L'affaire Colonna
Par yugcib le vendredi, décembre 14 2007, 22:29 - Articles - Lien permanent
Certes, un meurtre est un meurtre… Mais il me semble que le meurtre d’un préfet est un acte moins « horrible » que l’assassinat d’un gosse. Je n’ai pas (et n’ai jamais eu) de position personnelle déterminée pour ou contre la peine de mort…
Dans les guerres et les attentats, dans les cataclysmes naturels, dans les épidémies de sida et autres saletés contagieuses, dans les famines, meurent parfois des centaines voire des milliers d’enfants (ou de personnes comme vous et moi)… Et l’on fait, pour une personne en particulier, des procès interminables avec des plaidoiries, des auditions de témoins, pour en arriver à se demander durant combien de temps on va enfermer cette personne, si elle a des circonstances atténuantes, si elle a toute sa raison, etc. [D’ailleurs au sujet de la raison et d’un état maladif, il faut quand même savoir qu’il y a des « malades » totalement incurables et certes irresponsables, mais horriblement dangereux et nuisibles à la vie des autres humains, dont il faut se défendre plutôt que de crever sous leur folie meurtrière]
Rappelez vous l’affaire Patrick Henry : voila un type qui a violé, tué puis caché sous un lit pendant huit jours un gosse de 9 ans ; et qui, en prison, a poursuivi des études, écrit un bouquin (publié par Calman Lévy à 25000 exemplaires) et qu’on a laissé sortir alors qu’il avait été condamné à perpète ! Résultat : il se barre en Espagne et fait un trafic de drogue !
Et combien d’autres assassins d’enfants, tels que ce Patrick Henry ? Sans compter les récidivistes qui, après 3 ou 4 condamnations, massacrent de nouveau un gosse ! Merde ! Les « Droits de l’Homme », dans le cas de tels crimes, je « m’y assois dessus » ! Oserais-je dire !
Est-ce qu’un chien mâle, est-ce qu’un matou ou un bouc « nique » l’un des petits de son espèce et ensuite le tue en le déchirant (avec ses dents pour le chien ou le chat, avec ses cornes pour le bouc ?) Non, on voit jamais « ça » chez les animaux !
Alors : perpète absolue jusqu’à la mort pour les violeurs assassins d’enfants… Et, disons, à mon sens, 15 ans maximum pour Colona (avec remise de peine et « aménagements » prévus par la loi)… Si jamais un jour je suis convoqué comme juré pour le procès d’un pédophile assassin, je n’aurai aucun problème de conscience, aucun état d’âme, aucune considération, aucun respect pour l’assassin dont on aura établi la preuve formelle de son crime.
… Et en disant cela, j’ai « la tête froide » et ne me sens absolument pas en contradiction avec ma « philosophie »… Qui est celle que vous savez, dont je me revendique, et que j’exprime…
S’il faut un « exutoire » à la violence que les gens peuvent avoir en eux ; alors, au lieu de « casser du macaque, de l’immigré, de l’étranger, de l’indésirable et autres rejetés, haïs, humiliés, blessés, battus, poursuivis »… « cassons plutôt de l’assassin violeur d’enfant »… Parce que l’enfant, c’est ce qui a « de plus sacré » en ce monde : il ne faut pas y toucher ! Pour moi, un pédophile dangereux et incurable « conscient » de son état, et sachant qu’il est ou sera rejeté par ses semblables, ne pourra donc jamais/jamais être heureux de vivre… Et devrait se suicider… Et les pédophiles dangereux, incurables et non conscients de leur état, il faut les enfermer à vie…
Dans la vie, on peut « tout être » et « tout faire » [ça se discute, se gère, se contrôle, s’admet, se combat, se conçoit]… Mais pas pédophile !
Affaire Colonna : autres réflexions…
... Pour une fois, et je vous prie de m'en excuser...
J'avais là un autre langage que celui que j'ai habituellement. Et ce n'était
donc plus le "poète", le "philosophe", l'amoureux... qui
parlait!
Peut-être l'homme ordinaire, le "citoyen lambda", l'humain empli de
colère et de violence contre ce qu'il rejette et qui s'exprime "selon ses
tripes" (tripes qui vont faire caca sur le tapis dans le salon... et un
peu empester)
Mais bon, la nature humaine a ses "hauts et ses bas", et je n'y
échappe pas... Quoique je puisse ou à quoi prétendre selon l'esprit et le
coeur...
... J'ai dit que je n'ai (et n'ai jamais eu) aucune position
déterminée pour ou contre la peine de mort... Ce qui peut paraître un comble de
la part du poète, du philosophe et du penseur que je suis en vérité...
... Je devrais donc être contre... Mais je ne le suis pas. Et cela ne veut pas
dire que je suis pour...
