La vraie gentillesse est quelque chose de tout à fait exceptionnel qui, chez les gens en règle générale ne se manifeste presque jamais ou seulement en des occasions toutes particulières dans la relation... Elle est le fait, très rare, de seulement quelques personnes parmi des centaines et des centaines de personnes en ce monde.

Mais ce que l'on rencontre le plus souvent, c'est ce que j'appelle “le tout venant” dans la relation...

Et dans le “tout venant” il y a toutes sortes de nuances, comme dans un immense spectre, très élargi, de couleurs différentes jusqu'à l'une de ses limites ou bords, d'un côté ou de l'autre...

Il faut donc s'accommoder du “tout venant”, et recevoir, éprouver la vraie gentillesse lorsqu'elle se manifeste, comme un “cadeau du ciel”, quelque chose qui n'est jamais un dû, ni une récompense ni “allant de soi”...

La vraie gentillesse n'a rien à voir avec le fait d'être un grand écrivain, un grand penseur, un poète ou un artiste talentueux ; n'a rien à voir avec l'âge que l'on a, si l'on est un homme ou une femme, si l'on est cultivé ou pas, si l'on est Africain, Asiatique, Landais, Vosgien, Américain ou Australien...

La vraie gentillesse est... Ou n'est pas.

Mais le plus souvent, hier ou aujourd'hui, elle n'est pas... Et celui ou celle qui la porte en lui ou en elle depuis son enfance, n'a pas à se sentir en “exil” dans le monde du “tout venant”, n'a pas à rougir de l'avoir alors que tout autour de lui ou d'elle, bruit ce monde de criailleries, de trépidations et de moqueries...

La vraie gentillesse cependant, s'élève comme une petite herbe dans la fissure d'un caniveau, ou un rameau entre deux moellons sur la façade d'un bâtiment...