…Ou histoire sans fin…

     Le problème entre la chèvre et le chou, c’est que si tu veux du chou à midi pour accompagner tes saucisses, il te faudra attacher ta chèvre afin qu’elle ne broute pas le chou…

Tu me diras : « Oui, mais avec mes saucisses, je peux faire des pâtes »… Et dans ce cas, tu laisses la chèvre brouter le chou. Ce qui est sûr, c’est que si le chou avait des yeux ; la chèvre et le chou ne passeraient pas trois heures à se regarder dans le blanc de l’œil…

Tu peux aussi, si vraiment tu veux du chou à midi, et ne pas attacher ta chèvre afin qu’elle puisse cavaler à sa guise dans ton jardin (et oui, toi qui est pour la liberté) placer un grillage sur les choux… Mais ta chèvre broutera tes épinards et tes salades.

De toute manière, quand tu auras cueilli le chou, il te faudra replacer tout de suite le grillage sur le plan de choux, ou sur le plan d’épinards ou sur tous les autres plans, selon ce que tu veux, toi, manger à midi ou selon ce que tu conçois que ta chèvre broute (le chou, les épinards, les salades ou rien)… Ou te résoudre à attacher la chèvre si tu veux encore bouffer du chou ou des épinards.(Mais dans ce cas, la chèvre perd sa liberté)…

Au bout du compte viendra un jour où tu auras tout bouffé. Et tu devras alors refaire des plans. Quant à la chèvre, comme tout être de ce monde, elle mourra… Et si tu es romantique c’est de vieillesse (ou de maladie) qu’elle mourra, parce que jamais tu n’en feras un méchoui.

Tu devras quand même en plus de renouveler tes plans, racheter un jour une chèvre si tu veux toujours avoir une chèvre. Bien sûr, si tu es à la fois romantique et pragmatique, tu peux traire la chèvre chaque jour pour en boire le lait ou faire des fromages…

On le voit bien : cette histoire de chèvre et de chou n’a pas de fin… Et sur le « plancher des vaches », par les temps qui courent ça commence à sentir le roussi…

L’on se demande bien si la chèvre, le chou et l’humain pourront encore longtemps, vivre de ce qui vient du « plancher des vaches »…