La beauté du désespoir, c'est lorsque la nuit ou l'obscurité, s'étendant peu à peu sans qu'il soit possible que la moindre lueur ou clarté ne vienne à paraître au dessus de l'horizon, et ainsi monter dans le ciel pour la réduire cette nuit envahissante... Nous amène à concevoir l'existence d'un ciel que jusqu'à lors nous avions cru voir quand la nuit ou l'obscurité n'étaient encore que des voiles parfois déchirés...

Comme son nom l'indique, le désespoir c'est bien parcequ'il n'y a plus d'espoir... Sinon il ne serait pas le désespoir...

Mais le désespoir n' a pas de limite, et n'est donc jamais absolu... Alors il devient de ce fait, "supportable"... Et c'est là que réside, si je puis dire, sa "beauté" : dans ce qu'il nous force à entrevoir et qui, tout en étant inconnu et étrange, est peut-être encore plus beau que tout ce dont nous avons rêvé lorsque nous pleurions jusqu'à des larmes de sang sous les voiles déchirés de la nuit et de l'obscurité, ces voiles qui ne s'épaissisaient pas encore jusqu'à l'extrême opacité...