Je me rêvai mort, d'une mort projetée et perdue dans un silence devenu éternel...

Le silence, de mon vivant, était long, mais non sans fin...

Dans cette mort là que je rêvai, il y avait ce prolongement infini de tous les silences que j'avais combattus et qui me poursuivaient...

Et il avait aussi -et c'était peut-être pire – le prolongement infini et d'une conscience aiguë, de ce silence de moi à ces regards qui m'avaient rencontré et cherché...

J'errai, mort, dans ce silence devenu éternel, ayant enfin acquis la connaissance, su le pourquoi et le comment...

Mais j'étais à jamais dépossédé de cette vie que j'avais eue.

Je n'aimai pas cette mort dont je rêvai et qui était comme un verdict sans appel possible...

Alors je m'éveillai...

J'entendis bruire l'océan sur le rivage...