Ô temps, suspend ton vol !
Par mary-j-dan le mardi, mai 20 2008, 18:09 - Événements - Lien permanent
Que n’exauce-t-il pas ce vœu ! Cette rencontre tant espérée avec mon Magicien des mots s’est enfin concrétisée. Hélas, la voilà déjà rendue au rang des souvenirs. Ô temps, pourquoi n’as-tu pas suspendu ton vol !
Guy Sembic, alias Yugcib, est bien tel que je l’imaginais. L’esprit aussi vif que dans ses écrits, le verbe toujours au bord des lèvres, mais pas pour ne rien dire ou pour combler une zone de silence. Le sens des mots et les sons qu’ils propagent sont efficaces, captivants, tout autant que sa plume. Ils sont le révélateur de l’homme ouvert, attentif, avide de découvertes, de transmettre, de partager. Dois-je vous dire qu’il a deux yeux (oui, il en a deux), magnifiques, pétillants de malice. Observateurs, ils emmagasinent pour imprimer dans sa mémoire, gonfler son catalogue d’images, d’instants, de parfums et d’ambiances.
Le regard quelque peu interrogateur les premières heures : Qui es-tu, Mary ? Finit-il par me demander. Curieusement, cette question m’avait été posée quelques jours auparavant. Mais il est vrai que l’on m’a souvent taxée de « déroutante ». Je n’en avais jamais eu conscience jusqu’à ce que Jenny et Hicham m’ouvrent les yeux, et maintenant mon cher Guy. De carapaces en carapaces, empilées, enfilées au fil des ans, j’ai constitué un mur infranchissable. En protection de quoi ? Je ne saurais y répondre, enfin, si, peut-être un peu. Voilà, mon cher Magicien, je suis une énigme pour moi-même.
Comment ne pas parler de sa muse, Irène ! Petit bout de femme, je l’ai perçue rieuse, brillante, vivace et tout aussi malicieuse que son poète. J’ai été charmée par leur simplicité et la tendresse que j’ai pu lire dans leurs yeux. Charmée par ces instants magiques (normal, avec un magicien), c’est un peu comme si j’avais changé de planète, respiré un autre air… Ces merveilleux souvenirs sont désormais classés dans un tiroir qui restera définitivement ouvert, et dans la catégorie des instants privilèges. J’ai néanmoins réussi, car je n’ai pas cet instinct, à figer ces quelques moments de bonheur, mais je n’ai jamais su utiliser correctement un appareil photo. Quelques-unes sont floues, mais pas celle de la dédicace, ouf ! Quoique, un peu tout de même.
Le chien vert est enfin en ma possession. N’avais-je pas dit que cet ouvrage serait toujours à portée de main ? Je ne m’étais pas menti ! La veille de leur départ, Guy nous a fait lecture du chapitre de Démosthène. Depuis, j’ai relu d’autres passages et désormais, chaque lecture résonnera de sa voix.
De tout mon cœur, merci Guy, merci Irène, je vous aime très fort.
Commentaires
Il existe,en gros,2 sortes de personnes parmi les gens que l'on aime, que l'on a aimé, que l'on aimera, que l'on estime, que l'on reconnait, et avec lesquelles on vit, on partage un "moment de vie"...
Il y a d'une part ces personnes que l'on ne rencontre qu'une fois dans sa vie ou 2 ou 3 autres fois très occasionnellement...
Et d'autre part ces personnes que, une première fois vues, l'on reverra sûrement d'autres fois même si les temps de séparation sont inégaux.
Mary, chère et émouvante Mary, tu es pour moi - et à mon sens - de ces personnes que l'on voit et revoit toujours autant qu'il est possible.
Merci, Guy, pour ces mots de coeur