À mes amis perdus je dédie ce poème
En écoutant le vent malicieux du soir
Siffler un air connu de tous les répertoires,
Ce chant venu du ciel et disant « je vous aime ».

Laisser siffler le vent est une joie suprême
Quand tout autour de moi est douloureux et noir ;
Son refrain délicat répond au désespoir
Et m'invite à choisir les paroles moi-même.

Ces mots, je les veux forts, comme amour et courage,
Me pressant désormais de n'être point l'otage
Des épreuves arides, des maux continuels.

Je le sais, mes amis, qui êtes au repos :
Comme pour vous, la vie pour moi se fait cruelle
Mais sans vous oserais-je tenir ce propos ?