Terre en danger ! Le blog de Bruno Leclerc du Sablon

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dimanche 18 mai 2008

Aide-moi

Tu ne me quittes plus, tu es là avec moi,
La vie que tu aimais, je voudrais la construire
Et le mal, ton fléau, celui-là le détruire,
L’enterrer pour toujours. Je t’en prie, aide-moi.

Aide-moi à passer. Le chemin est étroit
Et dans l’obscurité, j’ai peur de mal conduire.
Tant de difficultés semblent vouloir me nuire
Que je crains de tomber moi aussi, comme toi.

Rassemble tes amis, dis-leur de m’épauler
Insiste, le temps presse, vite, réunis-les,
Si Dieu est près de toi, demande lui aussi.

Ressentir chaque jour ta tranquille présence
Serait un réconfort, la chance d’un sursis.
Que tes amis et Dieu en comprennent l’urgence.

samedi 17 mai 2008

Mai 68

C'était mai 68 : boulevards dépavés,
Usines occupées, scènes de violence,
Armées de CRS affrontant l'insolence
De foules d'étudiants au système éprouvé.

C'était mai 68 : souvenons-nous toujours
De ces slogans joyeux posés sur les façades
Ou lancés vers les gens aux balcons, en aubades ;
On était fou de joie, c'étaient des cris d'amour :

Inversons la culture, l'inverse de la vie !
Réalisons tous les désirs inassouvis !
La société est une fleur, mais carnivore !

C'était mai 68 ? Quelque chose a changé ?
Cette révolution, faisons-la vivre encore !
Pour créer le futur, osons tout déranger.

vendredi 16 mai 2008

Mon dictionnaire

J'aime le dictionnaire et sa façon d'agir :
Si je n'y trouvais pas ce que veut dire « chaise »
Je ne pourrais m'asseoir et me sentir à l'aise
Ni comprendre à quels sens ce mot peut s'élargir.

Certes je n'évoquerais ni la chaise à porteurs
Ni ce nœud qui ne sert qu'aux hommes de la mer
Ni la chaise percée qu'employaient nos grand-mères
Pas non plus l'électrique, son idée me fait peur.

Alors, entre rester le cul entre deux chaises
Ou bien mener une vie de bâton de chaise
Je choisis pour l'instant la chaise de jardin :

Donc, en lisant ce livre en cette chaise longue
- ce qui n'est pas offert aux nombreux citadins -
Je découvre, surpris, un autre mot : « diphtongue ».

mercredi 14 mai 2008

Ma petite maison

Ah, je voudrais bâtir ma petite maison
Tout près de ces endroits où mes rêves m'emportent
Quand la ville est remplie d'écorces à cloportes
Obligeant à subir bien plus que de raison.

Ce serait un logis pour toutes les saisons
Celle des longues nuits où l'on ouvre la porte
A l'autre, un étranger que le froid insupporte
Pour raviver le feu dont rougeoient les tisons.

Celle aussi des matins inondés de soleil
Des oiseaux le retour, des sèves le réveil
Réanimant la vie somnolant en son cœur.

De cet abri de bois, une simple cabane,
J'en serais châtelain, on me dirait moqueur
Mais beaucoup aimeront en partager la banne.

mardi 13 mai 2008

Créer

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La vie, la porte étroite des réalités
Ouvre sur des chemins lugubres ou moroses
Ou bien vers les jardins où le cœur se repose
Mais jamais ne s'annonce en toute vérité.

Retenir de la vie la créativité,
Celle des moments forts, comme s'ouvre la rose
Dans l'espace d'un jour, l'espace de l'osmose
D'un printemps fugitif et de l'éternité

Craindre la redondance et la monotonie
Chercher au fond de soi les signes d'harmonie
Car l'idée ne vient pas où l'âme est vagabonde

Créer, chercher l'instant où viennent se croiser
Un visage, une fleur, une image profonde
Et déjà un plaisir va s'immortaliser.

vendredi 02 mai 2008

La mer pour quelques rimes

Quand le poète part rejoindre son bateau
Il laisse là sa plume et ses vers, ses poèmes,
Pour reprendre la mer et la vie de bohème
Du marin retrouvant sa pipe et son chapeau.

Certes, cela n'est pas une vie de château,
Les moteurs fatigués ont souvent des problèmes
Et feraient regretter quelquefois les trirèmes
Des anciens loups de mer. Là, c'était du gâteau.

Mais ses plus vifs regrets vont d'abord aux lecteurs,
Ce public aux pseudos cachotiers ou trompeurs
Mais qui ne manque ni d'esprit ni de tendresse.

Alors, tout en gardant les yeux vers l'horizon,
Il suffit d'écouter la vague, et la paresse
Laissera pour demain des rimes à foison.

jeudi 01 mai 2008

Le besoin de pleurer

Que sont donc ces années, cet âge de l'abîme
Où vous, mon fils, mon frère et mes meilleurs amis
Partez si brusquement sans aucun compromis
Qui accorde à l'adieu même une chance infime ?

