Les Manuscrits Ne Brûlent Pas.

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lundi, février 11 2008

A Votre Attention : Babelio & Masse Critique

Dans le cadre de l'opération "Masse Critique", le site Babelio.com propose à tout blogger amateur de livres de lui adresser gracieusement l'ouvrage qu'il aura choisi dans la liste fournie par différents éditeurs (XO, Belfond, etc ...) à la seule condition que le blogger accepte d'en faire une critique, sur son blog et sur Babelio, dans le mois qui suit.

Tout sur cette opération, à laquelle je participe, ici.

Merci et à bientôt ! ;o)

dimanche, décembre 23 2007

22 Décembre 2007 : Décès de Julien Gracq

Nous apprenons aujourd'hui le décès de Julien Gracq :

L'écrivain français Julien Gracq, auteur notamment du "Rivages des Syrtes", est mort samedi à l'âge de 97 ans des suites d'un malaise, a-t-on appris dimanche auprès de son entourage.

L'auteur du "Rivages des Syrtes " et des "Eaux Etroites" avait été hospitalisé en début de semaine après avoir eu un malaise à son domicile de Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire), dans l'ouest de la France, où il vivait retiré depuis de nombreuses années, selon la même source.

Né le 27 juillet 1910 dans ce même village, Julien Gracq figurait parmi les très grands écrivains francais. Il est l'auteur de 19 ouvrages nourris de romantisme allemand, de fantastique et de surréalisme.

Homme secret et rétif aux honneurs, Julien Gracq avait refusé le prix Goncourt en 1951 pour son chef d'oeuvre "Le rivage des Syrtes". Mais il avait cependant accepté d'entrer en 1989 dans la prestigieuse collection de Gallimard, la Pléiade.

Jamais édité en poche, ses textes n'avaient connu que des tirages limités, ce qui ne l'avait pas empêché d'acquérir un immense prestige auprès d'un public lettré.

Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier, étudie à l'Ecole normale supérieure et à Sciences-po et obtient son agrégation d'histoire et de géographie. Il écrit tout en enseignant dans des lycées de Quimper, Nantes, Amiens et Paris. Il a choisi le nom de Gracq pour de simples "raisons de rythme et de sonorité".

En 1938, il présente en vain le manuscrit de "Au château d'Argol" à la NRF (Gallimard). Il s'adresse alors à l'éditeur et libraire José Corti, à qui il restera fidèle durant toute sa vie. En 1939, après avoir rencontré André Breton, chef de file du surréalisme, il devient un compagnon de route du mouvement dont il s'éloigne cependant assez vite.

Avec une perfection de style frisant parfois la préciosité, il était pamphlétaire dans "La littérature à l'estomac" (1950), où il stigmatisait les moeurs littéraires, poète dans "Liberté grande" (1947), critique dans "Préférences" (1967), nouvelliste dans "La presqu'île" (1970) et, bien sûr, romancier dans "Un beau ténébreux" (1945) ou "Un balcon en forêt" (1958). Il était aussi l'auteur de "En lisant, en écrivant" (1981) ou "La forme d'une ville" (Nantes) (1985).

"Un balcon en forêt", "Le roi Cophetua" - une des trois nouvelles composant "La presqu'île" - et "Un beau ténébreux" ont été adaptés au cinéma respectivement par Michel Mitrani, André Delvaux et Jean-Christophe Averty.

Son dernier livre, "Entretiens", est paru en 2002, et comme dans ses précédents livres, Julien Gracq avait choisi un travail d'édition à l'ancienne, sur des feuillets non massicotés, que le lecteur se doit d'ouvrir au coupe-papier comme un journal intime.

De très nombreux ouvrages savants sont parus sur son oeuvre, traduite en plusieurs langues.

Julien Gracq a abordé des genres différents dans ses 19 livres (poésie, théâtre, critiques, romans, essais, nouvelles, etc...):

- "Au Château d'Argol" (1938)- "Un Beau ténébreux" (1945)- "Liberté Grande" (poésie, 1947)- "André Breton" (étude, 1947)- "Le Roi pêcheur" (théâtre, 1948)- "La Littérature à l'estomac" (pamphlet, 1950)- "Le Rivage des Syrtes" (1951, prix Goncourt, refusé par l'auteur)- "Penthésilée" (adaptation du texte de Heinrich von Kleist, théâtre, 1957)- "Un Balcon en forêt" (1958)- "Préférences" (critique, 1967)- "Lettrines" (essai, 1967)- "La Presqu'île" (nouvelles, 1970)- "Lettrines II" (1974)- "Les Eaux étroites" (1976)- "En lisant, en écrivant" (1981)- "La Forme d'une ville" (1985)- "Autour des sept collines" (1988)- "Les Carnets du grand chemin" (1992)- "Entretiens" (2002)

Ses oeuvres complètes sont publiées dans la collection prestigieuse de Gallimard "La Pléiade". (Sources : Yahoo/Actu)

mercredi, décembre 19 2007

Babelio.com

Un site qui débute et qui me paraît intéressant et prometteur : celui de Babelio.com.

