Mes amis au Tréport aiment porter les armes
Mais Malo, dans le port, désarme leur bateau
Et là, les matelots, en s'armant de marteaux
S'amènent près du mât et martèlent l'alarme.

Las des mots et très tôt émettant maux et larmes
L'un repart à Molène et par mer à Porto.
Un autre, de Morlaix, prend du porc à Morteau
Et rame pour Lima, passant Palerme et Parme.

Les autres, laissant l'eau, s'entassent dans les mas
Délaissent ces leçons et, lassés du climat,
Ramassent le matos de cent maçons à Nice.

Là, pelles et chansons, sans façons, pêle-mêle
S'élancent et s'immisçant aux boissons à l'anis
Essaiment la passion si le poisson s'en mêle.