Que t'ai-je donc coûté, mon Dieu, pour m'attirer
Tant de durs châtiments, tant de tristes épreuves ?
La terre ou git mon fils que de larmes j'abreuve
Était comme un refuge, me laissant soupirer.

Malgré tout, le malheur s'acharne à déchirer
Les restes du désir d'une existence neuve,
D'un amour ravivé qui me happe et m'émeuve
Et de jours de bonheur d'être enfin assuré.

T'écouter à me perdre en un profond silence
Sans jamais recevoir en signe ta présence,
Est-ce là ta justice ? Faut-il encore prier ?

M'appliquer aux labeurs pour faire pénitence,
Est-ce là ton désir ? Laisse-moi t'implorer :
Il est des vérités dont je n'ai pas conscience.