J'ai assisté ce soir à une conférence débat autour du livre Réparer la planète, de Maximilien Rouer.

En regardant et en écoutant la vidéo incluse sous le lien ci-dessus, on ne peut qu'être d'accord avec cet auteur, par ailleurs consultant dans le cabinet BeCitizen.

Si l'on voulait résumer en quelques mots l'essentiel de son discours sur les moyens d'interrompre le réchauffement climatique et donc d'éviter les catastrophes humanitaires qui s'ensuivraient, il s'agirait, comme on dit au Monopoly en parlant de la case prison, de transformer directement l'énergie solaire (captée sous l'une quelconque de ses formes, photovoltaïque, éolienne, biomasse...) en énergie consommable, y compris en carburants, mais sans passer par la case fossile.
Pourtant, je ne suis pas d'accord avec son approche de la croissance, qui continue de donner un rôle prépondérant aux très grandes entreprises, les seules, semble-t-il dire, qui soient capables de proposer les changements nécessaires, aussi bien dans le domaine de l'énergie que dans ceux du bâtiment, des transports et de l'agro-alimentaire. J'ai noté, peut-être à tort, que Maximilien Rouer restait partisan de la croissance économique, et sans doute aussi de la mondialisation.

J'introduirais volontiers ici ce paradoxe : Le Bhoutan, ce petit pays himalayen de 2 millions d'habitants coincé entre la Chine, le Tibet, le Népal et l'Inde, est, avec un PNB par habitant d'environ 1000 US$, l'un des plus pauvres du monde. Il ne s'en vante pas moins d'être le pays au plus fort BNB (1) par habitant !

(1) BNB = "Bonheur national brut."