Pour l'instant, l'essentiel des inscrits montent leur bibliothèque et s'en tiennent là. Mais certains ajoutent leurs critiques et c'est là que cela devient vraiment enrichissant. (Je signale qu'un forum est également ouvert, à alimenter.)

Je m'y suis ouvert un compte et comme il me semble qu'on peut ajouter manuellement des livres non répertoriés par les catalogues, je me ferai un plaisir d'ajouter quelques uns des ouvrages notés ici.

Et vous, ça ne vous intéresse pas ? ... ;o)

mardi, octobre 30 2007

Festival du Livre de Carhaix 2007.

Quelques blogs qui en parlent :

Chaperlipopette

Majanissa

Le Bibliomane

Sylire

La Bibliothèque du Dolmen

et le blog d'Yvon, bien sûr.

Allez donc y jeter un coup d'oeil ! ;o)

dimanche, juillet 22 2007

Pour lire Melle de Scudéry ...

... pourquoi ne pas tenter l'expérience du Net ici ?

L'intégrale d'"Artamène ou le Grand Cyrus" : une curiosité à découvrir ! ;o)

Voici ce que nous dit, de cette très intéressante initiative, le blog ''Be Virtual" :

"Dans le domaine de la numérisation du savoir, il est des initiatives plus adaptées à leur objet que d’autres. C’est certainement le cas du projet Artamène. Peu d’entre nous savent que le roman le plus long de la langue française, intitulé « Artamène ou le Grand Cyrus », compte 13'000 pages dans son édition originale (combien de mots ?), soit un demi-mètre de rayonnage de bibliothèque.

Ce texte a été composé au 17ème siècle, pour être lu dans les salons. Son auteur n’est pas connu avec une totale certitude : attribué à Georges de Scudéry, il aurait plutôt été écrit par sa sœur Madeleine. Son intrigue principale raconte les amours de Cyrus, le roi de Perse, et de Mandane, mais elle contient toute une série d’histoires secondaires. Cette œuvre a eu un grand succès à son époque, si l’on en juge par les allusions qu’on retrouve dans le reste de la littérature contemporaine. Mais son format lui a fermé les portes d’une grande renommée dans les siècles qui ont suivi.

Internet pourrait redonner une nouvelle vie à cette œuvre. C’est en tout cas le pari fou qu’a fait Claude Bourqui, professeur boursier à la Faculté des Lettres de l’Université de Neuchâtel. Pendant trois ans, avec une équipe de trois personnes, il a mis en œuvre la numérisation de ce texte et l’a publié intégralement sur un site Internet. Contrairement à ce qu’on trouve habituellement dans les bibliothèques virtuelles, ce n’est ni un fichier sorti du scanner (ce qu'on voit souvent sur Gallica), ni le texte brut (comme dans le projet Gutenberg). Il s’agit d’une sorte d’hypertexte*, conçu pour une lecture à l’écran et la recherche d’extraits.

En effet, le texte est découpé en morceaux correspondant aux pages de l’édition prise en compte (1656). Mais chaque partie du roman a deux niveaux de résumé, ce qui évite au lecteur la lecture totale de l’œuvre et ce qui lui permet de choisir les extraits qu’il souhaite ou bien de trouver des histoires secondaires. Quand on arrive dans le texte original (avec l’orthographe de l’époque), on trouve des liens hypertextuels sur les noms propres, qui conduisent vers un index des personnages, ce qui est appréciable pour un récit qui met en scène plus de quatre cents personnages.

Le site est pourvu d’une boîte à outils comportant de nombreuses fonctionnalités, rendant son utilisation confortable : choix entre présentation sous forme de page ou texte continu, disparition des résumés, agrandissement de la police (pour les personnes malvoyantes), etc. Il offre aussi la possibilité de télécharger l’ensemble du texte en divers formats (pdf, doc, txt, etc.). Il est doté d’un moteur de recherche plein-texte mis au point par l’Université de Chicago (Philologic). Le texte présenté ne constitue pas une édition scientifique, mais outre l’index des personnages, le site contient diverses ressources sur Artamène : articles, liens, bibliographie.

