Certaines personnes en toutes nos cités, quartiers, villes et villages de France ou d’ailleurs, ont un destin misérable, solitaire et tragique…

Misérable, parce que déficientes intellectuellement ou peu favorisées par la nature comme on dit, déconsidérées dans leur famille depuis leur enfance, ces personnes là n’ont pu s’intégrer dans la communauté humaine, exercer un emploi ni s’installer comme il convient pour la plupart d’entre nous, dans une vie « normale ».

Solitaire, parce que tout ce qui dessert ces personnes aux yeux du monde les confine en une existence sans relations, et donc sans repères affectifs, et sans domicile parfois.

Tragique, parce que les années passent, les déficiences s’accroissent, la misère et la solitude se font encore plus écrasantes, plus invalidantes.

Ces personnes là meurent souvent seules dans un recoin de leur maison, dans un logement exigu et insalubre, dans la rue ou dans un couloir d’hôpital…Après avoir vécu dans une crasse épouvantable au milieu d’objets, de hardes, de meubles déglingués et de nourritures avariées.

Pour les chiens et les chats miséreux qui n'ont pas de maison, il y a la SPA… Avant l'incinérateur...

Pour les humains miséreux et solitaires , il n’y a que le mépris, les refuges provisoires, la moquerie universelle et pour finir… La fosse commune sans nom ni inscription.

Le 21 juillet 1969, lorsque des hommes ont marché sur la lune et qu’autour du Palais de la Découverte à Paris tout le monde s’embrassait, pas de bise sur les joues des humains miséreux et solitaires… Et il en sera de même, le jour où l’homme découvrira qu’il n’est pas seul dans l’univers...

Elle est bien raide tout de même cette vie! D'un côté les restaurants du coeur, le Téléthon, l'Avent, les dîners de fête en famille... Et les sommiers qui "gniguegniguent" sous les amoureux ; et de l'autre côté nos exclus qui crèvent dans la solitude !

... J'avais écrit ce texte en 2005, et cette nouvelle version présentée ici, n'est guère différente à quelques mots près...

J'ai pensé qu'en cette période de l'Avent, qui précède Noël, la Saint Sylvestre et le jour de l'An, ce texte pouvait être "tout à fait d'actualité"...