Je sais, j'entends monter la prière unanime
Faite par ceux qui restent, eux qui vous ont promis
De rester forts, d'aimer, de n'être pas soumis
A cet accablement que la tristesse anime.

Et pourtant je ressens le besoin de pleurer
En revivant les temps où nous pouvions parler
Et même plaisanter quand nous jouions ensemble.

Donc pourquoi m'en cacher, j'aimerais bien refaire
Ce chemin malaisé, celui qui vous ressemble,
Et de l'abattement lentement me défaire.

mercredi 30 avril 2008

L'argent roi

Certains ne savent plus que faire de l'argent :
Ils jouent au casino, achètent des maîtresses,
Echangent leurs maisons contre des forteresses
Mais ne pensent jamais aux pauvres, aux indigents.

Ils connaissent la vie comme la pluie les gens,
L'or est leur manager et Rhéa leur déesse,
Tous deux les exhortant d'accroître leur richesse
Au mépris des conseils sages mais dérangeants

La question de savoir d'où leur vient la fortune
Ne les effleure pas. Elle est inopportune :
« Les autres n'avaient qu'à s'enrichir eux aussi ! »

Mais quand une poignée seulement sur la terre
Fait le jour et la nuit, c'est la mort en sursis
Et des conflits cruels, ceci n'est plus mystère.

mardi 29 avril 2008

La magie d'un bouquet

Des chaînes de télé aux fleurs pour mariages
Plus rien ne se vend seul, tout se prend en bouquet.
Déjà François 1er, le roi au bilboquet,
De femmes et de châteaux s'en donnait à tout âge.

Ceci démontre bien, on le voit au passage,
Que même non garnis - en boîtes Saupiquet -,
Ces beaux assortiments de plaisirs en paquets
S'exposent ad nutum, comme indique l'adage.

C'est en les admirant de près qu'on aperçoit
L'unicité des arts. Ainsi le bon François
Choisissait des canons aimantes et bien-vivantes.

Alors faisons de même : la magie d'un bouquet,
Ne l'offrons ni aux rois, ni aux femmes savantes
Mais à l'être chéri, sans témoins ni banquet.

Prière d'un promeneur solitaire

Aller se promener l'hiver sur les estives
Au pied du Puy Mary ou du Plomb du Cantal
Toucher la pureté d'un silence total
Et tenter d'y trouver l'âme contemplative.

Eliminer d'abord toute idée négative
Tout désir immédiat, tout préjugé brutal
Pour laisser ressurgir son dessein principal
Dont l'image est si rare et souvent fugitive

Disparaître et se perdre entre ciel et montagne
Laissant du temps pour Dieu, c'est choisir pour compagnes
L'espérance et la foi, deux formes du bonheur.

Les traces de nos pas dans la neige s'effacent
Mais le vrai jugement dans la pensée demeure
Si l'on veut s'en remettre à lui seul, face-à-face.

dimanche 27 avril 2008

Rêve d'Islande

Couverte de glaciers arrondis en coupoles
Morues en Islande Ou s'enfonçant, serrés en d'étroites vallées,
Cette immense chaudière, de volcans constellée,
Est le Musée Grévin de la Terre, un symbole.

Jaillissements des sources, geysers jonchant le sol,
Lacs, cascades de vertige en hiver gelées,
Jardins aux mille fleurs, nature immaculée,
L'Islande est un éden où le rêve s'envole.

Un rêve où les canards civilisés caquettent
Mais où les chants des cygnes, leurs appels en trompette,
Sont les bruits que l'espace infini nous renvoie

Tandis que les morues dont les chaluts débordent
Vont pendiller au vent sur des tréteaux de bois
Comme chez nous le linge étendu sur la corde.

samedi 26 avril 2008

Il était mon grand-père

Il était mon grand père et bien que fort âgé
Il affectionnait les idées qui dérangent
Et nous multipliions par lettres nos échanges
Sur l'actualité et bien d'autres sujets.

Devenu étudiant et m'étant engagé
Dans l'étude poussée de théories étranges
Je lui racontais tout, afin que rien ne change
Même si mon travail était à l'étranger.

La vie étant semée de nombreux incidents
Il m'adressa un jour la missive où, prudent,
Il me fit ce conseil que je livre texto :

« De ce qui s'est passé garde ce qui demeure
Et laisse de côté le reste. Reviens bientôt
Car il se pourrait bien que d'ici peu je meure. »

vendredi 25 avril 2008

Montrer des chemins

La Terre, cette planète encore méconnue
De cet aventurier avide et risque-tout
Appelé du nom d'homme, genre mâle surtout,
Voit sa richesse fondre et bientôt mise à nu.

