Coffiots : la fin de casses... est une nouvelle policière écrite au jour le jour. Le synopsis est déjà dans l'ordinateur. Le scénario plus souple, peut encore évoluer. Aussi bien, cher lecteur - et vous l'avez déjà compris -, cette nouvelle peut aussi devenir un peu la votre, selon les remarques ou les apports que vous soumettrez dans vos commentaires. La fin est prévue pour l'été, le 20 juin.


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Maurice peut maintenant ouvrir son journal et chercher les pages qui concernent ses affaires : le casse foiré de la rue de Rennes et la loi PEPEB, cette loi merdique qui compromet son avenir et celui de ses coéquipiers.

Le casse, c'est à la page 2. Maurice lit rapidement l'article et n'en crois pas ses yeux. Il réfléchit, presque à voix haute :

- Y va falloir que j'leur dégauchisse l'histoire, ça flotte grave à la PJ. J'peux quand même pas laisser des innocents se faire enchtiber pour ce qu'ils ont rien fait. L'enquête semble déjà bouclée et qu'est-ce qu'ils ont pas trouvé ? Un môme de huit ans qu'aurait flingué deux agents de la banque plus un cogne, et les amochés, c'était dans la putain de cohue qui a suivi, et dans la rue en plus. Au chtar à huit ans, y sont barjos ! C'est des jouets qu'on leur avait filés aux clientes, pas des flingues. Faut dire qu'ils ont l'air vrais, ces canons. Y t'en font des modèles que même un barbouze y te sulfate sans sommation. Mais bordel, quel est le con qu'à joué du pétard ? C'est sûr, y vont encore me convoquer pour témoigner, la mère Girardin elle leur dira que j'y étais, sur sa téloche. Y a pas, y faudra que j'y revienne samedi au poissonnier. C'est du donnant donnant, elle pour le pognon, moi pour la raie et le turbot. Faudra bien qu'elle bave.

Il faut pas s'éterniser sur une page, ça peut éveiller la curiosité aux tables voisines. Maurice cherche l'article sur la loi Ysoult, ce putain de décret, mais il n'y a rien dans Libé. Il laisse la monnaie sur la table, se lève, dit au revoir de la main à Jacques et à Didier, le barman, dit pardon en passant un peu vite contre la table de sa voisine et s'en va. Il est presque midi. Les autres vont l'attendre. Le chemin le plus court, c'est par son garage - celui du Petit Prince aussi, le Grand Garage : le nécros, un chouia de boulevard Raspail, la rue Campagne Première et un bout de Montparnasse. Vingt minutes.