Voice_Icône son





Tu te plaignais souvent de n'avoir point d'amis.
Tu en citas certains, trois ou quatre peut-être
Et même avec ceux-là tu préféras remettre
Le contact à plus tard : loyal mais insoumis !

Sans doute la raison de faire l'économie
De ces rencontres dont tu étais le seul maître
L'avais-tu dans ton cœur, sans la laisser paraître
Jusqu'au jour où tu dis l'adieu que tu commis.

En respectant ce choix, sans chercher à comprendre,
Nombreux étaient venus ceux qui voulaient te rendre
La visite perdue et te dire au revoir.

Et d'autres s'étaient joints à eux afin d'entendre
Saluer un ami, prier et s'émouvoir
Au chant de liberté que l'oranger* engendre.


Voice_Icône son * Ce poème est écrit en souvenir de la célébration
des obsèques de mon fils Séverin, le 21 mars 2008.
Tous chantèrent La ballade irlandaise,
une des chansons que Séverin aimait,
comme beaucoup d'autres de Renaud.