Je ne passe jamais deux jours sans mon ordi.
Cette fois ce fut fait. J'ai fui. Fini. Enfin !
Je lâchai la souris et tapai le mot « fin ».
C'était dans un poème et c'était mercredi.

Je me livrais alors à des plaisirs anciens.
Acheter un carnet, y écrire son nom,
Au sommaire donner un titre de renom,
Par exemple celui d'un académicien.

Je commençais tout juste la première ligne
Quand retentit soudain la sonnerie maligne
Du portable enfoui au fond de mes sacoches.

Libre du grand écran, quelle métamorphose !
Mais celui du mobile en est l'anamorphose :
Avec les SMS les vers me rabibochent.