L’incapacité à aligner trois mots, l’inspiration gelée, l’esprit en déroute, la hantise du plus jamais… Une bonne dose d’antibiotiques pourrait-elle enrayer cette infection ? Est-elle virale ? Microbienne ? Une pathologie effrayante pour celles et ceux dont l’écriture est un peu le refuge. Nous y sommes tous, plus ou moins, confrontés, mais réagissons-nous identiquement face à cette calamité ? Puis un jour, c’est la déferlante, l’illumination. Clavier, stylo ou crayon échappe à notre contrôle, les phrases surgissent et se bousculent, tel un flux de particules. La guérison se fait soudaine, sans transiter par une période de convalescence, jusqu’à la prochaine contamination et c’est seulement à cet instant, que l’on s’aperçoit que la récidive existe, que la rechute est inéluctable. La médecine est envahie d’une foule de spécialités, quelle est donc celle qui traite cette forme de maladie, ses causes, ses symptômes ? Et s’il suffisait d’avaler la pilule de l’ensoleillement de notre imaginaire !