« Qu'importe le futur, pourvu que ma fortune,
Dit ce pilleur sauvage, au plus vite s'amasse !
Fi du réchauffement et de la biomasse !
Laissez-moi prospérer, votre avis m'importune ! »

Ne pas laisser gagner la honte et l'ignorance,
Permettre à nos enfants de connaître la chance
De vivre dignement sont la stricte équité.

Arrêtons les forfaits de ces équilibristes
Dansant sur les sommets de l'inégalité
Et montrons des chemins sereins et réalistes.

jeudi 24 avril 2008

Toi, mon fils, le têtu

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Quand je repense à toi, les souvenirs reviennent
Où tu me demandais encore, obstinément,
D'interrompre la prise des médicaments
Dont tu n'acceptais plus la gêne quotidienne.

Ainsi fut décidé, afin que se maintienne
L'équilibre mental sans les désagréments
Des délires subits inévitablement,
Le choix d'une formule équitable et moyenne.

Ah, comme j'ai goûté tous ces moments de paix !
Par ton humilité tu forças le respect
Sans jamais laisser voir quelle était ta détresse.

Je t'admire beaucoup car tu es resté fort,
Sachant taire les maux et montrer ta sagesse
En ne disant qu'adieu, têtu jusqu'à la mort.

mercredi 23 avril 2008

Âge tendre

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Il est déjà bien loin, l'âge que l'on dit tendre,
Les blessures du temps ont souvent effacé
Celles de la fraîcheur et les ont remplacées
Par les mots et les airs si doux à réentendre.

On écrit des poèmes, on veut encore attendre
Que reviennent aussi, dans cette gynécée,
Les mémoires des fleurs, celles des fiancées
Et les odeurs des prés où l'on venait s'étendre.

Il faut croire à nouveau à ces douceurs passées,
La vie est un retour ou rien n'est annoncé
Qui présage l'épreuve et ses sombres méandres.

Croire de ses efforts être récompensé,
Revivre son bonheur, ne jamais s'en défendre
Et les jours s'ouvriront comme ils ont commencé.

mardi 22 avril 2008

Un gamin d'Paris

Il n'avait pas seize ans quand ses parents le mirent
Apprenti menuisier chez un maître de chaix
Espérant, de ce fait, pouvoir revivre en paix
Et l'éduquer en homme en évitant le pire.

Le gosse ne chercha pas à les démentir.
Il s'appliqua si bien qu'il se fit un palais
Prompt à goûter le corps des meilleurs beaujolais
Un art qu'aucun ne lâche, même pour un empire.

Mais ne supportant plus de vivre en salopette
Il apprit à jouer, tout seul, de la trompette
Et quitta les bourbiers puants des caniveaux.

Sitôt la nuit tombée il partait en cachette
Retrouver ses copains au rond-point des Canaux
Pour aller badiner porte de la Villette.

lundi 21 avril 2008

Dour, dour ! (dur, dur !)

On voyait autrefois passer des troubadours
Egayant les châteaux, récitant des poèmes
A chaque damoiselle affirmant « je vous aime »
Des côtes d'Esterel jusqu'à Rocamadour

Mais un jour, l'un d'entre eux, cherchant la Pompadour
Avoua son échec, expliquant, le teint blème,
Qu'en chemin il avait connu quelque problème
Et s'était fourvoyé du côté de l'Adour

Ces erreurs aujourd'hui, hélas, arrivent même
Au poète pourvu du meilleur géessème
Et d'un luth immitant les antiques pandours

Pour donner du bonheur par les vers que l'on sème
Nul besoin de compas ni de cavalcadour
Dire le mot amour, lui qui jamais n'essaime.

dimanche 20 avril 2008

Lorsque tu partiras

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Lorsque tu partiras, me laissant triste et seul
N'ayant plus, comme amis, que de sombres poèmes
Je choisirai sans doute une vie de bohème
Attendant par mes vers le repos d'un linceul.

Ces vers, je les ferai comme l'eau des rivières
S'écoulant doucement entre prés et forêts
Assez lents pour laisser la chance d'un arrêt
Là où le sable fin dissimule les pierres.

Alors, en m'allongeant sur une île déserte
Je laisserai mon cœur faire la découverte
Des galets enfouis et m'en dire les mots.



Ces poèmes cachés, vois-tu, j'en fais le rêve
Ils parleront d'amour et feront fuir les maux
Rochers ne nous ayant laissés ni paix ni trêve.

samedi 19 avril 2008

Jours heureux

Il est des jours heureux et remplis de merveilles
Des jours où un jardin, un arbre ou une fleur
Font, comme l'amoureux, le serment du bonheur,
Celui que l'on croyait perdu et qui s'éveille.

L'amour est au printemps l'amorce d'un soleil
Effaçant doucement des ombres la torpeur
Et portant dans ses bras de velours la douceur
Des rosiers de Chine et du miel des abeilles.

