À dix-huit ans, comme d'une gueule de gargouille diablotine, jaillit une cascade ; à soixante ans, comme d'une tête de dindon pendante et toute de chair fripée, suinte un filet en pointillé...

Mais, en général dans l'avance que prend l'automne de la vie, lorsque se dresse encore la tête du dindon et que se tend un cou noueux, il sourd du bec enturbanné de chair, une salive qui, après une curée parfois nécessaire, se déverse dans le gosier...

Alors, autant que faire se peut, laissons longuement suinter le dindon au dessus du siège, n'optons pas de sitôt pour la curée nécessaire, afin de mouiller encore de salive jusqu'à un âge canonique, de douces lèvres de femme...

À sec, cela fait autant de bien que si cela mouillait, certes... Mais si cela ne mouille plus ; dans les yeux égarés et chavirés de la femme adorée, cela fait comme une brise brûlante et sèche chargée d'électricité...

… C'est vrai, me direz vous... à juste titre : « On ne plaisante pas avec ces choses là »...

N'empêche, n'empêche... le « sujet » est fort sensible... Et nos « grands humoristes » ne se risquent guère sur ce « terrain là »...