Je ne crois pas aux dieux des hommes, ni au diable ni aux sorciers ni aux fables ésotériques ni à la magie ni aux fées ni aux anges ni aux sornettes pseudo scientifiques ni aux discours consensuels du monde érigés en pensée unique ou en modèles prêts à porter en soi dur comme fer et inamovibles toute la vie durant... Mais je crois à la "souveraine sorte d'intelligence et de justice" du hasard et de l'aléatoire...


Le hasard et l'aléatoire se foutent du talent, de l'ordinaire ou du sublime, des riches et des pauvres, des amis et des pas amis, de ce que tu fais ou ne fais pas, de la raison, de l'intelligence ou de la bêtise, de la morale et des religions, des lois et de la justice humaines, de la logique ou de l'absurde...

Le hasard et l'aléatoire peuvent te faire autant gagner le yoyo, que te laisser perdant pour l'éternité quoi que tu fasses et sois...

Et cela, cette vision, cette quasi certitude de la vérité du hasard et de l'aléatoire, ne t'empêche en aucune façon, à aucun moment de ta vie même le plus noir, le plus dramatique, le plus désespéré, le plus défavorable ; de te dire "je vais le dire, je vais le faire, je vais me donner les moyens nécessaires pour accomplir, réaliser, je vais persévérer dans telle ou telle voie, je vais apprendre ceci ou cela, je vais essayer, je vais voir"...

... Et ça vaut bien, je crois, quelque foi en Dieu que ce soit !

Comment est donc venue la civilisation du feu, sinon par l'expérience fortuite, un jour, du frottement de deux morceaux de bois, et un peu plus tard, de deux pierres ?