un de mes écrivains préférés de ce début de troisième millénaire. Mais Houellebecq n'est pas une religion.

La différence, l'une des différences qu'il y a entre Michel Houellebecq et moi, c'est que, pour Michel Houellebecq, l'espérance en un monde meilleur est très mince ; alors que pour moi, cette espérance aussi mince soit-elle, s'apparente à une lueur, une lueur pouvant devenir clarté et qui parvient à sécher les larmes.

... Voici ce que dit Christine Angot dans "Le monde des livres" de vendredi 16 janvier à propos de Michel Houellebecq :

"C'est pas le moment de chroniquer Houellebecq"...

Quand on m'a proposé, fin décembre, d'écrire sur Houellebecq, je n'ai pas voulu. Je n'avais pas envie de m'intéresser à lui, il ne s'intéresse pas au réel, qui est caché, invisible, enfoui, mais à la réalité visible, qu'il interprète, en fonction de sa mélancolie et en faisant appel à nos pulsions morbides, et ça je n'aime pas. .../...

.../... Houellebecq, lui, à partir du moment où il arrive à définir des types sociaux qu'il réduit à leur physique et à leur discours, ça lui suffit, il les promène dans son dispositif comme des Playmobil, et c'est tout, le bon vieil épicier tunisien de quartier (dans Soumission, son dernier livre).../...

.../... Dans ses livres, on est tous réduits à ça, à des choses. Ou à des animaux. A de la statistique sociologique. Mais on n'est pas obligé de s'y soumettre. On peut ne pas croire à cette religion là. Un grand écrivain, après s'être aperçu que l'observation ne l'amenait que là, se dit qu'il va tout abandonner parce que c'est trop compliqué. Ensuite il se relève. Il se demande ce qu'il y a derrière. Ce qu'il y a derrière la réalité visible c'est le réel. Et le réel c'est nous. Mais c'est le nous qu'on ne voit pas. Qui ne se trouve ni dans le miroir, ni sur l'écran, ni sur les réseaux sociaux et pourtant c'est nous.../...

.../... Houellebecq ne fait pas de différences fondamentales entre chien et humain, animalité et humanité, regard morne de l'animal et regard de souffrance de l'humain. L'humain n'a rien de spécial. Les droits de l'homme pourraient être les droits du chien. Tout cela, selon un raisonnement qui se présente comme imparable, calme, et surtout : intelligent. Mais d'une intelligence qui se trouverait au dessus de l'intelligence. "

... L'on a dit, de Christine Angot, de ses romans... "Qu'elle écrit comme un pied". C'est ce que j'ai moi même pensé lorsque j'ai essayé de lire d'elle, l'un de ses livres... Parce que "je ne m'y retrouvais pas" dans son style, dans sa manière d'écrire... Mais quand je dis "je ne m'y retrouve pas", en fait je veux dire que le style, que l'écriture de Christine Angot dans le roman dont j'ai lu quelques pages, me déroutait...

"Elle écrit comme un pied"... Soit... Et alors ?

... De François Morel, dont le dernier ouvrage paru est "Meuh !" (Les belles lettres/Archambaud, 2014) :

.../... "Il y a le rire. Le rire pour ne pas mourir. Le rire pour ne pas baisser les bras. Le rire pour se battre contre l'obscurantisme, la bigoterie, la connerie. Le rire pour défendre joyeusement ces notions qu'on ne doit jamais perdre de vue et qui sont sur les frontons de nos bâtiments officiels et insolemment mises en avant chaque semaine par les dessinateurs et les rédacteurs de Charlie Hebdo : Liberté, Egalité, Fraternité."

... "Ce que phobie veut dire", par Olivier Rolin, dont le dernier ouvrage paru est "Le Météorologue" (Seuil, 2014) :

.../... "Islamophobie.../... Un peu de philologie élémentaire est peut-être utile. Phobos, en grec, veut dire crainte, pas haine (misos). Si ce mot a un sens, ce n'est donc pas celui de haine des musulmans, qui serait déplorable en effet, mais celui de crainte de l'Islam. Alors, ce serait une grande faute d'avoir peur de l'Islam? .../...

.../... J'aimerais qu'on me dise où, dans quel pays, l'islam établi respecte les libertés d'opinion, d'expression, de croyance, où il admet qu'une femme est l'égale d'un homme".

