Retour de Guyane

     Huit jours après mon retour de Guyane sous le ciel chaotique du Sud Ouest de la France, par une température “hivernale” en comparaison des trente degrés de Guyane, avec ce soleil qui “roule” d'Est en Ouest en un arc de cercle orienté vers le Sud (et donc vers l'équateur), alors qu'à 20h 30 il ne fait pas encore nuit et que le soleil “descend” en diagonale sur l'horizon ; avec ces paysages “rachitiques” à peine teintés d'un vert émergeant et timide sur les branches des arbres à feuilles caduques ; avec tous ces pins fracassés aux alentours par la dernière tempête du 24 janvier ; avec ces herbes dans mon jardin qui n'ont de ressemblance avec celles des savanes Guyanaises du littoral que leur couleur verte... Je me sens un peu “étranger” et comme en “exil” dans un pays où je suis cependant né et où j'ai vécu.

La pluie y a ici le chant à peine audible du froissement d'un drap mortuaire, alors que là bas sous le ciel de l'équateur elle était une orchestration...

La Guyane est sans doute un pays où l'on vit tout aussi bien ou tout aussi mal qu'ailleurs... Mais la différence avec la France, c'est d'abord cet environnemment naturel souverain et démesuré où l'homme paraît plus petit voire un intrus... Et ensuite cette misère, cette vraie misère de beaucoup de gens, bien plus évidente qu'en France...