Certains jours, certains soirs, la vie semble inutile,
L'orage est encore là et je veux qu'il y reste.
L'oubli, ce mal sournois, serait le pire geste,
Mais quoi ? Existe-t-il un monde moins hostile ?

Je veux croire pourtant à une paix tranquille,
Celle du Dieu d'amour contre qui je proteste
Quand le malheur survient, cette affliction funeste
Dont lui seul, j'en suis sûr, connaît le bien subtil.

Mais pourquoi tant de maux ? pourquoi tant de douleurs ?
Ne puis-je pas t'aimer sans que naissent les pleurs ?
Combien d'autres combats dois-je encore souffrir ?

Chaque jour en est un, je le vis pour renaître,
Chercher quelque bienfait, prier et te l'offrir,
Et suivre ce chemin avant de disparaître.