... La haine, cependant, cette haine que les intégristes les plus radicaux de toutes les religions voudraient bien que nous, croyants "modérés" ou non croyants, on ait à l'égard des minorités "dérangeantes" sinon même à l'égard de l'ensemble des adeptes d'une religion en particulier ; cette haine est bien là, présente, partout dans le monde là où manifestent dans la violence les intégristes radicaux avec les foules galvanisées qu'ils entraînent (foules soit dit en passant, qui dans leur ensemble sont pour l'essentiel composées de gens se prétendant ou se croyant "modérés"). Que faut-il attendre de tout cela ? Faut-il que nos caricaturistes, faut-il que nos trublions se taisent et renoncent à la liberté qu'ils prennent? Au rire qu'ils ont et qu'ils veulent partager avec ceux qui, avec eux, rient aussi ?

... "Peser ses mots", par Jacuta Alicavazovic, dont le dernier ouvrage paru est "La Blonde et le Bunker" (L'Olivier, 2012) :

.../... "Il me paraît crucial que l'écrit puisse demeurer cet endroit où l'on a toute latitude de peser ses mots. Où chacun est libre de se poser la question de l'utilité collective de son expression personnelle".

... Il y a à mon sens, dans la perspective d'une utilité collective de son expression personnelle, dans le contenu même de la question de l'utilité collective de son expression personnelle... Ce qui, tout ce qui, exprimé de telle ou de telle façon, nous touche et nous relie tous, aussi seuls, aussi singuliers, aussi engagés, aussi silencieux ou non, que l'on soit...


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lundi, janvier 12 2015

Questions

      Le livre d'Eric Zemmour "Le suicide français", va-t-il encore être acheté et lu par autant de gens ?

Quel "devenir", à présent, pour ce livre, après ce dimanche 11 janvier 2015 d'une France debout et dans un tel élan d'esprit et de coeur, de près de quatre millions de gens dans les rues ?

Ne faut-il voir là, dans ce mouvement de foule à nul autre pareil depuis la libération de Paris en août 1944, qu'un événement social de grande ampleur et de forte charge émotionnelle, dans lequel ont pris part les médias, le gouvernement et les partis ? Un événement tel celui, par exemple, du premier pas d'un homme sur la Lune le 21 juillet 1969 ? Un événement ressenti par des millions de gens en France, en Europe, et en divers lieux sur les 5 continents de la planète, comme étant de nature à "changer le monde", autant dire notre vie au quotidien, dans notre quotidien de relation humaine ?

Soit dit en passant, il y a bien aujourd'hui en 2015 en France, quelque soixante-six millions d'habitants... Et donc, autant au moins -et plus- forcément, de gens, de millions de gens, qui ne se sont point rendus dans les manifestations de ces derniers jours, du 8 au 11 janvier 2015...

Quel regard, désormais, les Intellectuels, les artistes, les écrivains, les penseurs, pour l'essentiel ceux qui sont dans la contestation d'un ordre politique, économique, culturel ; dans la critique sinon dans le rejet d'une "pensée unique", du refus de la culture de la consommation, de l'individualisme, de l'économie de marché... Vont-ils porter sur le monde, à présent, en tant que témoins de leur époque, en tant qu'observateurs critiques ; comment von-t-ils désormais s'exprimer ? Comment sera-t-il possible d'user des mêmes mots, des mêmes images, qu'avant le 7 janvier 2015 ?

Comment pourra-t-on -et devra-t-on- cependant (je souligne le "devra-t-on") être Eric Zemmour, être Dieudonné, être Michel Houellebecq, être Christophe Alévêque... et tant d'autres de ce regard "qui n'est pas dans le sens du conformisme" ou dans le sens de la "pensée consensuelle"... Au lendemain du 11 janvier 2015 ?

Comment moi-même je vais désormais, au lendemain du 11 janvier 2015, "faire du Yugcib" ?

L'insolence, le refus, la désobéïssance, l'humour décapant, la poésie, la caricature, l'impertinence, la liberté de dire, d'écrire, de dessiner ; la liberté de la création, de mettre en scène devant un public au théâtre et au cinéma... Tout cela continue, continue plus que jamais, se renouvelle, se perpétue, se transmet, se diffuse...

Mais il y a maintenant, à mon sens, comme "quelque chose à inventer" désormais, dans l'insolence, dans le refus, dans la désobéïssance, dans le verbe, dans le dessin... et par extension, dans la relation même... Quelque chose qui existe déjà -et qui a fait ses preuves- contre la haine, contre l'exclusion, contre l'indifférence, contre les fanatismes et les parti-pris... Quelque chose qui existe déjà mais qui doit se lever encore plus debout et en avant !

