Je constate, tu constates, vous et nous constatons que l’objectif de ce gouvernement fantasque (c’est-à-dire qui agit en dehors des règles établies) est en passe d’être atteint, mais quel est-il ? Tirer la France vers le bas, décérébrer (le mot n’est pas trop fort) les Français et les rendre manipulables à souhait.

Premier constat :

En se substituant à l’Académie française, le gouvernement bafoue la langue française. Il faut arrêter ces absurdités, ras-le-bol d’entendre et de lire dans la presse que Mme Hidalgo est LA (mère) maire de Paris.

À propos du clash à l'Assemblée nationale, Mme Ségolène Royale (qui ne supportait pas d'être appelée, madame le ministre) devrait consulter son dictionnaire : ministre est du genre masculin, et c'est incontournable. Mais qu'à cela ne tienne, et tant qu'à faire, puisque c'est le règlement intérieur de l'Assemblée, elle peut user du substantif « ministresse ». Certes, le terme est vieilli et familier, mais cela ne plaît pas à Mme la ministresse ?

Mais se rendent-ils compte, tous et surtout toutes, qu'en féminisant à tour de bras, les noms de certaines professions ont une connotation péjorative ? Allez, va pour le cafetier et la « cafetière », le pompier et la « pompière », le sapeur-pompier et la « sapeuse-pompière » et je voudrais tant être…, non pas une artiste de la prose, mais un écrivain, et surtout pas une « écrivaine » dont ce vilain mot s'apparente plutôt à un écrivaillon. Aurais-je dû écrire, autre aberration, « une écrivaillonne » ? Lu sur un article du Figaro : « La rapporteure ». Le féminin de rapporteur (celui qui rapporte, moucharde) est la rapporteuse, bien évidemment sans relation avec celui qui fait un compte-rendu, dont le féminin n'existe pas. C'est consternant ! Dixit l’Académie française : L’oreille autant que l’intelligence grammaticale devraient prévenir contre de telles aberrations lexicales.

Nous avons entendu, sur France 3, Anne Hidalgo répondre à Marc-Olivier Fogiel : «  je suis la successeurE  » en insistant bien sur le « e » final pour définir le genre. Successeur n’a pas de féminin, madame !

Le droit des femmes est important, il faut continuer la lutte, mais toutes ces femmes qui bataillent pour la féminisation des titres et fonctions, se rendent-elles compte à quel point elles nous ridiculisent ? Essayez d’énoncer à voix haute tous ces noms, prêtez l’oreille…, c’est plus humiliant que valorisant.

De quoi sera faite la suite ? Le masculin ne l’emportera plus sur le féminin ? Ce sont vos idées, mesdames les féministes, alors, vous devez vous investir jusqu’au bout, à fond ! Il faudra donc créer une nouvelle grammaire avec de nouveaux accords pour persister dans ces absurdités, et les professeurs des écoles ne finiront jamais de s’arracher les cheveux. Il faudra licencier les membres de l’Académie et former une nouvelle Académie française, à qui il faudra souhaiter bien du courage.

En revanche, ces féministes ne cèdent pas leur place au masculin. Qu’en est-il de la sage-femme lorsque c’est un homme ? Eh bien, il est « une sage-femme » ! Pardon, vous dites ? UN sage-femme ? Ah bon ! Et, dès lors qu’elles se sont attribué le féminin de « maire », où est son masculin, pourquoi pas le (père) PAIR de Paris ?

J’en profite pour adresser un compliment à certains concurrents d’une téléréalité : Secret Story. Dans cette émission existe une fonction : la voix, et c’est bel et bien un métier. Les candidats, qui n’excellent pourtant pas toujours en langue française, l’ont bien compris lorsqu’ils répondent : Merci, monsieur la voix !

Ainsi, si une femme devait être élue président de la République, nombreux sont ceux qui écriront ou diront : madame la Présidente. Or dans ces trois mots, deux fautes sont commises : madame la présidente (majuscule fautive) est la femme du président de la République. Il faudra donc écrire : madame le Président, ou madame le président de la République ; ou bien, si le président est un homme : monsieur le Président est accompagné de madame la présidente ; monsieur le président de la République est accompagné de madame la présidente.

