Quand la côte apparaît soudain à l'horizon
On ressent comme un trouble au sein de l'équipage
Chacun voulant se tenir prêt pour l'accostage
Vite quitter le bord et revoir sa maison.

L'amarrage fini et la coupée lancée,
D'un pas mal assuré, hésitant mais bravache,
On foule en oscillant le dur plancher des vaches
Conservant, du marin, de toujours compenser.

Sitôt dans la maison, on s'embrasse, on fait fête,
Heureux, de l'océan on oublie les tempêtes,
On revient à la vie qu'on avait mise en marge.

Les voisins, les amis se pressent maintenant.
La ville entière est comme un volcan bouillonnant
Et le cœur du marin bat l'appel du grand large.