Ces jours là sont comptés et versés au trésor
Qui embellit la vie, la sème de blés d'or
Et fait chanter les cœurs obscurcis et meurtris.

Aimez, chantez, rêvez, quand le ciel se colore
Quittez les chemins tristes, les périodes flétries
Quand la nuit le silence les rend indolores.

jeudi 17 avril 2008

Le pardon et la paix

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On observe souvent, quand les jours de tristesse
Laissent place au ressort effaçant le tourment,
Des instants où revient encore le sentiment
De culpabilité, angoissante faiblesse.

La peur réapparaît, les questions renaissent
Qui demandent soudain le pourquoi, le comment,
Tortures de l'esprit telles des châtiments
Qui s'imposent d'en haut avec force et rudesse.

Chercher l'échappatoire serait altier et vain.
Préférer la prière aux refuges malsains
En demandant à Dieu le pardon et la paix

C'est garder du courage et former le dessein
D'avoir du souvenir un immense respect
Aussi grand que la foi en son amour divin.

mercredi 16 avril 2008

N'avoir point d'amis ?

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Tu te plaignais souvent de n'avoir point d'amis.
Tu en citas certains, trois ou quatre peut-être
Et même avec ceux-là tu préféras remettre
Le contact à plus tard : loyal mais insoumis !

Sans doute la raison de faire l'économie
De ces rencontres dont tu étais le seul maître
L'avais-tu dans ton cœur, sans la laisser paraître
Jusqu'au jour où tu dis l'adieu que tu commis.

En respectant ce choix, sans chercher à comprendre,
Nombreux étaient venus ceux qui voulaient te rendre
La visite perdue et te dire au revoir.

Et d'autres s'étaient joints à eux afin d'entendre
Saluer un ami, prier et s'émouvoir
Au chant de liberté que l'oranger* engendre.


Voice_Icône son * Ce poème est écrit en souvenir de la célébration
des obsèques de mon fils Séverin, le 21 mars 2008.
Tous chantèrent La ballade irlandaise,
une des chansons que Séverin aimait,
comme beaucoup d'autres de Renaud.

samedi 12 avril 2008

Te dire un petit mot

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Le temps devenant triste et ton silence épais,
J'aime venir le soir, même si la nuit tombe,
Te dire un petit mot, debout, devant la tombe
Où depuis quelques jours tu retrouves la paix.

De mot, je n'en ai pas, et si je me trompais
En te disant adieu, j'ai peur que ne succombe
Sous ce silence lourd, bruyant comme une bombe,
Ton père qu'un adieu ton geste anticipait.

Alors sans dire mot je regarde ces fleurs
Et j'attends de ta voix dire, tel un souffleur
Les couleurs que tu aimes, comment tu vois la vie,

Car je ne garderai ni la date ni l'heure
Où tu me racontais à quel point ton envie
Etait de voir l'amour te donner du bonheur.

vendredi 11 avril 2008

Tu n'avais que vingt ans...

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Tu n'avais que vingt ans. Pourquoi as-tu connu
Si peu d'années de joies pour tant d'années de peine
Humiliantes, subies et bien trop inhumaines,
Alors que le bonheur t'aurait appartenu ?

Tu n'avais que vingt ans. Tu étais parvenu
A trouver chez beaucoup une amitié certaine
Tes qualités aussi se comptaient par centaines
Quand ce mal arriva dont nul n'est prévenu.

Tu savais que chacun redevenait poussière.
Tu en as choisi l'heure, qu'importe la manière
Car toi seul étais maître du jeu, ce jour là.

Je voudrais tant pour toi la paix et la lumière
Celles que Dieu réserve au silence, au-delà
Des secrets de la vie, et j'en fais la prière.

jeudi 10 avril 2008

Si la terre était douce

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Si chaque homme pouvait retrouver sa patrie
Étreindre ses enfants, habiter sa maison,
Écouter la nature au rythme des saisons
S'effaçant de l'exil et des années flétries !

Si la terre était douce et sans faire le tri
Permettait à chacun de lui rendre raison
Lui ouvrant d'être libre en fermant les prisons
Où son âme et son corps furent souvent meurtris !

Alors pourrait renaître une ère de bonheur
Pour tous ceux dont la vie fut ruinée par la peur
Et par l'éloignement les familles brisées.

Mais ce rêve éveillé aujourd'hui est un leurre
Tout espoir de voir poindre la paix est risée
Là où les hommes tuent et les épouses pleurent

mercredi 09 avril 2008

N'attendons pas

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Tableau_tête de mort

Depuis longtemps le monde, devenu savant
Étudie du cerveau les chemins innombrables
Aucun de ses recoins ne semble imperméable
A l'examen de l'être expressif et vivant.

Mais l'esprit de celui dont le mal éprouvant
Rend le verbe figé, la vie insupportable
M'habite tout entier et je trouve admirable
De le savoir debout, courageux, survivant.

