Page 14 : on peut être capable de fournir une explication rationnelle, logique et convaincante des phénomènes observables perceptibles à notre conscience.

Page 26 : interrogation fondamentale : pourquoi sommes nous des entités individuellement conscientes plutôt que des êtres froidement robotiques, mécaniquement régis par les lois physico-chimiques ?

Page 42 : Si par définition un point n'avait aucune propriété, il me paraissait à l'époque plutôt correspondre au néant, encore que le néant n'admette pas même la présence d'une conscience qui puisse l'imaginer.

Page 44 : ... le temps doit bien être considéré ici comme une donnée première de la conscience...

Page 66 : L'instant présent est celui où notre conscience se situe, celui ou elle exerce ses fonctions d'observation et de choix de son action sur le monde,...

Le présent est l'instant où s'exprime la liberté pour une conscience d'agir sur un avenir encore indéterminé...

Page 68 : Les choix quantiques... qui s'effectuent au niveau microscopique ont des conséquences sur les évolutions macroscopiques... c'est donc probablement là qu'il faut rechercher le support physique le plus élémentaire du libre arbitre de la conscience.

Page 77 : ...il semble bien qu'il ne puisse exister de vérité ou de réalité que par rapport à une ou des consciences capables de la concevoir ou de la percevoir.

Quelle différence pourrait-il y avoir entre l'inexistence ou l'existence d'une entité à laquelle nulle conscience au monde n'aurait accès direct ou indirect... ?

Une réalité indépendante de toute notion qu'une conscience peut avoir d'elle est la négation même de la notion de conscience.

Page 87 : La conscience, le temps et l'espace

Il paraît pourtant important aux yeux de nombre de nos contemporains d'explorer les notions de conscience, de Dieu, les mondes du rêve, de la divination, de l'imaginaire, de la poésie, de la beauté et de l'esprit en général d'un point de vue plus large que celui de la biophysico-chimie classique, sans pour autant en négliger les acquis.

Page 88 : Le temps est la véritable donnée immédiate de la conscience et aussi la plus mystérieuse.

Page 89 : ... la structure de mon cerveau, support physique de ma conscience, lieu unique en lequel toutes ces perceptions réunies sont analysées, obligatoirement au cours du temps, auquel notre conscience ne peut en aucun cas échapper.

Aucune de nos perceptions ... n'est-elle donc véritablement distante de notre conscience...

Notre conscience est ainsi localisée dans l'espace et dans le temps, dans l'espace par les limites de nos perceptions sensitives de l'instant présent, et dans le temps en ce qu'elle est confinée dans cet instant présent...

Votre conscience existe uniquement dans le présent...

Page 90 : C'est votre conscience qui donne à cet instant, à cet intervalle de temps élémentaire, sa particularité qui est de séparer, dans la continuité, l'ensemble des instants passés de celui des instants à venir.

Conscience et probabilité

Pour votre conscience, la probabilité de pile (une pièce de monnaie) est alors de ½ et celle de face également de ½...

La situation...peut se décrire par une fonction d'état qui implique à la fois la pièce et la conscience que vous en avez....

C'est votre prise de conscience qui cristallise à l'instant présent le brutal changement de cette fonction d'état...

Page 91 : Il y a donc une étroite liaison entre le sens du temps et la notion de probabilité, ainsi qu'entre votre conscience et le présent.

Toute théorie qui n'intègre ni la conscience d'un observateur, ni la notion de probabilités est ainsi en difficulté pour rendre compte des différences entre passé, présent et avenir.

La relativité restreinte, par exemple, intègre bien la notion d'observateur, et donc implicitement de conscience...

Page 93 : Le présent est mouvement, l'instant figé et unique n'existe pas dans notre conscience de la continuité du temps...

Comment pouvons-nous définir la notion intuitive de distance entre nous-mêmes et un objet que nous (page 94) percevons, sinon à partir du temps nécessaire pour établir une interaction réciproque entre notre conscience et l'objet qui, lui, semble avoir une réalité indépendante d'elle ?

On pourrait envisager de définir la distance qui nous sépare d'un objet éloigné comme le temps théorique minimum qu'il faut à notre conscience pour agir volontairement sur cet objet et en retour être informée des conséquences de son action.

