Ces mots dont j’ai rêvé du pouvoir que je leur conférais...

Ces mots qui, dans le monde où nous vivons, n’ont d’autre pouvoir que celui de nous faire rêver…

Ces mots qui, des poètes Grecs aux rappeurs de nos cités actuelles en passant par Hugo, Prévert, Brel, Ferré et Brassens… n’ont pas changé le monde.

Ces mots qui, parfois, ont été pensés sans être dits ou écrits…

Ces mots devenus poussière ou épluchures…

Ces mots qui ont été criés, adulés… Et si souvent trahis !

Ces mots pour la seconde civilisation du feu… par les mots.

Ces mots que les bêtes n’ont pas mais dont elles n’ont pas besoin pour se faire comprendre et aimer…

Ces mots magiques, ces mots vertige…

Comme des pluies d’étoiles dans les regards pour ne plus mourir de soif dans les grands déserts relationnels…

J’ai une si haute idée des mots, qu’en face de leur grandeur, de leur force, de leur beauté et de l’énergie qui les anime...

Je me sens comme un enfant...

Je voudrais que les mots en effet, puissent allumer le feu qui n’a encore jamais existé…

Je veux que les mots soient des visages traceurs d’empreintes sur les attentes blessées qui bordent les chemins d’infortune.

Je veux que les mots portent leur regard plus loin que tout ce qu’ils disent.

Je veux que les mots soient des mains et que leurs doigts effacent les cicatrices.

Je ne demande pas aux mots le pouvoir de convaincre ou d’entraîner, ni la force d’atteindre les sommets d’une pensée qui reste encore à découvrir.

Je veux que les mots soient libres.

Je veux que les mots ne soient pas seulement les mots des gens que l’on aime écouter.

Je veux que les mots changent la vie que nous vivons, en nous et autour de nous.