L'homme vivant
Par BLS le samedi 15 septembre 2007, 11 H 33 - Poésie - Lien permanent
Des mystères naissent les réalités
Comme du désespoir l'attente
De la détresse la plénitude
Et de la patience l'amour.
De l'attente jaillit l'accomplissement
Comme de l'ombre surgit la lumière
Et pour l'homme, sa liberté,
Sa porte étroite, son vrai chemin.
Commentaires
Plus que commentaires et analyses, les textes entrent en résonance (parfois à contrario) avec quelques racines de mon jardin.
En réponse, je les offre à Bruno.
PEAGE (Les irréguliers -- Paléo --)
Payer !
Il faut payer.
Payer la vie par des peurs de charogne.
Payer par la déchirure, la joie.
Payer le vin par la nausée.
Il faut payer
L'enfant par le sordide vieillard,
Le soleil par des brouillards livides.
Il faut payer sa place sur le ponton du temps.
Payer le pain par l'habitude,
La passion par l'oublie
Et poésie par solitude.
Il faut déverser tout le sang pour pouvoir croire à la colombe
Et il faut croire à la colombe pour déverser autant de sang
Il faut payer.
Payer.
Payer pour passer à l'amour.
Payer pour être honnête.
Payer pour être libre.
Payer.
Pour l'amitié
Le désenchantement.
Il faut payer l'espoir par le présent
Et par l'avenir le présent.
Payer l'illusion par la foi.
La fraternité par la foule.
Payer la solitude par le doute.
Payer.
Le tendresse par l'absence.
Payer.
La franchise par l'orgueil.
Payer.
La lucidité par l'angoisse.
Payer.
La sagesse par l'ironie.
Payer.
La ferveur par la dérision.
J'ai payé d'insomnie, l'espoir de te connaître
Et par la cécité l'attente de te voir.
Je vois l'ignominie sous l'orgueil apparaître
Et je ferai l'effort d'être comme un miroir
Jusqu'à mon lit de mort.
Merci Raymond,
Moins d'autoroutes
Moins de péages
Des chemins tortueux
Encombrés
Ronces et orties
L'un d'entre eux
Cache la porte
Qu'il faut franchir
Il n'est pas de ce côté
Le grand portail
Le portique des honneurs
En plein soleil
Avec ses ors
Et ses valets...
Ceux qu'il faut payer
Mille colombes ?
Le juste prix
Pour d'autres
S'ils sont en paix
A quand ?
Bruno