D'un côté il y a la "dimension philosophique", le respect absolu de
la personne humaine y compris si cette personne est un monstre à abattre ; le
fait de ne pas ajouter un "meurtre légal" à un meurtre tout court...
(et cela se discute avec les arguments les plus et les mieux justifiés)
Mais d'un autre côté il y a la dimension de la réalité vécue (autant pour la
famille et les amis de la victime que pour le meurtrier lui même s'il est
conscient de son acte)
Et dans cette dimension là, je pense au fond de moi que l'on devrait
"légaliser" (comme on a légalisé d'ailleurs bien des choses) la
possibilité d'interrompre la vie d'un être humain dans des circonstances tout à
fait exceptionnelles... Ou de donner à l'être humain la possibilité
d'interrompre lui même sa vie (dans sa cellule par exemple s'il est condamné à
la peine la plus lourde) quitte à l'y "pousser un petit peu"...
Hypocrisie, ou "c'est se dédouanner" me direz vous! Ou se
"déresponsabiliser" devant l'idée d'un "meurtre légal" :
oui peut-être! Ou pire, lâcheté!
Mais revenons à la "dimension philosophique" : quel est le sens de
l'existence d'une vie maintenue de force par un enfermement lui aussi
"légal", ou par l'introduction dans l'organisme de cet être d'une
substance ou d'une "machine" totalement neutralisatrice?
... ça y est! Perpète pour Colonna!
Et s'il était innocent?
Vains dieux! Un an pour faire appel et que le procès soit revu... De toute
manière, s'il y a un 2éme procès, ça pourra pas être pire! (au dessus de
perpète,, y'aurait que la "veuve")
Dans les prisons, faut pas croire ce qu'on raconte (télé, petites nanas, pinard
et bouffe, combines avec les matos, etc.)... C'est l'enfer, les prisons! 4, 5,
6 par cellule, les viols, les coups de couteau, les humiliations, les
sévices... Et dehors, tu sors enfin au bout d'un temps certes souvent un peu
raccourci... Mais sans boulot, brûlé de toute part et marqué à vie!
Vous m'direz, oui, "y'en a qui l'ont bien mérité, y z'avaient qu'à pas
faire les cons"...
Avouons que c'est quand même super d'être du bon côté de la barrière... Plutôt
que du mauvais! Mais putain, la "barrière" quelque fois, on la franchit
alors qu'on croyait pas qu'elle était si proche! Et puis elle ressemblait
peut-être à autre chose qu'une barrière...
...Oui, à mon avis c'est tout à fait cela : raison d'état,
l'ordre oblige, pas de porte ouverte à des dérives de ce genre (contestation et
violence contre la société et ses représentants mandatés par le pouvoir en
place et selon les institutions du pays!) Et en ce sens, la "présomption
d'innocence" s'il y a lieu (ou l'absence de preuves matérielles absolues
et indéniables) dans un procès de cette nature, ne joue pas, ne joue jamais en
faveur de l'accusé...)
Donc, s'il est innocent (bien qu'on ne puisse le prouver formellement non
plus)... Cela fera "une victime" de plus sur l'autel sacré du
"respect de la loi et de l'ordre"...
C'est connu : l'état ne veut jamais céder, même au prix d'une erreur
judiciaire! Et les jurés n'ont fait qu'appliquer ce qui était pour ainsi dire
"convenu à l'avance"...
...Sans peine de sureté? Je ne suis pas étonné : il était
"convenu d'avance" qu'il serait condamné, Colonna... Mais je crois que
l'absence de cette peine de sûreté (de 22 ans) est (peut-être)... Le résultat
du "bénéfice du doute" (si l'on peut dire!)
A ce qu'il parait, le procès a été équitable... Mais dans une "drôle de
justice" à mon sens!
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Commentaires
Là je ne souhaite pas me mouiller, vous savez je viens d'un pays, ou la violence reste le quotidien, la loi du silence s'impose, alors démêler le vrai du faut, sans avoir vécu l'instant même, reste affaire non pas de loi, mais de culture profonde. De toutes manières, il est regrettable que l'être humain attaque de manière sauvage à l'être humain. Nous ne sommes pas des animaux? Bien sur que non, Nous ne sommes pas, vraiment? Puisque je vous dis que non! Alors pour quoi six millions ont été tues dans l'holocauste? Pour quoi les charniers de Bosnie? Pour quoi l'épuration du Rwanda? Mais cela reste du passé; regardons l'avenir! Le Darfour c'est du passé? Fourberie! L'ignorance et la manipulation, grand fleuve, débordant dans les troubles eaux du faux semblant d'une justice habillé de en tissu de démocratie.