... J'aborde ici un "sujet de société" très sensible : celui des enfants de divorcés, vivant dans ce que l'on appelle une "famille recomposée" ; celui aussi, du "droit de garde" selon les lois en vigueur, ou du "droit de visite"; et par conséquent, de ces enfants de couples séparés qui, alternativement, en week end et vacances scolaires notamment, vivent chez l'un ou chez l'autre des deux parents désormais séparés...

... Voici, "pour illustrer"... Cette petite histoire :

Il a 35 ans, elle 29...

Ils ont 3 enfants, l'aînée, une fillette de 10 ans, les deux autres, deux garçons de 6 et 4 ans...

Pour l'histoire, on va l'appeler lui, Maurice ; elle, Annabelle.

La fillette Sylvette, le garçon de 6 ans Jean, le garçon de 4 ans David...

Maurice et Annabelle sont mariés depuis 11 ans, Maurice étant âgé de 24 ans et Annabelle de 18 ans lorsqu'ils se sont mariés... Un "mariage d'amour" on va dire...

Maurice et Annabelle formaient durant ces onze années "un couple normal", tout ce qu'il y a de plus normal en effet, avec des "valeurs" (fidélité, éducation des enfants...)

Rien ne pouvait laisser prévoir ce qui survint au bout de onze ans de mariage...

Un petit mot sur le caractère des enfants (cela va avoir son importance dans la suite de l'histoire) : Sylvette est une petite fille très épanouie, vive, intelligente, mais discrète, réfléchie, sensible et qui adore sa mère (elle aime autant son père, d'ailleurs) et elle s'occupe, volontaire et responsable, de ses deux jeunes frères qu'elle adore (mais qui sont "un peu turbulents")...

Onze ans... Un été... la "belle histoire" de ce couple uni et de ces enfants heureux s'arrête... Car Maurice vient de rencontrer tout à fait par hasard une ancienne copine d'enfance, Jennifer, aujourd'hui âgée de 37 ans (2 ans de plus que Maurice), divorcée, 4 enfants vivant avec elle...

Entre ces deux êtres qui se retrouvent, c'est "le coup de foudre"... Tous les souvenirs d'enfance qui refont surface, et... le fait que Jenifer à l'époque, avait été "un peu amoureuse" de son petit copain Maurice...

Cet été là, ce jour là, le jour même de leurs retrouvailles, Maurice et Jennifer se rendent dans une chambre d'hôtel et se jettent l'un sur l'autre...

Quinze jours plus tard, Maurice quitte sa femme Annabelle, le domicile conjugal, et s'en va vivre avec Jennifer, dans la maison de Jennifer, de Jennifer entourée de ses 4 enfants déjà un peu grands... et qui sont pour ainsi dire, de "sacrés marioles dans leur genre et un peu voyous sur les bords"... Des gosses "impossibles", qui ne respectent rien, qui sèchent les cours au collège, qui chapardent, qui "touchent à la drogue", qui sont tous les soirs plantés devant la télé dans leurs chambres, jouent à des jeux vidéos brutaux, se foutent de leur mère (d'ailleurs la mère est "complètement dépassée")... De surcroît, les deux aînés de Jennifer, âgés de 14 et de 12 ans, "ne sont pas très clairs" dans leurs relations avec les filles du quartier où ils habitent -qu'ils essayent systématiquement de "se faire"...

Le divorce entre Maurice et Annabelle est prononcé ; il est convenu (selon les lois en vigueur) que les enfants du couple se rendront auprès du père en week end et vacances scolaires, sauf exceptions et arrangements convenus entre les ex-conjoints...

Sylvette n'arrive pas à s'y faire, à cette nouvelle vie... Pour elle, les week end et les vacances scolaires, c'est l'enfer ! Pauvrette! Elle si délicate, si sensible, si discrète... au beau milieu de cette "smala" ! Oh, la Jennifer elle est "bien gentille" (elle "ferait pas de mal à une mouche"... mais quelle irresponsable, quel désordre, quel foutoir dans sa baraque!)... Le problème c'est ses deux grands, de vrais petits voyous! ...

Pour les deux petits frères de Sylvette, c'est "un peu moins dur" : trop petits encore, ils n'intéressent guère trop les deux grands de Jennifer...

J'arrête là l'histoire... ça deviendrait un roman... Et de telles histoires pouvant faire l'objet d'un livre, y'en a des tonnes !

Le "droit de garde" (ou le droit de partage par périodes déterminées entre le père et la mère)... Parlons en ! C'est bien beau la Loi, mais la Loi, elle ne tient aucun compte de la réalité ! De la réalité vraie, vécue par les enfants, par un enfant en particulier... La Loi est aveugle, cruelle, imbécile parfois... La Loi se fout du bien-être et de l'avenir des gosses ! ... Bon c'est vrai (y'a aussi le contraire : la Loi qui "fait très bien, plus que bien même, les choses"... par exemple dans le cas d'une famille "normale" mais dans laquelle les enfants sont malheureux, maltraités... Et si cette famille "catastrophique" éclate par divorce, alors un autre environnement familial "recomposé", plus favorable à l'enfant, est nettement préférable)...

