La guerre ne brisera ni l'homme ni le cèdre
D'un pays ou chacun est certain d'être aimé
S'il emporte avec lui une lampe allumée
Pour marcher dans la nuit sans la peur de se perdre,

Pour allumer ses yeux, pour éclairer son cœur
Et montrer l'étincelle où chacun peut saisir
Le rayon d'un peut-être, le fragment d'un désir,
Le germe d'où naîtra l'issue de sa torpeur.

Il faut beaucoup d'amour pour vaincre un ennemi,
Écouter son discours, honorer ses richesses.
C'est pourquoi aujourd'hui, ces vers, je les adresse

Sans chercher à savoir s'ils sont ou non amis
A tous ceux qui voudraient élever leurs prières
Pour ceux qui sont partis, inondés de lumière.