Son combat inhumain m'occupe et me déborde
Il appelle répit, bonté, miséricorde
Avec un cœur brûlant comme un ardent buisson.

Alors n'attendons pas le jour où par la corde
Un ami non épris par quelqu'autre chanson
De son éternité la liberté s'accorde.

mardi 08 avril 2008

Rime en ron rimant rond

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C'était un jeune tâcheron
Il voulait être bûcheron
Pour le baron

Il conduisit le percheron
Allant à cru, sans éperons
Au forgeron

Or il advint qu'un moucheron
Pénétra par son ceinturon
Dans son giron

Cessant de faire le fanfaron
Le gars saisit un vieux toron
De vigneron

Pendant ce temps le puceron
Descendit jusqu'au paturon
Sous le plastron

Alors survint un quarteron
Un bande de gais lurons
Des environs

Ils redoutèrent le ronron
De l'insecte tournant en rond
A les hurons !

Ce fut alors un laideron
Qui trouva dans le liseron
Quelques marrons

Elle en mit dans un napperon
Les pressa comme des citrons
Sous son chiton

Puis grimpant sur un mascaron
Elle en versa un biberon
Sur le poltron

Alors survint son chaperon
Un vieux mec armé d'un clairon
Et d'un litron

Il voulut laver cet affront
En jetant sur elle un chaudron
Plein de goudron

Aussi vite qu'un électron
La fille s'accrocha au tronc
Du tâcheron

L'histoire court dans le coron
Que le jeune aima le tendron
Rhododendron

lundi 07 avril 2008

Ne le rejette pas !

Cliquez sur l'image pour écouter le poème avant de le lire.
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Non, ne rejette pas, ne laisse pas tomber
Celui de tes enfants qui était sans défense,
Incapable du mal, n'ayant pu faire offense
A ta douce bonté ni à s'y dérober !

Tu le savais souffrant et sans cesse absorbé
Par la peur de demain, cette angoisse si dense
De vivre en s'arrachant de la mort, cet intense
Combat qu'il se livrait pour ne pas succomber.

Seigneur, où sont passés tes bienfaits d'autrefois ?
Redonne-nous confiance et espoir à la fois
En soulageant la peine. Allège notre charge !

Accueille ton enfant et daigne toutefois
Nous aider à comprendre. Ton amour est si large
Qu'il nous paraît trop dur, menaçant quelquefois.


dimanche 06 avril 2008

Quel chemin prendre

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Tu ne sais pas quel chemin prendre
Lorsque celui de la vie cessera
Mais si tu voulais bien m'attendre
Ensemble Dieu nous guidera.

La vie peut encore nous surprendre
Et nous jouer quelques airs d'opéra
Ils ne seront pas de Cassandre
Si tu me serre dans tes bras

Le passé vit, le passé chante
Et l'oranger du printemps fleurira
Nous gravirons tous deux la pente
Et le bonheur nous gagnera

Pour retrouver quel chemin prendre
Suivre l'amour, il conduira
Pour retrouver quel chemin prendre
Suivre l'amour, il conduira

samedi 05 avril 2008

A la récré

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C'était mon professeur de lettres
En prose, en vers, il était maître
Je dois l'admettre

A l'académie des bell'-lettres
Il explosait l'applaudimètre
Et l'audiomètre

Il parcourait des kilomètres
Toujours à pied, avec des guêtres
Tel nos ancêtres

Il se moquait du baromètre
Ainsi que du garde-champêtre
Et du grand-prêtre

Un jour on le vit apparaître
A cheval sur le tronc d'un hêtre
Comme un vieux reître

Il nous parlait du contremaître
Qui ne mettait dans les chevêtres
Que du pyrèthre

Une autre fois du quartier-maître
Qui prenait pour anémomètre
Un goniomètre

Et voyant pleurer l'archiprêtre
Il proposa de lui remettre
Un pluviomètre

Mais plus souvent il allait paître
Cela, il vaudrait mieux l'omettre
Que le soumettre

On le voyait réapparaître
Tenant en main un thermomètre
Et se le mettre

C'était mon professeur de lettres
A l'académie des bell'-lettres
Il explosait l'applaudimètre
Et l'audiomètre

Il ignorait les taximètres
Et écrivit sur le salpêtre

"Vous me prenez tous pour un traitre
Mais vous verrez qu'un jour, peut-être
Je sauterai par la fenêtre
Pour disparaître"


vendredi 04 avril 2008

Les larmes de la vie

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Les larmes de mes yeux ne sècheront jamais
Le ciel restera gris dans ma triste mémoire
Étalant son tissu comme dans une armoire
On protège un trésor interdit désormais.

Ce trésor de la vie, je sais que tu l'aimais
Et le mal t'en priva tout au long du couloir
De ces longues années au futur illusoire
Même si par moments son rêve t'animait.

