Je viens de terminer la lecture de "La terre jusqu'au ciel" : mon intérêt n'a jamais faibli jusqu'à la fin. Je retiendrai quelques éléments dans les dernières pages : la contestation de l 'aspect autobiographique avec cet aparté concernant Estelle (le narrateur n'a pas eu de fille, il nous le dit, ce qui remet tout en question, comme l'a regretté une commentatrice de l'oeuvre) ; la confrontation de l'idéal communiste à la réalité africaine ; la mise en lumière de la portée philosophique à la toute fin ; et puis, bien sûr, le portrait tout au long du livre du personnage de Jeanne, une belle réussite et un très bel hommage.

J'ai commencé "Fragments" de Vasseur, et je me replonge dans "L'Ecume des jours" de Boris Vian, un de mes romans de chevet depuis l'adolescence ; j'axe ma lecture autour du thème de l'anti-conformisme, qui me réjouis ici ; deux exemples : "Chick devait aller tous les huit jours au ministère voir son oncle et lui emprunter de l'argent car son métier d'ingénieur ne lui rapportait pas de quoi se maintenir au niveau des ouvriers qu'il commandait." ; "Ma soeur a mal tourné, Monsieur, dit Nicolas (je rappelle que Nicolas dans "L'Ecume des jours" est cuisinier). Elle a fait des études de philosophie. Ce ne sont pas des choses dont on aime à se vanter dans une lignée fière de ses traditions...".