Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Il brûle tout, hommes et choses,
Dans sa placide cruauté.

Théodore de Banville

C'est l'été. Me reviennent les plus beaux souvenirs
Les foins que l'on chargeait à la fourche, en juillet
Les blés noirs au mois d'août, qu'on allait moissonner
Et déjà, en septembre, vendanger, pour finir.

L'été, toujours trop court pour combler mes désirs,
Je faisais les travaux des vignes et des champs.
On se levait bonne heure. Etre prêt « sur-le-champ » !
Etait la règle d'or, suivie sans déplaisir.

Les années ont passé, le climat s'est durci,
Le soleil est brutal, les orages menacent,
Des vents soudains se lèvent sous des ciels obscurcis

Sauver des bouts d'été et revoir ses amis
Devient une gageure. Il faut être tenace
Et dompter le climat pour des jours d'accalmie.

Bruno Leclerc du Sablon (21 juin 2007, fête de la musique)

Et plus tard on dira :

L'été qui s'enfuit est un ami qui part

Victor Hugo (Toute la lyre)