... Peut-on aimer l'Autre (un proche, un ami, une personne de sa connaissance) sans l'exister ?

Et celui ou celle qui t'existe (un proche, un ami, une personne de ta connaissance) t'aime-t-il pour autant ?

Etre aimé sans être existé, est-ce mieux que d'être existé sans être aimé ?

Je me demande si, au fond, "exister l'Autre" n'est pas l'aimer sans savoir, sans n'avoir point conscience qu'on l'aime... pour autant qu'exister l'Autre peut-être le principe le plus actif de ce que l'on appelle aimer...

Que demeure-t-il de l'amour que l'on a pour un proche, pour un ami, pour une personne de sa connaissance, sans le principe actif qui est celui de l'exister, ce proche, cet ami, cette personne... ?

Le torrent dans la montagne, la rivière puis le fleuve dans la plaine ; les océans et l'atmosphère... Ne sont torrent, rivière, fleuve, océans, atmosphère... que par la mécanique des courants qui les porte... Sans la mécanique des courants, le torrent, la rivière, le fleuve, les océans, ne sont plus que des étendues d'eau immobiles... Et l'atmosphère une masse d'air tout aussi immobile...

C'est cette question de l'existence de l'Autre ( si l'on l'existe ou non ), et quand on pense à ce qui est d'aimer l'Autre en l'entourant de mille attentions quotidiennes, de tant de bonté et de gentillesse... Une question à mon avis, tout à fait fondamentale... Et grave... à se poser...