Ô jeunesse passée ; Ô tendres souvenirs ;
Que n'avez vous gardé de ces soirées torrides
Ces mots délicieux venant de cœurs timides
Tout prêts à s'élancer vers de beaux avenirs ?

Ils étaient savoureux, et doux, comme la myrrhe
Qu'on apporte à l'enfant, doux et même limpides,
Ne montrant ni façons ni pratiques arides,
Juste ce qu'il fallait, juste pour nos plaisirs.

La vie s'est écoulée comme un fleuve sauvage,
Un torrent déferlant, cruel certains jours,
Laissant nos cœurs blessés et nos corps pris par l'âge.

Mais d'où vient donc ce vent, ce génie de surprise ?
Caresse dans le cou ? Celle d'une marquise
Revenue pour frémir, tendre comme l'amour ?