Quant au cas de la distance entre deux objets extérieurs à notre conscience, la difficulté tombe si nous voulons bien admettre que chacun d'eux a aussi une forme de conscience, et que toute modification qui survient en lui à cause des autres objets qui l'entourent peut être considérée comme une prise de conscience de leur présence.

Page 95 : Notre conscience a pour support subjectif des images, des sons, des sensations, ou la mémoire que nous en avons, ainsi que notre faculté d'agir sur le monde extérieur, ou d'agir intérieurement sur le cours de nos pensées.

... les structures du langage, support sophistiqué de notre communication avec d'autres consciences...

Comment pourrions nous définir, d'une manière générale, ce qu'est une conscience ?

De mon point de vue, une conscience a trois caractéristiques qui la relient au temps :

  • Une individualité, qui la situe, par définition, dans ce qui est pour elle le présent.
  • Un pouvoir cognitif passif, qui consiste à percevoir, dans son présent bien sûr, des signaux en provenance d'événements extérieurs, qui deviennent ainsi des événements passés dont la mise en mémoire, éventuellement provisoire, est une modification de l'état de conscience.
  • Un pouvoir de choix actif, qui est un libre arbitre qui lui permet d'agir d'une manière à priori imprévisible, dans le présent toujours, sur la suite des événements, c'est à dire sur l'avenir.

En réalité, le problème de la conscience, c'est bien le problème du choix.

Page 98 : Le choix, c'est la liberté de la conscience, bien mince peut-être, mais présente, sa raison d'être en quelque sorte.

La conscience et le néant

Les mécanismes de la cognition et de la mémoire humaine trouvent sans conteste leur origine dans l'organisation du cerveau, cela ne fait aucun doute du point de vue de la biologie. Le problème de la nature de la conscience humaine ou animale ne s'en trouve pas résolu pour autant. Nous avons l'expérience de notre propre conscience, qu'il ne nous est pas possible d'échanger avec celle d'autrui.

Page 99 : Le monde, pour exister, pour que la notion même d'existence signifie quelque chose, a besoin d'une conscience qui l'observe. Imaginez la disparition de votre conscience, le monde n'existe plus pour vous.C'est la mort, le néant. Sans conscience, le néant.

Le Néant ? Rien... c'est à dire même pas une conscience du fait que rien n'existe. ...abolition de notre conscience. Notre conscience ou ma conscience ? Rien, pour moi, c'est la disparition de ma conscience de quelque chose. Le monde n'existerait-il qu'au travers de ma conscience ?

... impossible de refuser aux autres le même statut conscient que moi-même. Un fol orgueil voudrait-il me le permettre que bien vite ces autres consciences s'imposeraient la mienne, et auraient vite fait de me convaincre de façon violente que le monde n'est pas ma chose, qu'il dépasse les limites de ma seule conscience, qu'il existait avant que j'en sois conscient, et qu'il continuera d'exister dans la conscience des (page 100) autres.

D'ailleurs qu'est-ce qui fait la différence entre ma conscience et le comportement d'un ordinateur programmé pour l'imiter ?...

Je suis conscient de pouvoir faire des choix indépendants alors que la machine est sensée avoir un comportement complètement prévisible à partir de la connaissance de sa programmation. Encore cela devient-il discutable... on peut donc penser que si une machine organisée atteint une complexité suffisante, son comportement va, lui aussi, devenir chaotique, et que des choix imprévisibles vont s'opérer en elle, en un mot qu'elle va trouver une forme de conscience. Pourquoi en irait-il autrement d'elle que des machines biologiques complexes que sont les êtres vivants et conscients ?

La position philosophique consistant à prétendre que je suis la seule conscience au monde, et que le monde ne maintient son existence que parce que j'ai conscience de lui, qu'il disparaîtra si ma conscience disparaît,...

Page 101 : ... au cours d'une anesthésie opératoire. La conscience s'efface sans pouvoir se réfugier dans le rêve. ... alors il faut bien abandonner cette position égocentrique selon laquelle le monde n'existe que par Ma conscience.

Quelle est pour notre conscience la différence entre rêve et réalité ?...

L'univers dans lequel notre conscience a alors la sensation d'évoluer...

Nous admettons... que l'univers d'un rêve n'existe que dans notre unique conscience, même si nous avons l'impression d'y être confrontés à d'autres êtres conscients... Ces autres individus ne sont-ils pas de pures créations de notre conscience personnelle ?

