17% annonce Ségo, et les ressources en uranium sont épuisables. 50% répond Sarko, avec des ressources suffisantes pour un à deux siècles.

Il était question de la part de l'énergie nucléaire en France. Le téléspectateur a bien compris que Ségolène Royal voulait parler de la part du nucléaire dans notre consommation totale d'énergie, et le chiffre de 17% qu'elle citait est exact. Chacun a corrigé de lui-même ce lapsus, celui de prononcer énergie électrique au lieu d'énergie totale. Nicolas Sarkozy parlait, lui, du pourcentage d'énergie nucléaire par rapport à l'électricité totale consommée en France, et le vrai chiffre n'est pas 50%, mais proche de 80%.

Entre celle qui connaît les chiffres mais commet un lapsus (excusable après 90 minutes de débat !) et celui qui donne un chiffre totalement fantaisiste, qui choisir, s'agissant d'un sujet aussi grave ?

En plus, l'argument consistant à rejeter à plus de cent ans la date de l'épuisement en ressources (importées) d'uranium est bien la reconnaissance qu'il se moque du développement durable, ou qu'il n'a rien compris au film... du futur.

Ayant constaté que Ségolène Royal avait largement dominé le débat dans son ensemble, et donc gagné des points sur son concurrent, j'ai décidé de changer d'avis, de ne pas voter blanc dimanche prochain mais d'apporter ma voix à Madame Royal. Je ne voulais pas de Sarkozy, et je me sentirais trop coupable s'il gagnait avec seulement quelques voix d'avance.

Ceci n'ajoute rien, évidemment, au niveau de confiance que j'ai en Ségolène, notamment concernant la gestion économique du pays et les questions internationales. Sur ces deux points, les deux candidats se sont montrés à peu près aussi mauvais l'un que l'autre.

J'ajoute encore une remarque : je n'ai vu à aucun moment Sarkozy regarder son interlocutrice pendant qu'il lui parlait, lui qui s'est dit, tout au long de sa campagne, être le seul à pouvoir parler à chaque français les yeux dans les yeux... Ségolène, elle, fixait toujours Sarkozy quand elle parlait.

Respecter les gens, ça commence par les regarder quand on leur parle. Je sens du mépris chez ceux qui me parlent sans me regarder.

NON, L'ELECTION PRESIDENTIELLE NE SE JOUERA PAS SUR UN LAPSUS !