Les choix technologiques sont aussi à relever: xml pour l’encodage du texte et des logiciels open source.

Nous avons souvent évoqué dans le blog l’effet diligence : trop de contenus présentés dans Internet sont encore profondément influencés par leurs versions matérielles. Le site que nous venons de présenter tire au contraire parti des possibilités du Web pour redonner une seconde vie à une œuvre.

* J'ai écrit à dessein "une sorte d'hypertexte", car il ne s'agit pas de l'hypertexte comme on l'entend habituellement, basé sur des liens. Cependant la navigation via des résumés permet aussi une virtualisation du texte. Dans le cas précis, il y a une certaine nécessité de maintenir l'aspect "linéaire" du texte, à cause de sa trame dramatique.''

                    
           Madeleine de Scudéry, qui créa la Carte du Tendre

dimanche, mai 13 2007

Alexandrie.

Demain, je continue mes lectures sur "Alexandrie." J'ai commencé "Embarquement Indirect" de Mary J'Dan. Cela m'a l'air d'un bon roman d'aventures, dans le style anticipation.

Je vous tiens au courant du suivi - comme disait l'Huissier chez qui je travaillais quand j'avais 24 ans. ;o)

samedi, mai 12 2007

Bonheur ...

J'ai reçu dans la semaine :

1) "Marie-Antoinette" de Simone Bertière - excellents, les livres de cette dame !

2) "La Maîtresse du Diable", un livre de la collection "Crimes & Enquêtes" sur l'affaire Richard Minns, par Susan Finstad ;

3) la biographie d'Edgar Poe par le regretté Georges Walter ;

4) "L'Esclave libre" de Robert Penn Warren - on en a tiré un film, avec Clark Gable, Yvonne de Carlo et Sydney Poitier mais le livre est évidemment plus profond ;

5) l'ouvrage de Michel Louis sur la Bête du Gévaudan, aux Presses Universitaires de France ;

6) "Femmes & Fantômes" d'Allison Lurie - des nouvelles fantastiques et humoristiques ;

7) "Le Néant quotidien" de Zoé Valdes, sur la dictature castriste, dans une vieille édition Actes Sud tout à fait superbe

et j'en attends encore un ou deux pour la semaine prochaine. Mon moi de mai est assuré - et mes billets sur Nota Bene aussi.

Le résultat des élections m'a satisfaite, j'écris à nouveau, l'année scolaire est sur sa fin et j'ai de quoi lire. Que demande le Peuple ? ;o)

mercredi, mai 9 2007

Pour les Nostalgiques de "Crimes & Enquêtes" ...

Telle était le nom d'une collection modèle - à quelques très rares exceptions près - qui fut éditée par "J'Ai Lu" dans les années 80/90.

En fouinant, je viens d'en retrouver la trace avec une foule de titres que je ne possédais pas.

Si ça vous tente, c'est ici.

Pour l'instant, l'essentiel de ma collection personnelle est chez ma mère, à Brest. Elle a toujours adoré les histoires de ce genre. ;o)

vendredi, mars 23 2007

Quand je pense à tout ce que j'ai à lire ...

... au moins deux piles de livres à lire - c'est beaucoup et, bien évidemment, je ne pourrai pas les lire tous ce mois-ci !

Alors, il y a :

1) "Lady Jazz", un polar de Craig Holden ;

2) "Une Exécution ordinaire" de Marc Dugain ;

3) "La Maison du Splendide Isolement" d'Edna O'Brien ;

4) "Pamela" de Samuel Richardson ;

5) et 6) "Main Street" et "Babitt" de Sinclair Lewis ;

7) toujours "Les Bébés de la Consigne Automatique" de Murakami Ryû ;

8) "Mrs Wakefield" de Eduardo Berti ;

9) et 10) "Bouvard & Pécuchet" et "Madame Bovary" de Flaubert ;

11) une relecture des deux premiers tomes des "Mémoires d'Outre-Tombe" de Chateaubriand ;

12) "La Famille Aubrey" de Rebecca West ;

13) et 14) une relecture des "Histoires extraordinaires" et des "Nouvelles histoires extraordinaires" d'Edgar Allan Poe ;