Revenir au présent, à la vie ordinaire,
Au bien-être serein dont je suis locataire
Ressemble à un non-sens, une erreur, un faux-pas.

Il me reste à choisir ce biais élémentaire,
Marcher le front baissé afin qu'on ne voit pas
S'écouler de mes yeux les larmes salutaires.

jeudi 03 avril 2008

Je ne suis né que pour quelques poèmes...

Et celui-ci n'est pas de moi, mais de Jean-Pierre Rosnay, chanté et interprété par Benoit Dayrat au Club des Poètes.

Pour l'écouter, cliquez sur la photo.

Silence, que dis-tu ?

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Oh, silence sournois ! Pourquoi me déranger ?
Est-ce par cruauté ? Ou par outrecuidance ?
Voudrais-tu m'assaillir par tant de violence
Ou par tes faux-semblants tenter de m'outrager ?

De ta séduction je pressens le danger :
T'écouter sans saisir de tes mots la substance
Dont on dit tant de bien, dont on sait l'importance,
Périlleuse, brûlante et dure à partager.

Non, ne t'en cache pas, on connaît ta richesse !
Les doctes, les savants, tu les prends de vitesse,
Tes pourfendeurs sont las d'essuyer ton mépris.

J'admire cependant de ton air la noblesse,
Les efforts que tu fais pour être mieux compris,
Apaisant au désert le vent et sa rudesse.

"Corps et âme" : ouvrez le recueil de poèmes comme un livre !

Une nouvelle façon de relire les poèmes publiés dans le recueil Corps et âme, encore plus confortable.
Cliquez sur l'image de la couverture, ci-dessous.

Couv_Corps et âme

mercredi 02 avril 2008

Partir

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Partir pour découvrir de nouveaux paysages
Emportant une carte, s'aidant d'une boussole,
Dormant sous une tente ou à même le sol
Et revenir chez soi les yeux remplis d'images,

Peindre le souvenir d'une prairie d'alpage
Et la nuit sur la braise où la truite rissole
Entretient l'euphorie de la marche et console
De la mélancolie, bien triste marécage.

Partir pour le désert et s'éloigner du monde
Pour chercher en soi-même une source féconde
Apporte le profit d'un nouveau devenir.

Mais soudain mettre fin à ses jours sur la terre
Et partir de la vie pour n'y pas revenir
C'est désirer la paix. Il faut croire au mystère.

mardi 01 avril 2008

Retrouver le silence

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Savoir prêter l'oreille où le monde gémit,
L'oreille de l'esprit, de son cœur, de l'audace
Osant par tous moyens aux malheurs faire face,
Est le devoir de l'homme, pas même de l'ami.

De l'amour faire don et non l'économie,
Aider les malheureux, leur offrir de la place
Alors que trop souvent l'humanité s'efface,
L'arrogance épargnant l'altruisme endormi.

Que l'amour règne aussi là où la mort emporte
Ceux dont le cœur est pur mais l'angoisse si forte
Que malgré leurs efforts le bonheur les renvoie.

Je voudrais chaque jour retrouver le silence
Et me rapprocher d'eux pour écouter leur voix,
Celle de la douceur fuyant la violence

dimanche 30 mars 2008

Un zeste d'amitié

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Se sentir toujours seul, écarté, sans amis
Est une épreuve rude, sévère, redoutable
Laissant le goût amer, l'empreinte impérissable
D'être exclu de la vie, d'en être l'ennemi.

S'apercevoir un jour qu'un voisin est soumis
A ce combat injuste, ce mal insupportable
Et ne pas lui prêter une main secourable
Est inhumain, indigne et vil, sans compromis.

On soigne bien son chien ou son chat, c'est humain.
Le caresser souvent, le prendre dans ses mains
Sont des gestes banals, non signes de pitié.

Par égard pour autrui, par simple prévenance,
Tenter de lui montrer un zeste d'amitié
Peut parfois, pour la vie, lui redonner sa chance.

samedi 29 mars 2008

Tu es là

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Vide. Ta place est vide et pourtant tu es là
Présent dans la grisaille infinie de ma peine
Car je t'entends déjà, d'une voix incertaine
M'appeler et me dire : papa, me revoilà !

Nous t'avons dit adieu et pourtant ton sourire
De mes yeux et mon cœur ne pourra s'effacer.
Jamais le souvenir ne pourra remplacer
La douceur des propos que tu savais me dire.

C'est vrai, tu as choisi le chemin le plus court
Sans me dire au revoir, sans appel au secours
Demandant seulement de faire une prière.

Alors, dans le royaume où tu vis maintenant
Heureux et tout entier inondé de lumière
Garde-moi près de toi un endroit avenant.

jeudi 27 mars 2008

Au delà de la nuit

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Au-delà de la nuit, plus loin que les nuages
Et l'odieuse peur d'un futur ténébreux
La confiance est là et des signes nombreux
Font oser l'espérance et montrer ses images.

