En ces latrines proprettes...
Par yugcib le jeudi, juin 20 2013, 08:18 - Le bateau pirate - Lien permanent
Où tu te rends chaque jour
Si de ce naturel orifice que l'on nomme trou de bale
Cela sonne comme une petite trompette de foire
C'est que ça sent la vie
Cette vie que les ans qui passent maltraitent
T'occasionnant quelques ratés dans le moteur
Mais cette musique
Preuve certaine de vie
A l'automne de ta vie
Est aussi le signe parfois
Qu'un crapaud perfide
Grandit dans le sac à pipi
Et presse sur le tuyau
D'où cette musique de trompette de foire
Immaîtrisée qui claque aux oreilles des invités
A proximité dans la salle à manger
Suit un bruit de chasse d'eau
Et d'une porte refermée
La porte de ce lieu dit d'aisance
Où comme par le trou d'une baignoire
S'en vont les ruines du dernier festin
Servi amoureusement sur la table
Par la maîtresse de maison
Et c'est aussi tout l'orgueil du monde
Qui sombre en ces latrines proprettes
Le froc au bas des chevilles
Le kiki fripé qui il y a à peine une heure
Touillait dur et juteux
Dans la mouillette de ta femme chic
Ou dans le croupion de quelque jolie sortilège extra conjugale
Et si au final tu cassais ta pipe
Le froc au bas des chevilles
En silence et sans invités dans ta salle à manger
Assis sur la cuvette
Et sans la moindre pensée profonde te venant alors
Toi qui toute ta vie durant fut un penseur à tout bout de champ
Mais qu'importe le froc au bas des chevilles
Qu'importe le kiki fripé
La petite musique de trompette de foire
Les ruines du dernier festin
Puisqu'il se lève toujours quelque part
Dans le vaste monde ou si près de toi dans ta maison ou dans la rue
Un sourire généreux
Un regard tombé du ciel
Une voix qui te touche comme des lèvres venant effleurer
Une cicatrice ancienne ou nouvelle
Et que claque brandi haut et fort par quelque fripon de passage
Un bras d'honneur à l'ennemour et à l'orgueil du monde
Évaluer ce billet
0/5
- Note : 0
- Votes : 0
- Plus haute : 0
- Plus basse : 0