Un souffle puissant venu de catacombes sous la cité pieuse et commerçante, s'élève au dessus d'une grille posée au sol...

Et ce souffle est celui d'un vent chargé de fragrances agréables faisant perdre la tête aux Fidèles s'égaillant dans les catacombes...

Dans les catacombes c'est la fête lubrique des Fidèles en vacances interdites...

Et l'homme de religion et sa femme en longue robe passent...

Le souffle impudique et impie soulève la robe de la femme qui traverse la grille...

Et met en l'air la barbe de l'homme de religion...

L'homme de religion qui ainsi, passe et ne voit rien...

Le slip rouge, les moiteurs suintantes, et les regards d'en bas...

Puis tout rentre dans l'ordre après le passage sur la grille...

L'homme de religion n'a pas vu...

Mais Dieu, lui, a vu...

Et Dieu sait que tout cela est...

Les catacombes, les fragrances, les délires...

Et toute la religion en somme...

Avec sa grande tour aux péchés, ses monuments et ses livres saints...

Et ses prophètes et ses officiants...

Et l'orgueil du monde...

Et ses guerres...

Et l'humilité comme un drap blanc de rude étoffe...

Recouvrant l'orgueil...

Dieu pleure davantage à cause de la religion que des catacombes...

Dans les catacombes il arrive que l'on y prie, aussi...

Sur les murs...

Des kilomètres de prières...

Ce sont ces prières là que Dieu écoute...

Lorsque l'homme ou la femme dans les catacombes, riant ou pleurant...

Un instant seul devant le mur déjà si griffé de prières...

Y ajoute la sienne...