Parmi les gens de la Résidencia, il en est certains d'entre eux qui, avant d'être à la Résidencia, ont été -un temps- au début de leur "vie active", dans les Barres Est voire même mais plus rarement, dans les camps... Ils ont par la force des choses bon gré ou mal gré... "adhéré au Système"... Et sont donc devenus "prospères" sinon "relativement à l'aise" et "policés", et se sont en quelque sorte "désolidarisés" des gens des Barres Est et des gens des camps... Ils disent d'ailleurs à propos des gens des camps : "les Cacalis", les "Romanichels", les "voleurs de poules"...

Cependant, et c'est là une vérité éternelle, éternelle et intemporelle, la bonté dans un monde globalement sans bonté, est de toutes les Résidencia, de toutes les Barres Est, de tous les camps... Mais la bonté est comme un drôle de gosse qui fait et dit des choses pas comme les autres ; qui, aux yeux des gens, de la plupart des gens de la Résidencia, des Barres Est, et des camps.. Est comme "une fille cacali juchée sur un vieux vélo avec des cartons à dessin sur son porte bagage", à la quelle on largue au passage, avec une certaine condescendance, un petit sourire...

... Cela dit, à propos de ce que je disais plus haut "les gens de la Résidencia"... C'est "un état d'esprit" beaucoup plus en réalité, que "une façon de penser par sensibilité/opinion personnelle", un état d'esprit donc, que je combats... Un état d'esprit qui est (souvent) celui des gens de la Résidencia et qui consiste en gros, à rejeter, mépriser, maudire ces "cacali/ces romanos" pour des raisons qui "sont ou seraient justifiées en partie...

Un état d'esprit c'est une chose, une sensibilité/opinion personnelle en est une autre... C'est bien un état d'esprit, que je combats...

Mais je combats tout autant toute forme de prédation d'autant plus qu'à la prédation s'associe de l'agressivité, du sans-gêne, de la vulgarité (et en ce sens, les pauvres comme les riches, les exclus comme les élus, ne sont pas toujours des anges loin s'en faut!)...

La générosité, la bonté, le pardon, la mansuétude, ce ne sont pas des tapis sur lesquels on fait sa crotte sans vergogne , ce sont des valeurs intemporelles, et dans la relation que l'on a avec ses proches, ses connaissances, et plus généralement les gens que l'on rencontre, la "vocation" de la bonté c'est sa force agissant comme un moteur, plutôt que sa faiblesse sous la forme d'un tapis sur lequel on essuie ses pieds, qui en fait le sens... de la bonté...