Et ce "quelque chose là" tient en un regard qui regarde à l'intérieur de l'être que l'on est, en un regard qui s'interroge sur la manière dont il va regarder, et donc, témoigner par le verbe et par le dessin...


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mardi, janvier 6 2015

"On ne subit pas l'avenir, on le fait" (Georges Bernanos)

... On fait l'avenir dans le présent, donc...

Mais le présent c'est aussi le résultat de ce qui a précédé ce présent. Nous vivons actuellement le présent comme si ce qui l'a précédé ne nous concernait plus... Ou alors, nous avons, du moins certains d'entre nous qui avons connu ce qui précède, la nostalgie (le regret) de ce qui fut et n'est plus... Ce qui rend le présent que nous vivons, aussi peu apte à faire l'avenir, dans la mesure où nous subissons un présent dont on déplore les maux, un présent dans lequel nous ne nous efforçons pas à devenir les acteurs d'un changement que l'on espère, un présent dans lequel nous demeurons essentiellement passifs et critiques, et qui forcément fera un avenir que nous subirons aussi...

Pour ne pas subir l'avenir il faut donc déjà ne pas subir le présent. L'on cesse de subir le présent en se sentant relié à ce qui a précédé, mais sans la nostalgie (le regret) de ce qui a précédé.

Mais il y a encore le souvenir, le souvenir de ce qui fut, lors de la traversée des paysages, lors du parcours de tous ces chemins ; le souvenir d'une expérience difficile et douloureuse, ce souvenir dont on jalonne de bornes de pierre et de stèles, le paysage, le chemin présent... Comme pour "conjurer" un avenir que nous ne voulons pas de nouveau subir.

Il faut donc, ne pas avoir la nostalgie (le regret) mais à la place la connaissance (connaissance de la vérité historique et événementielle)... Et en même temps, ne pas avoir le culte (ou la culture) de la "pensée comme il se doit en vertu de..."

La nostalgie et le culte de la "pensée comme il se doit" , autant que l'oubli dans le sens où l'on ne se sent plus concerné, autant que l'abandon de ces assises fermes sur lesquelles on ne construit plus, autant que ces racines enfouies dans le sol profond, que l'on a coupées à la "hache de la modernité et des modes nouvelles" ... Tout cela élargit les fossés, creuse les abîmes et fait un présent qui fera un avenir que l'on devra subir... Avec encore plus de radicalités, de fanatismes, de rejets, de violences, d'insécurités...

Il est encore temps de ne pas subir le présent, même si nous sommes déjà entrés dans un avenir que l'on commence à subir, du moins pour une très grande majorité d'humains... (une très petite minorité soit dit en passant, ne subit pas mais fait subir jusqu'au jour où elle aussi subira... Mais ce jour là y'aura plus d'avenir)...


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jeudi, décembre 4 2014

Certitude, lucidité


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lundi, décembre 1 2014

Le Grand Argument des Décideurs et des Convaincus du Système...

... C'est celui que l'on entend partout, à tous les coins de rue, de la part de tout un chacun et qui consiste en gros à dire que ce système (de la mondialisation de l'économie, de la marchandisation, du libre échange, de la consommation de masse) permet à un plus grand nombre de gens dans le monde, d'accéder justement à la consommation de produits alimentaires, habillement, loisirs, voyages, équipements technologiques, services, etc. ... à des prix le plus bas (ou plus compétitifs) possible ; alors que jadis, il n'y a guère si longtemps encore, tous ces gens n'avaient pas accès à la consommation de tous ces produits, et que seules, les catégories sociales vraiment aisées et privilégiées pouvaient s'offrir ces voyages, ces équipements de loisirs, ces produits "de qualité" et donc "chers"...

Et, en corollaire à cet argument, cet autre argument, tout aussi "massue" tout aussi censé convaincre tout le monde, qui consiste à dire que ce système génère, procure de l'emploi, par toutes sortes de métiers (en général de manutention, de main d'oeuvre, de services) à des gens dans le monde qui, sans cela, "crèveraient de faim et de misère"...

Mais... Se demande-t-on quels sont vraiment les gens dans le monde, que l'on fait travailler, fabriquer, produire ?

Combien en réalité de "Grandes Marques" (tous produits confondus) tant dans le vêtement que dans l'équipement de loisir ou dans l'alimentaire ; et à plus forte raison des "marques" qui ne sont même plus des "marques" mais des "enseignes de consommation de masse" , affichent "Made in France", "Made in China", "Made in Germany", "Made in tout ce qu'on voudra"... mais font fabriquer (le "travail/travail" pour "mettre les points sur les i) "in Morocco", "in Bangladesh", "in des pays de misère" où le revenu moyen par habitant est de 1 ou 2 euro par jour" ?