Page 102 : ...au cours du rêve la complexe organisation de notre cerveau sert toujours de support à notre conscience... Cependant cette structure en est-elle l'unique support...au niveau de la réalité possible d'une conscience universelle ?...

L'amour n'est-il pas de voir dans l'autre une image de soi-même et de traiter comme tel cet alter ego ? Alors au moins par goût ne renonçons pas à l'amour et accordons aux autres une conscience semblable à la notre, quitte à devoir les considérer comme une partie de nous-même, ...

Page 104 : La seule certitude... est celle d'un univers qui n'est pas l'oeuvre volontaire de notre conscience, même s'il est en partie généré ou géré par elle. Ceci doit bien nous inciter à admettre l'existence d'au moins une autre conscience génératrice insaisissable dont la nôtre reste la prisonnière quoi qu'elle fasse.

Page 105 : Les êtres conscients

Chaque particule de l'univers a pourtant besoin pour exister d'une conscience, la sienne propre, celle d'un observateur ou celle de Dieu, qui sait ?

Réfléchissez,... La première chose que vous serez obligé d'admettre c'est bien d'avoir votre propre conscience : je pense donc je suis ! La deuxième... sera d'accepter de ne pas être la seule conscience au monde, de ne pas vous prendre pour Dieu... et d'accepter qu'il y ait autour de vous d'autres consciences, que vous n'êtes pas seul, en train de rêver le monde.

Page 106 : Oserions nous dans cette optique nier la conscience du chat, en particulier celle du célèbre mais paradoxal chat imaginé par Schrödinger qui ne saurait être, même dans le cadre déterministe de la mécanique quantique, à la fois mort et vivant, tant que nous, nous l'ignorons, puisque lui au moins saurait alors s'il est ou non en train de mourir des suites de la désintégration imprévisible d'un atome, même si nous, expérimentateurs conscients, nous n'en savons encore rien.

La Lune ne critalliserait-elle sa position dans le ciel que lorsque nous, observateurs humains conscients, la regardons...

S'il y a besoin d'une observation... et d'une prise de conscience du résultat pour réduire la fonction d'onde d'une particule...

Page 107 : L'interaction entre deux particules ne constitue-t-elle pas l'équivalent d'une prise de conscience de l'une par l'autre ?

Page 108 : Cette notion de probabilité (pile ou face) ne se définit que par rapport à la conscience cognitive du, ou des observateurs. Mais si nous voulons bien accorder à la pièce, de même qu'à l'électron, d'avoir une étincelle de conscience, ...mais dès qu'un seul de ses atomes interagit avec le monde extérieur... il détermine sa prise de conscience de l'état pile (ou face).

Nous serions donc... obligés de reconnaître également une conscience, sans aucun doute avec une évidente décroissance de leur intelligence analytique, à un chien ou un chat, et, de fil en aiguille, à un ver, une amibe, une bactérie, un virus, un acide nucléique, une protéine, et sans doute aussi à une simple et quelconque molécule, ou même à une particule fondamentale. (Page 109) Cette dernière réagit bien en effet à la présence d'autres particules, et la modification d'état qui suit une interaction peut bien être considérée comme une prise de conscience du monde extérieur... Il y aurait-il quelque part dans cette chaîne une évidente discontinuité, une limite à la notion de conscience, et si oui où faudrait-il la placer ? L'idée que chaque élément microscopique, chaque particule, puisse posséder sa part de conscience n'est évidemment pas nouvelle...

Dans une telle optique, il est clair que le niveau de conscience s'accroît avec la complexité structurelle... La fourmilière a un niveau de conscience supérieur à celui de la fourmi, mais le tabouret a un niveau de conscience inférieur à celui de la bactérie...

“Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?” On peut le nier, évidemment, comme on peut refuser aux animaux de posséder une conscience,..

Page 110 : ...poser une limite au statut de système conscient ne peut conduire qu'à un arbitraire. ...nous ne sommes certains que de notre propre conscience, quel critère plausible peut-il nous pousser à nier la conscience de qui ou quoi que ce soit, même si cette forme de conscience n'est pas identique à la notre ? Lorsque je prends conscience de la présence du tabouret... mon état de conscience s'en trouve sensiblement modifié, tandis que réciproquement la conscience sommaire de l'ensemble des particules qui constituent le tabouret se trouve un tant soit peu affectée par notre intervention cognitive.

