À connaître l'amour, à coucher dans son nid,
À brûler, mais jouir, des fièvres de la flamme,
Du délice savant des baisers d'une femme,
J'accédais au bonheur. Mon rêve... à l'infini.

Las ! Les feuilles tombaient à donner le tournis,
L'opulence des ors dont l'automne se pâme
Palissait promptement, et l'hiver brisa l'âme,
Et le cœur s'exila sous les bois dégarnis.

Ah ! Déjà des soleils transpercent les nuages,
Éclairent les chemins, colorent les ramages,
Évoquent tendrement l'euphorie d'autrefois.

Mais le vent a soufflé et balayé mon rêve,
Et tari mon désir, épuisant à la fois
Et du cœur les élans et de l'amour la sève.


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BONNE ANNÉE A TOUS, AMIS LECTEURS !