Les femmes auxquelles vous ne plairiez pas

    Voici une réflexion que j’adresse aux hommes…
Vous êtes vous demandé en fonction de votre caractère et de votre sensibilité, à quel type de femme vous ne plairiez pas?
Je crois savoir en ce qui me concerne, quel doit être ce type de femme…
Et lorsque j’en perçois une censée appartenir à ce type de femme, il ne me reste dans ma mémoire visuelle que le plaisir éventuel que j’ai pu avoir en la regardant passer « en coup de vent » dans ma vie… Ou « de temps à autre » lors de sa présence…
Il est à peu près certain qu’il me suffirait d’ouvrir la bouche et de commencer à m’exprimer pour que je « bassine de première » cette femme là, dont je n’attends d’ailleurs pas la moindre reconnaissance ou considération ni même le plus petit signe de sympathie ou de gentillesse non feinte… A moins que je n’aborde avec cette femme une discussion tout à fait banale, ou une communication de pure nécessité…
Il me paraît « utile » pour ne pas dire « vital question cœur et esprit », de savoir en fonction de son caractère et de sa sensibilité - pour un homme - à quel type de femme l’on ne plairait pas ; parce qu’il est heureux dans la vie, et notamment en matière de relationnel, de ne pas se fourvoyer…
Se fourvoyer est inconfortable et parfois dramatique.
L’on entend souvent dire par les femmes elles mêmes en général : « le physique d’un homme n’est pas le critère essentiellement retenu pour fréquenter cet homme ou avoir avec lui une relation suivie »…
Seules je crois, les « hédonistes » pures, c’est-à-dire celles qui privilégient les relations « multiples et épisodiques » où le plaisir de se retrouver ensemble parce qu’on se plaît ; ne vont pas « sortir » avec un type moche (à moins que ce « type moche » soit très marrant et très séducteur à sa manière et qu’il accomplisse des « prouesses »!)
« Bassiner de première » une femme qui à toi te plaît mais qui visiblement ou à priori n’a pas l’air de partager ta sensibilité, c’est comparable à un gamin qui : soit met un crapaud mort dans une boite de conserve pour montrer à sa petite copine, soit récite un poème de dix pages avec plein de mots difficiles à une copine qui veut jouer aux dés…

Propos de Diégo Ortiz :

    « Me détestent donc, à priori, toutes celles qu’effraient la contradiction et le paradoxe… »

Propos d’ Antoine :

    « Je suis certain, Guy, que ces femmes à qui tu ne peux pas plaire au premier abord, te tomberaient dans les bras après avoir été forcées à passer toute une journée en tête à tête avec toi »…

    « Forcées, peut-être pas… » dis-je.
« Dans la mesure où ces femmes là se trouveraient fortuitement ou par relation, tout à fait occasionnellement en ma présence…
Il y aurait je crois ce dont j’ai horreur au départ, c’est-à-dire ce genre « soft faux chic fausse classe » où l’on se regarde comme deux chiens n’osant se « sentir le derrière »… Et puis peut-être… Et même sans doute… Par la suite et au fil des heures passées, quelque chose « sorti du fond des tripes » surgi de je ne sais d’où »… Et qui « niquerait en beauté » ce faux chic/fausse classe si « soft » et si « olive dans le trou de bale »… Alors la « tountoune et le toutou » qui d’ordinaire ne se régalent jamais du ou des mêmes nonos en viendraient à se frotter le museau et à se humer leurs senteurs…
C’est fou en définitive ce qui peut faire que les gens se rapprochent les uns des autres… Lorsque vient dans l’air cette longueur d’onde qui dans l’instant porte ce qui relie les gens… »

Propos de Diégo Ortiz :

    « Je persiste à considérer la femme et les femmes comme un continent que les hommes ne parviennent jamais à dominer »…

… Je pense qu’il faut sortir de l’idée de domination soit par l’homme, soit par la femme…
Je pense aussi qu’il faut sortir de l’idée d’un « continent à explorer »… Comme si la femme (ou l’homme d’ailleurs) était un « continent » pris dans le sens de « autre terre à découvrir »…
L’erreur c’est la domination c’est-à-dire : mettre en avant une puissance, une supériorité qui ne prouve rien et qui est d’ailleurs tout à fait relative… Et peut-être détruite du jour au lendemain par la maladie, l’accident, la mort…
La vérité c’est le partage, l’alliance, la complémentarité entre des différences « disloquées » par la solitude de l’être.
Le « continent à explorer » c’est aussi une forme d’erreur - moins grave cependant que la domination cependant - car explorer peut conduire à la conquête d’un territoire ou du continent. Et entre la conquête et la domination il n’existe qu’un tout petit « no man’s land ».
L’on n’explore pas un être comme on explore un continent inconnu… Quand on explore un être c’est pour découvrir et si possible, apprendre à aimer l’essence qui est en lui…
Enfin les différences, ces différences qui opposent en général assez profondément les êtres, se révèlent irréconciliables et ne peuvent vivre ensemble parce qu’elles sont disloquées en plusieurs parties contradictoires… Si chacune de ces différences se reconstituait en un ensemble homogène, je pense qu’elles parviendraient à coexister comme le fait la nuit avec le jour…
Je crois que la complémentarité résout le problème de la dislocation des différences…

Propos de Mahaut :

    « Tant qu’il s’agit de prendre pouvoir sur l’autre, soit parce qu’on prétend en faire le tour, soit parce qu’on veut se l’approprier, on gâche tout, à mon sens. »

… Ce pouvoir auquel tu penses, Mahaut, n’est pas le « pouvoir » au sens  de ce que l’on entend par « pouvoir » c’est-à-dire au sens de puissance dominante par la force, l’intelligence ou l’ascendant pesant sur un être, ou toute forme d’emprise « dés existant » un être…
Je définis ce pouvoir auquel tu penses, Mahaut, et dont le sens rejoint le sens que je lui donne, comme celui qui ressemblerait à la sagesse, au regard, à l’intuition profonde et à la capacité d’aimer d’un tout jeune enfant… Et je pense que c’est vers ce pouvoir là que nous devons tendre…
Un tel pouvoir met KO tous les autres pouvoirs qui ne sont que des « ersatz de pouvoir, des pouvoirs « fantoches », bien plus fragiles que ce que l’on croit ou nous fait croire…
… Il y a aujourd’hui, encore plus sans doute que dans n’importe quelle époque du passé proche ou lointain, beaucoup trop hélas, de minorités opprimées, de peuples bafoués et exploités, muselés/réduits au silence ; beaucoup trop de fanatismes, d’intolérances, de mépris, de haines vivaces, générationnelles et séculaires ; de racisme et de rejet de l’autre… Et beaucoup trop de dominations politiques ou économiques, d’armées, de matériels de guerre… Et au bout de tout cela, on met Dieu, le Bien, la lutte du Bien contre le Mal, et tous les « bons » arguments soit disant les mieux fondés, tout cela bien en avant, bien brandi au bout des fusils mitrailleurs, des machettes et dans le ventre des avions…
Et pendant ce temps là, les financiers et les gros actionnaires se frottent les mains, se remplissent les poches, le Pape dit des messes et chez les Chrétiens comme chez les Musulmans, on bat encore les femmes…
Y’en a marre de tout ce merdier! Heureusement il y a encore les poètes, les clowns et les artistes! Et celles et ceux d’entre nous qui les écoutent, pleurent en silence ou descendent dans la rue pour manifester ou se battre contre le grand merdier général!