... il nous faut bien reconnaître que ce problème de la conscience d'un être quel qu'il soit échappe à l'expérimentation, car on ne peut expérimenter que sa propre conscience. Ce n'est pas pour autant que l'on puisse prétendre que les consciences extérieures à la notre n'existent pas, au contraire. Mais c'est bien là la seule preuve irréfutable que nous pouvons avoir de l'existence de la notion conscience.

Page 111 : En résumé : Le problème de la conscience n'est pas un problème de physique. La certitude d'être conscient est préalable à toute autre, et constitue la seule vérité absolue à laquelle nous pouvons nous référer. Sans conscience pour l'observer, le problème de l'existence du monde sensible et des lois qui le régissent ne se poserait même pas. On peut chercher à comprendre physiquement les les phénomènes complexes qui sous-tendent le fonctionnement d'une conscience humaine évoluée, mais rien dans la connaissance des mécanismes cérébraux ne saurait nous distinguer d'une machine compliquée. La conscience étant un préalable à l'existence... ceci permet de résoudre le paradoxe qu'il puisse exister des parties de l'univers sans qu'aucun être conscient, au sens où nous l'entendons habituellement, n'en ait connaissance, puisque celles-ci ont, d'une certaine manière, conscience d'elle-mêmes. Le temps peut-être vu comme un sous produit de la conscience, qui définit l'instant présent. Le passé résulterait des signaux reçus en provenance des autres consciences et le futur des choix résultant du libre-arbitre de chacune....

Page 113 : La conscience universelle

A chaque niveau de complexité, l'être humain, l'animal, la plante, la bactérie, la molécule, le petit électron doivent ainsi posséder leur étincelle de conscience..... N'arrivons-nous pas là bien près de l'idée d'une conscience universelle omnisciente et omniprésente ?

...(le spin de l'électron) ne peut prendre que (page 114) deux valeurs possibles opposées... on peut former des doublets... de spins opposés...Tout se passe comme si ces deux particules, après avoir été réunies, conservaient une conscience commune de leur état relatif.

Page 116 : Consciences inséparables

Si l'interaction entre deux objets quantiques, deux particules, peut ainsi être considéré comme une prise de conscience de l'une par l'autre, cette prise de conscience s'accompagne d'un changement d'état de l'une comme de l'autre, changement qui peut être considéré comme une mise en mémoire de l'événement, mais dont le principe de non séparabilité nous dit qu'il a une corrélation immédiate avec l'état de toutes les particules qui ont jamais été en interaction avec les précédentes, c'est à dire avec toutes les parties de l'univers, puisque celui-ci a été entièrement localisé en un seul point origine lors du Big Bang. Cette corrélation de la partie avec le tout ne pourrait-elle pas être le vecteur ou même le support d'une conscience universelle globale apte à influencer les choix quantiques élémentaires ?

Paradoxalement à première vue, plus la complexité, et donc en général aussi la taille, d'un système physique augmente, plus son obéissance aux lois de la physique déterministe classique, sa localité par exemple, augmente. D'où le fait que notre conscience individuelle très complexe et localisée dans les structures macroscopique de notre cerveau pourrait acquérir une relative, temporaire et locale, indépendance de clle du tout dont elle serait issue...

Page 117 : Faut-il penser qu'il n'en restera rien ou au contraire que son expérience s'intègrera d'une manière ou d'une autre à celle de la conscience universelle.

Si chaque élément de l'univers possède à son tour une forme de conscience, et si, comme le prouvent donc très scientifiquement les expériences d'Alain Aspect sur la non localité, les particules qui ont été une fois réunies deviennent non séparables, alors l'univers tout entier qui a été initialement réuni est bien le siège d'une conscience universelle qui, tout comme la nôtre, fait à tout moment ses choix. La conscience de la particule fondamentale s'exprime dans les choix qui s'opèrent à chaque interaction... (chaque particule corrélée) serait ainsi consciente de l'état de l'autre relativement au sien propre... Le phénomène expérimental connu sous le nom de non séparabilité,... peut aussi être vu comme celui d'une conscience unique pour ces deux particules, tout comme la notre...

