Les jours passent et la vie qui continue fait peur.
Chaque mot, chaque instant, chaque lieu me rapprochent
Des moments où tous deux marchions, mains dans les poches
Dans les bois et les parcs, tranquilles spectateurs.

Ces temps n'existent plus et l'espoir de bonheur
Qui frémissait est mort. Et pourtant je m'accroche
Et souvent en voyant quelque gamin gavroche
Les souvenirs reviennent en surface du cœur :

Des envies d'être encore avec toi, de parler,
D'oser dire un futur, même dissimulé
Derrière la forêt si dense des délires.

Je sais que maintenant je n'ai plus, pour pleurer
Qu'une tombe et des fleurs, et ton nom qu'on peut lire
Sur une croix de bois, une croix pour prier.