"Les voleurs d'anges" est selon moi un grand roman populaire. Le terme n'a d'ailleurs rien de péjoratif ici, cela signifie simplement que le texte s'articule autour de quelques ingrédients caractéristiques du genre : une intrigue policière, une intrusion du surnaturel pour le moins rassurante (des anges gardiens qui nous protègent), une conception romantique, presque sacrée, du sentiment amoureux saupoudrée d'une atmosphère sobrement poétique, le tout dans un style limpide, dépouillé, précis. Dès la première page l'efficacité redoutable de Mary J'Dan nous accroche pour ne plus nous lâcher (moi qui ne suis pourtant pas un adepte de ce genre de littérature). Que dire de plus ? Il est possible de regretter que nous n'en sachions pas davantage sur le fin mot de l'histoire, mais n'oublions pas qu'il faut aussi lire les deux autres volets de la trilogie ("Embarquement indirect" et "La naine du Sagittaire") pour avoir toutes les clés du mystère. Ce que je ne manquerai pas de faire un peu plus tard. A conseiller à tous les publics, de 7 à 77 ans.