Il en est de même pour une sénatrice qui n’est autre que la femme du sénateur dans certains pays.

Second constat :

La réforme des collèges qui vise à éloigner l’intelligence de notre langue, la richesse des enseignements. En bref : une grande partie de la géométrie ne sera plus enseignée ; en français, il n'y a plus d’œuvres ou d'auteurs à étudier obligatoirement ; les enfants ne pourront plus bénéficier de certaines options qui disparaissent ; la découverte professionnelle disparaît, etc.

Ci-dessous, un texte emprunté à :

En 1984, après que le gouvernement eut pris une première initiative en faveur de « la féminisation des titres et fonctions et, d’une manière générale, le vocabulaire concernant les activités des femmes », l’Académie française, fidèle à la mission que lui assignent ses statuts depuis 1635, fit publier une déclaration rappelant le rôle des genres grammaticaux en français. Les professeurs Georges Dumézil et Claude Lévi-Strauss, à qui la Compagnie avait confié la rédaction de ce texte, concluaient ainsi :

« En français, la marque du féminin ne sert qu’accessoirement à rendre la distinction entre mâle et femelle. La distribution des substantifs en deux genres institue, dans la totalité du lexique, un principe de classification, permettant éventuellement de distinguer des homonymes, de souligner des orthographes différentes, de classer des suffixes, d’indiquer des grandeurs relatives, des rapports de dérivation, et favorisant, par le jeu de l’accord des adjectifs, la variété des constructions nominales... Tous ces emplois du genre grammatical constituent un réseau complexe où la désignation contrastée des sexes ne joue qu’un rôle mineur. Des changements, faits de propos délibéré dans un secteur, peuvent avoir sur les autres des répercussions insoupçonnées. »

Cette analyse scientifique irréfutable était donc assortie, voici dix-huit ans, d’un avertissement dont il n’a été tenu aucun compte. Un catalogue de métiers, titres et fonctions systématiquement et arbitrairement « féminisés » a été publié par la Documentation française, avec une préface du Premier ministre. La presse, la télévision ont suivi avec empressement ce qui pouvait passer pour une directive régalienne et légale. Or, peu auparavant, la Commission générale de terminologie et de néologie, officiellement saisie par le Premier ministre, avait remis à celui-ci un rapport dans lequel elle déconseillait formellement la féminisation des noms de titres, grades et fonctions, par distinction avec les noms de métiers, dont le féminin découle de l’usage même. De ce rapport, le gouvernement n’a pas non plus tenu compte, alors qu’aucun texte ne lui donne le pouvoir de modifier de sa seule autorité le vocabulaire et la grammaire du français.

Sans revenir sur les arguments qu’elle exposait en 1984 et auxquels elle reste attachée, l’Académie française déplore les dommages que l’ignorance de cette doctrine inflige à la langue française et l’illusion selon laquelle une grammaire « féminisée » renforcerait la place réelle des femmes dans la société.

2. Néologismes

L’application ou la libre interprétation de « règles » de féminisation édictées, de façon souvent arbitraire, par certains organismes français ou francophones, a favorisé l’apparition de nombreux barbarismes.

Il convient tout d’abord de rappeler que les seuls féminins français en -eure (prieure, supérieure...) sont ceux qui proviennent de comparatifs latins en -or. Aussi faut-il éviter absolument des néologismes tels que professeure, ingénieure, auteure, docteure, proviseure, procureure, rapporteure, réviseure, etc. Certaines formes, parfois rencontrées, sont d’autant plus absurdes que les féminins réguliers correspondants sont parfaitement attestés. Ainsi chercheure à la place de chercheuse, instituteure à la place d’institutrice. On se gardera de même d’user de néologismes comme agente, cheffe, maîtresse de conférences, écrivaine, autrice... L’oreille autant que l’intelligence grammaticale devraient prévenir contre de telles aberrations lexicales.

Enfin, seul le genre masculin, qui est le genre non marqué (il a en effet la capacité de représenter les éléments relevant de l’un et de l’autre genre), peut traduire la nature indifférenciée des titres, grades, dignités et fonctions. Les termes chevalière, officière (de tel ordre), députée, sénatrice, etc., ne doivent pas être employés.