15) "A l'Ouest, rien de nouveau" de E. M. Remarque ;

16) "Racine" d'Anne Delbée ;

17) et 18) une relecture de "La Vierge dans ce jardin" et "Des Anges & des Insectes" de A.S. Byatt ;

19) "La Nymphe au coeur fidèle" de Margaret Kennedy ;

20) "Les Asiates" de Jean Hougron - relecture là aussi ;

21) "Nous étions les Mulvaney" de Joyce Carol Oates ;

22) "Les Fruits du Congo" d'Alexandre Vialatte ;

23) "Notre-Dame de Paris" de Hugo - relecture ;

24) "Colette", une biographie de Claude Pichois et Alain Brunet ;

25) "La Vie, mode d'emploi" de Pérec - relecture ;

26 et 27) "Sarn" et "La Renarde" de Mary Webb - relecture ;

28) "Les Hauts de Hurle-Vent" d'Emily Brontë - relecture ;

29) "L'Enfant des Lumières" de Françoise Chandernagor ;

30) "Rebecca" de Daphné du Maurier - relecture ;

31) "L'Atelier du Peintre" de Patrick Grainville ;

32) "La Ballade de l'Impossible" de Murakami Hakuri - une relecture urgente pour la "Lecture du bimestre" sur Nota Bene

33) "Aimée du Roi" de Catherine Descours - que je viens tout juste de commander pour voir si ce sera aussi intéressant que "L'Allée du Roi"

34) 35) et 36) "Les Malices de Plick & Plock", "La Famille Fenouillard" et "Le Sapeur Camember" de Christophe - relectures, bien entendu ;

37) "La Conquête du Courage" de S. Crane ;

38) "Le Ventre de Paris" de Zola - une relecture

39) et 40) "Nos Voisins du Dessous" et "Motel Blues" de Bill Bryson.

Actuellement, je lis "Panique à Porterhouse" de Tom Sharpe et, après avoir terminé une biographie des filles de Louis XV, je pense attaquer "Rebecca" ce week-end - un petit plaisir : je ne l'ai pas relu depuis ... 36 ans ! ;o)

mardi, mars 20 2007

Retrouvailles avec Nanine Grüner.

Juin 2006.

J'avais huit ou neuf ans quand j'empruntais à la bibliothèque de l'école de filles Auguste Dupouy, à Brest, un livre qui m'émerveilla : "Isabelle et la Porte Jaune." Il y était question d'une petite fille, Isabelle Gérôme, qui rêvait beaucoup et qui, chaque matin, racontait ses rêves à une tablée subjuguée et rassemblée pour le petit-déjeuner. Chaque matin, en allant à l'école, Isabelle passait devant une maison au portail jaune, avec un soupirail donnant sur l'office et ce qu'elle y voyait alimentait ses rêveries ...

J'étais trop petite pour avoir l'idée à l'époque de noter soigneusement le titre de l'ouvrage ainsi que le nom de son auteur.

Quelques années plus tard, je tombai sur "L'Enigme du Trèfle", de Nadine Gruner, auteur français engagée dans la Résistance qui fut arrêtée en 1944 par la Gestapo, puis déportée à Ravensbrück où elle devait mourir en mars 1945. Là encore, l'histoire me charma : allègre, pétillante, tendre, un petit miracle de conte. Mais ce ne fut qu'une vingtaine d'années plus tard que j'en dénichai un exemplaire chez un bouquiniste - un exemplaire de la célèbre Collection Rouge & Or Hachette, avec des illustrations d'Albert Chazelle.

Tout récemment, j'ai repris "L'Enigme du Trèfle" sur mes étagères, dans le but de le lire à ma fille cadette. L'histoire l'a tellement enchantée qu'elle en fait un effort de lecture afin d'apprendre avant l'heure l'identité du fameux Trèfle !

Du coup, je décidai de créer une fiche sur Nota Bene. En recherchant le nom de Nadine Gruner sur le Web, je tombai sur ...

... vous devinez bien : "Isabelle et la Porte Jaune" qui, lui, a été réédité aux éditions Thierry Magnier.

Il y a de ces hasards, dans la vie, qui font penser que le Hasard porte en fait un autre nom, vous ne trouvez pas ?

En tous cas, même si je continue à chercher l'édition de 1937 dans laquelle j'ai lu "Isabelle" pour la première fois (les illustrations étaient fantastiques, un mélange entre les années 20 et 30), je ne tarderai plus à me commander "Isabelle et la Porte Jaune" ! ;O)