Richesse, je t'entends comme un mot triste et sot :
Opulence, trésor, luxe, faste, fortune
Débauche et profusion, tes marques m'importunent
Comme celles des hommes aux moyens colossaux.

Les biens de quelques-uns s'amassent par monceaux
Quand des milliards d'humains n'ont pas même une thune
Ni l'occasion de dire à la moindre tribune
Leur immense détresse, leurs manques abyssaux.

Sottise est bien le terme aussi bien que tristesse
Pour qualifier ce sens pervers de la richesse
Quand je voudrais la voir comme un joyau du cœur.

Et je souhaite ardemment que très vite apparaisse
Un monde où l'entreprise et l'utopie soient sœurs,
Où les riches par l'âme atteindraient la noblesse.