En pleine dépression il fait la connaissance de ses nouveaux voisins, les Fouch qui, dans une démarche à la fois voltairienne (en ce sens où ils opposent une sagesse du bon sens aux idéologies dominantes) et gidienne (en faisant s'exprimer leur "authenticité" sans compromission) essayent d'exister différemment.
Tous les personnages de ce livre cohabitent dans la même résidence à Toulouse (dont l'auteur lui-même).
Enfin, la SDF serait aussi une tentative de conciliation entre la vie moderne et une certaine identité française.

Voici ce qu'en pense un lecteur :

Commentaire de Woland : son évaluation : coeur pleincoeur pleincoeur pleincoeur pleincoeur plein

Bref mais incisif, tout en ironie et en cynisme, ce roman est un conte dont Voltaire n'aurait pas renié le bien-fondé. La société que nous appelons moderne y est implacablement dénoncée avec un sourire qui, pour justifié qu'il soit, fera grincer nombre de dents.
Il n'y a pas précisément d'intrigue, rien qu'un fil conducteur : le narrateur, qui envisage d'écrire un roman sur ses voisins, les Fouch, les observe avant d'aborder M. Fouch et de lui soumettre son idée.
En parallèle, d'autres habitants de la résidence des Cèdres, où les Fouch possèdent un appartement à Toulouse, passent et repassent, avec des silhouettes du quartier, tels Pablo, le patron de bar et son ennemi, le boulanger.
C'est fin, c'est féroce, écrit d'une plume allègre et la fin est terrible ... pour nous et notre société. A lire ! ;o)

Réponse de l'auteur au commentaire de Woland :

Merci Woland pour ce commentaire.
Il n'est pas tout de prétendre dénoncer une société, le plus important est d'utiliser le style qui convient ; d'après vous, l'efficacité est au rendez-vous et je m'en trouve rassuré, c'était en effet le but : faire surtout réagir les lecteurs, ou les déranger.
L'ironie vaut aussi d'ailleurs pour les Fouch, puisque leur "sagesse" n'en est pas toujours une, vous l'aurez remarqué ; en un mot, l'humour, toujours l'humour, le propre de l'homme, voilà ce qui pourra peut-être nous sauver encore une fois.
Quant à votre allusion à Voltaire (le grand maître de l'ironie), elle ne peut que me flatter bien sûr ; je suis un grand admirateur du XVIIIème siècle, de ces écrivains-philosophes élaborant des textes non sérieux du point de vue de la vraisemblance, et pourtant capables de nous faire réfléchir, de nous interroger sans fin sur nous-mêmes. Bref, tout ce que vous avez relevé sur mon roman faisait partie de mes intentions, vous me comblez.
Pardon d'avoir été un peu long à vous répondre, Jérôme.

De mon coté : Cette sagesse en est une, authentique mais cynique, un texte à lire assurément...
Mon commentaire : mon évaluation coeur pleincoeur pleincoeur pleincoeur pleinmi coeur

Entre roman, carnet de notes philosophiques, alphabet des maximes, La Sagesse de Fouch est un livre captivant. Ecrit dans une langue riche et simple, et ce paradoxe littéraire en est déjà une signature, Antoine (ou Jérôme ?) regarde son monde : microcosme symptomatique d'une société où tout concoure à une harmonisation qui, poussée à l'absurde, devient une conformation à un modèle ambiant.

Pourtant, un tournant s'opère qui n'est pas écrit, qui m'a surprise. Comment Fouch, apôtre du bonheur par la recherche du plaisir, par l'intégration dans son couple, dans sa vie d'un excitant troisième larron, devient-il le gourou de la secte du conformisme ? Il me manque une clé.
Mahaut
Réponse de l'auteur à mon commentaire :

Merci Marianne, pour ton commentaire. La fin pose quelques problèmes à beaucoup de lecteurs.
D'abord, il s'agit d'un rêve que je fais en tant qu'auteur ; ensuite, Fouch lui-même précise : "Nous sommes la première secte ironique de l'histoire", c'est-à-dire qu'il pense le contraire de ce qu'il dit. Il s'agit donc bien d'un rêve en effet ! Dans le réel ce genre de comportement symbolique est impossible.