Vois, nos yeux et nos cœurs ne sont pas les otages
De doutes fluctuants, d'avis non rigoureux.
Regardons l'horizon et restant vigoureux,
Traversons l'océan tel un bon équipage

L'autre rive ? Un éden où l'amour et la foi
Sont garants de la vie. Nous en serons les rois
Et les maux du passé auront le goût du miel.

Allez, monte à mon bord, je te tiens par la main,
Écoute sur la mer le bruissement du Ciel,
Ce présage augurant un merveilleux demain.

mercredi 26 mars 2008

Le veilleur de nuit

Hier, je vous avais promis une suite du polar, mais je n'ai pas su écrire plus d'une page. J'essaierai de faire mieux demain. Vous ne m'en voudrez pas, j'espère, de vous livrer, à la place, ce poème...

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Je pouvais tout attendre, être surpris ou prêt.
Saisi par un appel, une question étrange,
Disposé à subir l'imprévu d'un échange
Et me préoccuper de mes affaires après,

Faire face tous les jours, écouter sans comprendre,
Oublier les tracas du dernier accident,
Savoir que je restais son dernier confident,
Et choisir par sa vie de me laisser surprendre,

Telle était la routine, l'infini, l'absolu,
Le devoir de l'amour, de l'écoute et du père
Qui, de la maladie, connaissait les repères.

Mais le jour arriva où la lucidité
Effaça les effets de ces temps révolus
Et du néant fatal força l'extrémité.

lundi 24 mars 2008

Sa voix qu'on entendait

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Qui peut croire un instant que la mort d'un enfant
Est un soulagement, voire une délivrance ?
Mais de qui parle-t-on ? Qui connut sa souffrance ?
Qui vécut telle angoisse en ce monde étouffant ?

Peut-on croire à la vie comme un trésor offert
Si le prix est payé par celui qu'on aimait ?
Ne comprenait-on pas les mots qu'il exprimait,
Mots très doux mais hurlant tant il avait souffert ?

La mort ne peut donner plus de facilité
Pour ouvrir son chemin, pour adoucir l'effort.
Elle ne saura jamais porter de réconfort.

Sa voix, qu'on entendait s'écrier chaque jour,
Est appel à la paix, à la placidité,
A l'amour qui est seul à triompher, toujours.

dimanche 23 mars 2008

J'aimais le retrouver

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J'aimais le retrouver chaque jour chez Lili,
L'écouter calmement, l'écouter et me taire,
Sachant confusément être dépositaire
De ces tourments que seul le silence embellit.

J'aimais le regarder parler, et puis sourire
Avec cet air que prend un enfant suppliant
Son père de lui offrir un cadeau de géant
Ce rêve qu'il se sait incapable d'écrire.

Je crus voir émerger de ce désir immense
Le début d'un vouloir se prendre par la main
Et renaître à ce monde. Un possible demain ?

Mais demain pèse peu où l'angoisse domine.
Ce mal insaisissable, cette douleur intense
L'emporta sur le rêve. Las ! La vie se termine.

samedi 22 mars 2008

Sursaut d'amour

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L'appel mystérieux de ton chemin de croix
Est source d'une vie dont brille désormais
L'exigence féconde où nul homme jamais
Ne saurait rester seul sans secours et sans voix.

Sur ce chemin ton geste est un sursaut d'amour
Sans préparation, sans un mot symbolique,
Gratuit, tel un cadeau à l'ami authentique,
Celui dont tu connais la présence et l'humour.

Mais ce présent est lourd et pour le recevoir,
Chercher et mesurer son infinie richesse,
Il faut, pour un moment, oublier la tristesse,

Revivre le passé, partager l'espérance,
Laisser parler son cœur, se taire et s'émouvoir
Car le mystère est là, caché dans ton silence.

samedi 15 mars 2008

Combat

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Oh temps, toi, l'ennemi des moments de bonheur,
Passant comme un torrent, voudrais-tu désunir
Ces instants de la vie, ces frêles souvenirs,
Les laisser à l'oubli comme fanent les fleurs ?

Ton combat, tu le sais, est vil et sans noblesse,
Ta seule arme est risible, on l'estime en secondes,
Tes coups ? on les entend à cent lieues à la ronde,
Tes victimes ? les faibles, ou ceux que l'âge blesse.

Mais déjà, contre toi, la lutte s'organise
Des alliances se nouent, protégeant de tes heurts
Les humbles, les vieillards et les souffre-douleur.

Et si il arrivait que cela ne suffise,
Crois bien que de l'amour la patience et l'espoir
Sauront aux jours heureux redonner la victoire.


Couv_Corps et âmePour consulter mon recueil de poèmes "Corps et âme", cliquez sur une annexe ci-dessous.

dimanche 02 mars 2008

Pour ma ville

Dimanche on nous appelle à voter pour un maire.
Beaucoup, par habitude ou par crainte du pire
Laisseront à l'ancien d'étendre son empire
N'ayant de sa gestion qu'une idée très sommaire.

