Le temps, ce tanagra gracieux tentateur,
S'amuse à m'inviter à des tâches futiles
Éloignant la raison, délaissant l'œuvre utile,
Celle des sentiments dont je suis débiteur.

Il prépare son coup patiemment ce menteur,
Et fond tel un oiseau sur sa proie, mais subtil,
Il arrache du cœur toute pensée fertile
Poussant à s'exprimer celles d'un malfaiteur.

Comment lui résister ? Ne plus rien écouter
Et rester le témoin de choix prémédités,
Ceux qui ne souffrent pas des tintements d'horloge ?

Les battements du cœur, voilà les vrais repères !
Il est temps, ô mon Dieu, de sanctionner l'éloge
Faite à ce carillon dont le son m'exaspère.