... Et qui en France en particulier avec des débats empoisonnés, occulte la réalité des retombées à long terme du désastre de Fukushima, et la « poudrière » du conflit Libyen...

C'est à peine si les bulletins d'information, sur les différentes chaînes de télévision, ou sur les stations de radio ; si la presse nationale, régionale et quotidienne, font état au bout de quatre semaines, de ce qui se passe réellement dans un rayon d'une centaine de kilomètres autour de la centrale nucléaire de Fukushima en perdition totale et définitive...

Tout ce qui est diffusé par brefs communiqués, me semble d'une consensualité qui n'a même plus le mérite d'être rassurante puisque l'on répète les mêmes propos dont la teneur réside en deux mots : l'incertitude d'une part, et les « faibles retombées  observées» d'autre part, que des analyses confirment.

Mais quelles analyses et surtout avec quels instruments de mesure et dans quelles conditions ? Et à quel niveau de connaissances et de compétences? Dans un domaine où il y a encore tant à découvrir ?

L'incertitude officiellement déclarée n'est-elle pas déjà un aveu d'impuissance ?

Il y eut déjà en France deux dimanches de pluie au moins, récemment, soit deux passages d'un ciel « nimbostratique » véhiculant des poussières corrosives (mais dit-on, dans une proportion et avec un taux de nocivité inoffensifs pour la vie humaine et sans doute pour les sols et les végétaux)...

Bien d'autres pays étant plus proches du Nord du Pacifique et du Japon ; et bien d'autres masses nuageuses devant sans relâche se succéder au fil des mois et des saisons en effectuant le tour de la Terre... Tant que fuiront les cuves des réacteurs nucléaires dans les airs et dans les eaux de l'océan, l'on peut donc encore longtemps « consensualiser », jusqu'au jour où certaines statistiques particulièrement inquiétantes viendront confirmer tout ce qui n'a pas été dit, mais néanmoins envisagé...

Et dans le même temps, un temps de « fin du monde » -il faut le dire – pour des millions de Japonais déplacés et réfugiés... Fume le « grand merdier général » de la politique et des affaires de pognon au quotidien! Et se connectent aux membres épuisés de tout le grand corps de la planète, les mêmes sangsues par milliers...

Il est vrai que l'on raconte que les sangsues contribuent à l'épuration du sang et que les membres épuisés deviendront de belles jambes et de beaux bras tout neufs !

... Oui je sais ! ... L'on me dira qu'ainsi exprimé, écrit tel que je viens de le faire ; ce n'est que pur fantasme intellectuel, insipide verbiage, absence de « vision politique », prose innocente d'incorrigible rêveur et poète...

Mais alors à quoi servirait la littérature et la poésie, si ceux et celles qui en font usage, ne concevaient pas le projet qu'elles égaleraient et même dépasseraient la puissance des armes ?

Il faudrait alors leur couper la langue et les mains, aux poètes !

Et même les pieds afin qu'ils ne puissent plus écrire avec les doigts de leurs pieds !

Irait-on aussi jusqu'à barrer leur regard ?

Jusqu'à insensibiliser leurs lèvres et leur peau ?

Jusqu'à piocher et raser les tombes de ceux qui sont disparus ?

Jusqu'à des bûchers de livres ?

... Ah, mais c'est que... Tant qu'il y aura des femmes et des hommes, rien ne sera perdu à jamais, cependant !

Car les peuples ont en eux – pour autant qu'ils aient pu se rendre à l'école – de ces révolutionnaires de la plume et de la voix qui, partout dans le monde, se lèveront en face des armes pointées sur eux, ou en face de ces personnages qui piétinent leurs écrits de leur culture de la médiocrité, de la médisance à effets spéciaux et du « fermes ta gueule

imbécile » !