Si le monde réel a besoin d'une ou de plusieurs consciences pour exister, pour être autre chose que rien, (page 118) si ma conscience, pas plus que celle d'aucun humain ou d'aucun autre vivant ni d'aucune créature limitée ne suffit pour appréhender le monde dans son ensemble, et si l'on peut imaginer que toutes ces consciences vivantes et mortelles puissent disparaître en même temps et que pourtant ce monde “réel” qui leur était commun continue d'exister malgré leur disparition, alors il faut bien imaginer qu'il existe une étincelle de conscience dans chaque particule, étincelles dont l'ensemble se réunit en une conscience globale de l'univers, indépendamment de toutes les consciences macroscopiques mortelles, une conscience qui seule peut maintenir l'existence de ce monde matériel et qui lui permet d'être commun à toutes nos consciences limitées dans le temps et dans l'espace.

Quelle meilleure image pourrait-on se faire d'un Dieu omniscient et omniprésent, voire omnipotent par le moyen des choix quantiques élémentaires ? Une conscience transcendante qu'il serait sans doute vain de vouloir comprendre dans son ensemble à partir de la nôtre, mais qui doit pourtant exister pour que ce monde existe au delà des limites de nos consciences individuelles.

Page 119 : Une telle conscience universelle est d'une nature au moins aussi difficile à imaginer pour nous qu'il doit l'être pour une cellule de notre corps d'imaginer la nôtre... Cette conscience universelle existant depuis l'origine de l'univers, comment ne pas l'identifier à la cause première, dont il serait sans doute vain de vouloir nous faire une idée, mais dont il nous est permis de penser qu'elle existe, quelle qu soit sa forme. Puisque le monde a préalablement besoin d'une conscience pour exister, cette conscience ne peut être que celle du créateur. (CQFD)

Page 121 : ...Un miracle deviendrait possible si l'on envisage l'intervention d'une conscience cosmique capable d'influencer les choix quantiques de chaque particule... Ceci permet d'imaginer un mécanisme par lequel un créateur conscient pourrait conserver la possibilité d'intervenir dans l'évolution individuelle et locale de chaque élément de la création, sans en violer les lois structurelles.

Page 122 : D'autre part, la somme cumulée de hasards qui ont conduit à l'émergence de la vie... ces hasards ne résulteraient-ils pas d'une somme de choix quantiques guidés par cette conscience universelle ?

Page 124 : Une femme très belle, à la chevelure longue et brune, se tourne vers moi et me sourit. C'est un ange de lumière qui me conduit vers un état de conscience intérieure plus profond encore...

L'amour, leur dis-je, c'est simplement savoir reconnaître dans l'autre l'image de soi-même... C'est justement ce que n'arrivaient pas à faire ces formes désespérées, dont leur propre agressivité les empêche de s'intégrer à cette conscience universelle et harmonieuse qu'elle entoure comme d'une barrière. C'est donc très probablement là, au plus profond de notre monde intérieur, qu'il nous est possible d'accéder à une véritable connaissance transcendante de cette force consciente qui maintient l'unité universelle, sans doute est-ce l'approche des mystiques, incommunicable par nature.

Page 125 : En résumé : La non localité et la corrélation des systèmes quantiques conduit à penser que chaque interaction élémentaire locale, que nous voyons ici comme une prise de conscience, a une répercussion sur l'ensemble des particules de l'univers, qui ont toutes été réunies à l'origine. D'où la possibilité d'envisager une conscience universelle globale dont elles seraient le support, et qui assurerait à la fois l'existence, l'unité et l'harmonie de l'univers. ... Cette conscience universelle, présente dès l'origine des temps, et sans doute intimement liée à la cause première, me paraît pouvoir sans inconvénient être appelée Dieu, mais ceux que ce terme dérange pourront lui choisir un autre nom, ce n'est qu'une question de convention.

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NOTA : Pour s'en tenir à cette dernière citation - celle de la page 125 -, que l'auteur introduit comme un résumé, on voit bien que le mot conscience, prend, la première fois, le sens strictement sensoriel, celui de la perception (même s'il s'agit de l'attirance gravitationnelle entre deux corps) alors que sa seconde acception, employée deux fois avec l'adjectif "universelle", laisse entrevoir le sens moral, celui de la conviction.

Voltaire dirait-il, là aussi, que la bêtise consisterait à vouloir conclure ?