Ce soir j'accorde mon rondeau

Ce soir j'accorde mon rondeau
Do re mi fa sol la si do
Sur la musique de ton rêve
Cette mélodie d'où s'élèvent
Des accords allant crescendo

Elle est mon printemps, ton cadeau
Ton cri d'amour comme un fado
Allons la chanter sur la grève
Ce soir

A la nuit je tourne le dos
Et les entends, en gouttes d'eau
Tes mots d'amour, comme une sève
Je les reçois en bon élève
Do si la sol fa mi ré do
Ce soir

Chanteras-tu ma poésie ?

Chanteras-tu ma poésie ?
Celle-ci, je viens de l'écrire
Pour y raconter mon délire
Image d'un futur de ma vie
Chanteras-tu ma poésie ?

Ce poème je l'ai choisi
Pour être comme ma prière
De m'accepter en éphémère
Poète, amoureux, fantaisie
Chanteras-tu ma poésie ?

Par ton charme je fus saisi
C'est pas si loin, c'est comme hier
Heureusement passé l'hiver
Dès ce printemps où je revis
Chanteras-tu ma poésie ?

Tu ne sais pas, j'ai très envie
D'une vie comme une rivière
Et non plus cette sablière
Où l'on s'enfonçait dans la nuit
M'aimeras-tu, toi, ma chérie ?

Côté cour, côté jardin (Rondeau)

Côté cour ou côté jardin
Entre Tuileries, le jardin
Et de l’autre côté, la Seine
L’Odéon joue le soir en scène
Troupe de joyeux baladins

Ni pleurs, ni sanction, ni gourdin
Mais suis Bourguignon, citadin
Et voudrais l’inviter, ma reine
Côté cour ou côté jardin

Suis ni gredin ni bernardin
Mais un poète paladin
Et ne la dirai pas vilaine
Cette femme, corps de sirène
Je l’aimerai dans les gradins
Côté cour ou côté jardin