La Loi devrait -à mon sens- "foutre son nez" dans ce qui se passe après un divorce, pour vérifier comment vivent les enfants chez l'un chez l'autre avec son nouveau conjoint ou partenaire... Et puis (ce que la Loi ne prévoit pas -elle est même contre- ) un enfant dès l'âge même de six ans (ou moins s'il est déjà comme "un petit Grand") devrait AVOIR SON MOT A DIRE (avec qui il veut vivre et pourquoi)...

Le "droit de visite", là, c'est différent : ça reste à mon sens, un "vrai droit"... Car dans le "droit de visite", la rencontre (en principe) se fait en un lieu différent du domicile de chacun des ex-conjoints : un lieu public, une sortie, une fête, etc... Un endroit "neutre" (où il y a du monde ou bien où on peut avoir une certaine intimité pour parler)...

Et puis, dans "ce genre d'histoire", une histoire plus ou moins similaire à celle que j'évoque ci dessus)... L'enfant, pour peu qu'il soit déjà "un peu grand"... Doit (et je l'y encourage) RESISTER, dire NON à un beau-père, à une belle-mère... Dire "tu m'emmerdes, ça se passera pas comme ça", à un "étranger" (car, merde, qu'on le veuille ou non, "l'autre", le nouveau papa, la nouvelle maman... voire la mamane ou la papate... C'est un ETRANGER ! Un ETRANGER qui n'a AUCUN DROIT autre que celui DE FERMER sa grande gueule d'enfoiré! ... Ou de "faire du bien si c'est un homme ou une femme "bien")...

Rappelons que l'Enfant a des DROITS (ça c'est dans la LOI)... Qu'il y a, qu'on peut toujours trouver des témoins (de certains faits et comportements)... Entre autres (bien d'autres) le droit de ne pas vouloir vivre ni passer trois jours ou la durée de vacances scolaires en compagnie forcée de "demi-frères ou demi-soeurs" au comportement agressif ou prédateur, au caractère difficile...

... Je m'adresse ici (c'est comme un appel que je lance) à toute personne sensible à cette question des enfants de couples séparés, et donc des enfants confrontés à des situations difficiles de familles recomposées (ou à des personnes plus ou moins directement concernées) :

Si vous connaissez autour de vous de tels enfants, de tels adolescents en était de souffrance morale -et physique- dénoncez autour de vous, ce que vous savez de ces situations, et agissez dans la mesure du possible, selon l'influence que vous avez auprès de gens qui, précisément, ont à supporter des situations difficiles, afin que ces gens puissent s'en sortir, et que leurs enfants ne voient pas leur avenir "plombé" voire leur vie détruite...

Si vous êtes enseignant, éducateur, formateur, si vous êtes, de part l'activité, le travail que vous faites, en contact avec des enfants ou des adolescents, trouvez le moyen à un moment ou un autre, de discuter de "ces choses là" avec les jeunes (enfants et adolescents alors en votre présence dans une activité éducative, sportive, etc. )... Posez "les bonnes questions" (du genre "dans tel cas, que ferais-tu, que dirais-tu")... Et écoutez, établissez un dialogue... Il faut que tous ces enfants confrontés à une réalité hélas si fréquente et si dramatique parfois (ou pouvant l'être)... Puissent acquérir une force de résistance, voire de rébellion si nécessaire, qu'ils puissent avoir connaissance de leurs droits... Il faut, ces gosses là, les "bétonner" afin qu'on ne les écrase pas comme des merdes, afin que l'on ne puisse faire d'eux des jouets, que l'on les abuse, que l'on profite de leur fragilité (car même si l'enfant est "fort" et "éduqué" dans le sens qui convient et qui est absolument nécessaire, ils demeurent quand même fragiles)...

C'est là, donc, un appel que je lance...

Faites passer le message...

... C'est malheureux -et un "un peu brut" à dire- Mais... "il est de ces coups de queue ou de ces chattes en feu qui foutent en l'air la vie d'un môme, et cela même autant qu'ils font, ce coup de queue ou cette chatte en feu, un cocu homme ou femme...

Ainsi va le monde, j'en conviens c'est pas du bizounours-du-conte-de fée, le monde est cruel et injuste... Mais y'a aussi -et c'est heureux- du "très beau-vrai-de-vrai" dont les acteurs sont des gens qui ne "montent pas sur les tables pour épater la galerie, ne passent jamais trois heures à donner des leçons de morale"... Contrairement à tous ces soit-disant et paraissant irréprochables qui eux, n'arrêtent pas justement de donner des leçons de morale, de jouer au cador... alors que dans leur vie privée telle qu'elle est, ils font pire que ceux qu'ils critiquent !