Que ce soit chez Vuitton, Lacoste, Adidas, Nike et j'en passe, dans ces boutiques des Champs Elysées ou des beaux quartiers de Paris, Londres, grandes capitales, où l'on achète un sac à 3000 euros par exemple ; que ce soit, tout autant, chez des Claire's, des Celio, des Pimkies, des Jules en galeries marchandes de grandes surfaces, où l'on achète avec une carte de fidélité et des promos, des articles "à la portée de tout un chacun"... Rien, pratiquement rien, n'est fabriqué (travail/travail) en Europe (ou alors par des gens que l'on fait venir de loin, de pays "non ou peu développés", logés sommairement à plusieurs dans une seule pièce...

Ainsi ce système de mondialisation/marchandisation/libre échange, contribue-t-il à un "élargissement" de la clientèle... Mais cette clientèle c'est en fait celle des pays développés que sont ceux de l'Amérique du Nord, de l'Europe, de la civilisation à l'occidentale ; à laquelle vient s'ajouter la clientèle des pays émergeants... Pays qui, soit dit en passant, ont tous leurs pauvres, leurs exclus, leurs miséreux en nombre croissant il faut dire !

Certes vous me direz à juste titre "mais quelles sont les alternatives, les politiques, les solutions possibles, ou en opposition, ou en concurrence, ou en remplacement de ce système?"

La réponse, faut-il aller la chercher dans les politiques des Gouvernants (de droite ou de gauche) ? Ou dans des mouvements révolutionnaires? Ou dans des initiatives privées, personnelles, dans des mouvements d'associations? Ou dans des expériences marginales par lesquelles on décide de rompre avec le système ? Car nous sommes bien là, il faut le dire, dans toutes ces réponses envisageables, imaginées, ou même dans des expériences vécues, essayées... Encore dans le domaine de l'utopie...

La toute première "étape" n'est-elle pas celle de la diversité et de la multiplicité de toutes les réponses possibles (toutes ces réponses que je cite plus haut et toutes expérimentées), non reliées entre elles, encore inorganisées et sporadiques, disséminées ?

Et "l'étape" suivante ne pourrait-elle pas s'apparenter au phénomène naturel de l'embâcle, lorsque commence à se former à la surface de l'océan au voisinage du cercle polaire, des galettes de glace qui sont à l'origine aussi fines, aussi fragiles que des plaques de verre, puis s'épaississent, se rejoignent les unes les autres, se relient, s'agglomèrent et finissent peu à peu par former la banquise ?

C'est cette sorte "d'embâcle" qui, peu à peu, formera la banquise qui fera éclater les navires de guerre et de conquête, si bien armés, des colonisateurs et des explorateurs prédateurs du "monde mondialisé/marchandisé/libre-échangisé"...

L'embâcle de toutes les alternatives possibles, à l'origine imaginées, puis expérimentées de ci de là, et pour finir, reliées entre elles, agglomérées et s'imbriquant les unes dans les autres, se fera...

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jeudi, novembre 20 2014

Une autre voie que celle sur laquelle s'avance mais se fige, l'humanité

La violence en réponse à la violence

La guerre en réponse à la guerre

Le meurtre en réponse au meurtre

La haine en réponse à la haine

Œil pour œil dent pour dent

Et le non pardon

Et la vengeance

Et le ressentiment

C'est ainsi que depuis les premières sociétés humaines

Le monde des hommes fonctionne

C'est ainsi et aussi que jamais au grand jamais

Rien ne changera

Indira Gandhi

Nelson Mandela

Aung San Suu Kyi

Sont parmi les rares presonnages

Qui depuis les premières sociétés humaines

Ont essayé et même ouvert la voie

De la non réponse à la violence par la violence

De la non réponse au meurtre par le meurtre

De la non réponse à la haine par la haine

Et la voie du pardon

Je ne puis renier tout ce que j'ai écrit

Dans le sens où le monde des humains fonctionne

En particulier sur les sujets qui me sont le plus sensibles

Mais au fond de moi

Dans mon esprit

J'adhère à la force agissante et rayonnante

De cette idée

De la non réponse à la violence par la violence

De la non réponse au meurtre par le meurtre

De la non réponse à la haine par la haine

Et à l'idée du pardon

Tout comme l'ont exprimé leur vie durant

Indira Gandhi

Nelson Mandela

Aung San Suu Kyi

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