D'autres, pour l'étiquette où ils sont encartés
Ou par fidélité au parti dominant,
Rallieront un nouveau, fut-il un débutant,
Feignant, de son projet, nier l'inanité.

Entre un baron en place et son clan boulimique
Et le plan partisan d'un rival famélique
L'issue n'est pas douteuse et le prince rempile.

Politique vétuste, aventure onirique
Sèment la division. Pour un choix pacifique,
Oublions les partis et votons pour la ville !

lundi 07 janvier 2008

Le poète et le rêve

L'éveil de souvenirs non encore vécus
Est le dernier refuge, l'ultime tentative
Du poète voulant faire œuvre créative
Et par la vanité se tenir invaincu.

Par la flamme en son âme il se sait convaincu,
Ses profondes pensées sont toutes positives,
Il cherche au fond de lui les traces affectives,
L'amour est son royaume et le cœur son écu.

S'éloignant du chemin des moutons de Panurge
Le poète avisé des tentations expurge
Images solennelles et mots grandiloquents.

Il épargne au lecteur le vers accidentel,
Évite les effets aux fruits inconséquents,
Le rêve est son rempart et le rend immortel.

samedi 05 janvier 2008

Le temps passe

Se demander souvent ce qu'on fera demain
Sans voir le jour qui passe, la vie déjà comptée
Par l'horloge du cœur, sans jamais s'arrêter,
N'est-ce pas dévoiler ce qu'on a d'inhumain ?

Le temps, ce pourvoyeur des opportunités,
Des choix, des libertés, des mots inattendus,
Coule tel un torrent sous un pont suspendu
Sans éveiller le doute ou la curiosité.

Arrête-toi, marcheur de l'éternel espoir !
Freine, lève le pied, ami du désespoir !
Voici, la vie est là, juste au bord de ta route.

Saisis l'instant présent, respire, écoute et chante,
Recherche l'harmonie des passions attachantes,
Les rêves avortés, pense à ce qu'ils te coûtent.

dimanche 30 décembre 2007

Je croisai ton regard

Je croisai ton regard dans le soir et soudain
Me surpris à vouloir t'embrasser et t'aimer
En te disant des mots tendres et animés,
Non pas ceux d'un allègre et joyeux baladin

Promenant sa charrette aux jours froids de l'hiver
Tranquille et plein d'espoir, égayant la routine,
Mais des mots de lumière, reflets de la rétine
De tes yeux rayonnants où fond mon univers.

La nuit éteint le soir, le rêve le désir
Les paroles non dites s'envolent au loin
Mais l'image suffit à garder mon plaisir.

Le souvenir grandit, l'espérance renaît
De soirées à venir où nous prendrions soin
De ne pas renoncer si l'amour nous menait.

samedi 29 décembre 2007

Noël éternel

La froideur de l'hiver est là, avec Noël,
Les feuilles de l'automne recouvrent le jardin.
Dehors les gens s'affairent face aux magasins
Emmitouflés, rêvant de plaisirs irréels.

La maison est parée de guirlandes légères,
De bougies et de fleurs aux couleurs éclatantes
Et chacun, en entrant sous l'étoile filante
Se réjouit déjà, envahi de lumière.

Noël, c'est la naissance, et aussi le soleil
Qui ne s'éteint jamais. Le voici qui revient
Et la lumière, ici, et pour toi, c'est demain.

Les fumées dissipées promettent le réveil.
Maintenant espérer, croire, et puis respirer
Sont les mots précieux : chacun veut dire aimer.

vendredi 28 décembre 2007

Savoir

Savoir lire et compter, connaître l'existence
De principes obscurs aux publics ordinaires
Mieux, de l'actualité aux âges millénaires
Ce qui fait l'unité en comprendre l'essence

Savoir lire en chacun sa vraie diversité
De son intelligence accepter les faiblesses
Comprendre ses limites, préférer la sagesse
Délaisser le hasard pour la nécessité

Savoir compter le temps pour des instants de vie
Mépriser l'ambition, ses minables envies
Mais au moment vécu donner de l'importance

A la fin de sa vie enfin s'apercevoir
Que n'être point savant, c'est pourtant recevoir
La science véritable, sommet de l'ignorance

jeudi 27 décembre 2007

Nouveau recueil de poèmes : "Corps et âme"

Couv_Corps et âmeAmis lecteurs, vous pouvez maintenant consulter mon nouveau recueil de poèmes, "Corps et âme", en cliquant sur le titre en annexe, sous ce billet.
J'y ai rangé, en trois groupes, une partie des poèmes écrits depuis 1999..

La science décrit la nature, la poésie la peint et l'embellit, écrivait Buffon.

Si ça pouvait être vrai !

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