Le syndrome de la page blanche !
Par mary-j-dan le mercredi, juin 13 2007, 18:53 - Mon blogmémo - Lien permanent
L’incapacité à aligner trois mots, l’inspiration gelée, l’esprit en déroute, la hantise du plus jamais… Une bonne dose d’antibiotiques pourrait-elle enrayer cette infection ? Est-elle virale ? Microbienne ? Une pathologie effrayante pour celles et ceux dont l’écriture est un peu le refuge. Nous y sommes tous, plus ou moins, confrontés, mais réagissons-nous identiquement face à cette calamité ? Puis un jour, c’est la déferlante, l’illumination. Clavier, stylo ou crayon échappe à notre contrôle, les phrases surgissent et se bousculent, tel un flux de particules. La guérison se fait soudaine, sans transiter par une période de convalescence, jusqu’à la prochaine contamination et c’est seulement à cet instant, que l’on s’aperçoit que la récidive existe, que la rechute est inéluctable. La médecine est envahie d’une foule de spécialités, quelle est donc celle qui traite cette forme de maladie, ses causes, ses symptômes ? Et s’il suffisait d’avaler la pilule de l’ensoleillement de notre imaginaire !
Commentaires
La page blanche? Je connais... Presque tous les jours aussi paradoxal que cela puisse paraître... A chaque fois j'ai l'impression que je me taris à jamais!
... Mais le pire, oui, le pire... C'est quand t'as l'idée, les mots, l'imagination, le "flash", l'image... et tout et tout... Et que t'as rien pour noter! Pas de crayon, pas de feuille, pas de carnet... Et à un moment où tu peux rien faire avant de pouvoir l'écrire! Parce que, quand tu peux l'écrire, les mots se sont envolés!
ça c'est le pire!
Oui ! Comme, par exemple, une idée ou une phrase qui traverse ton esprit au moment de t'endormir. La flemme de te lever te submerge et tu de dis que tu t'en souviendras au réveil. Mais, que nenni ! Depuis, j'ai de quoi écrire tout près de mon lit.
"La phobie de la page blanche"... le pire, c'est effectivement lorsque l'on se rend compte que l'on a oublié les "mots" parce que l'on n'avait rien pour les noter... cela m'arrive souvent en voiture lorsque je dois faire de long trajet et que la route est monotone, je m'évade et je ne fais plus du tout attention à ce que je fais... cela en devient dangereux pour les autres et pour moi (sourire)
Je crois que le syndrome de la page blanche n'est syndrome que si nous l'acceptons comme tel. Pourquoi s'évertuer à lui donner forme et nom si nous n'avons pas le besoin d'écrire. Laissons l'esprit recharger son énergie tranquillement. Alors là, quand le mot, l'idée, l'émotion déclencheur arrive présentons nous devant cette page. Pourquoi vouloir y aller avant si nous ne pouvons la noircir ???
"Pourquoi vouloir y aller si nous ne pouvons la noircir"
Peut-être parce que écrire est une forme d'addiction et que la panne créée un manque ! Entre autres remèdes requis, j'ajouterais un centre de désintoxication !!!
J'utilise un exutoire à la "panne" survenant... J'ai dans mes "vieux carnets" datant des années 80, 90 ou même encore plus anciens, environ 1800 textes/notes/réflexion/petites ou grandes histoires, qui ont été écrits dans la forme et avec l'esprit que j'avais alors, et qui nécessairement peuvent être utilisés, repris, arrangés... selon la forme et dans l'esprit qui sont devenus les miens aujourd'hui...
Grâce à ce "vivier" de brouillons, d'anciens textes, d'anciennes histoires et de toutes sortes de notes prises sur ces douze carnets... je peux donc me plagier en quelque sorte, réinventer, d'autant plus que tous ces "vieux écrits" sont aussi des sources de nouvelles inspirations... Il me suffit de retrouver l'idée,et hop, je fais un autre texte.
Et j'ai aussi des centaines de feuilles A4 (du temps où je ne me servais d'un ordinateur que comme d'une machine à écrire): là aussi j'ai une "mine" à exploiter!
Imaginez un peu, tout cela, dans quelques années, ce que ça va donner comme longueur de texte et innombrables rubriques, réparti sur mon site et sur mon blog... Compte tenu de ce qu'il y a déjà... et de ce qui vient (du jour ou du moment)...
Alors, au bout du compte, pour la "page blanche", je ne me fais pas beaucoup de souci!
Hélas, je n'ai pas cette possibilité puisque je détruisais tout sans pitié. Je conserve mes notes depuis trop peu de temps pour parler de "vivier" alors, il me faut faire avec... N'ont échappé à ce massacre, que cinq petites pages de citations, écrites (en 1972) à la volée et sans le nom des auteurs.
Confidence pour confidence, le seul écrit que j'ai détruit, c'est un cahier de 200 pages à petits carreaux qui relatait mes toutes premières "mémoires" (d'adolescent de 16 ans au lycée Victor Duruy à Mont de Marsan en 1964): ça s'appelait "Les sentiers de l'espoir" (une élucubration "à dormir debout", d'un "romantisme" de quatre sous, dans un Français "sans magie", pour "petites filles modèles", édulcoré d'états d'âme... et de quelques fantasmes "de bas étage"... Le genre de "journal intime" qu'on voit fleurir aujourd'hui sur des tas de blogs et de sites persos, et qui n'intérèsse personne hormis quelques "copains" (qui en font autant)... Et surtout pas les maisons d'édition qui reçoivent chaque jour des centaines de "manuscrits" par la poste (dont les auteurs s'imaginent qu'ils sont des génies... Ou des incompris... Et ont la "diatribe" facile pour dire qu'ils sont déçus de ne pas avoir été sélectionnés...
Ces "Sentiers de l'espoir", c'était vraiment un "serpent de mer"... Qui a "royalement coulé/coulé" (c'est à dire que je l'ai mis au feu!)
... D'ailleurs je ne comprends pas, même 43 ans après, comment j'ai pu produire une "ânerie" pareille,à 16 ans,avec les notes que j'avais alors en Français! Il faut croire qu'à l'époque, l'autobiographie, ça devait pas être le genre dans lequel j'excellais!