Résumé 4ème couverture :

Beaucoup de choses ont été dites sur Michel Houellebecq, sur son oeuvre un peu moins, sinon qu'on y trouvait le parfait catalogue du cynisme contemporain ou l'encyclopédie des ratages de la modernité.

C'est une double méprise : Houellebecq est un écrivain sincère et ambitieux. Il ne cherche jamais à sauver ce qui ne peut plus l'être. Néanmoins, si le monde n'est pas toujours drôle, il est améliorable. Nous disposons, dans la science, des moyens de le réanchanter. L'homme n'est pas condamné au tragique.

Désespérance et utopie, l'une comme l'autre argumentées avec soin : la douleur est un indice ; le monde doit être réparé. Les racines du mal sont trop profondes pour être entièrement arrachées, mais nous saurons en extraire des fleurs.

Houellebecq est un écrivain romantique.

De Pascal à Lovecraft, Houellebecq a étudié la littérature de la chute, mais c'est, de Novalis à Baudelaire, celle de la rédemption par la technique qu'il a choisi de continuer.

Mon avis :

Pour moi qui n' a pas fait d'études de philosophie en classe terminale ni en université (Positivisme, Auguste Comte ; Heidegger, ontologie, mysticisme, etc. ...) J'avoue avoir été "un peu dépassé" par certains termes employés... Cependant, avec "recherche Google" ou avec un dictionnaire à portée de main – et un minimum de réflexion- je suis parvenu au bout de ce livre...

Cette étude réalisée par Aurélien Bellanger sur l'oeuvre de Michel Houellebecq, me paraît être un véritable, un incontestable démenti à l'idée selon laquelle, pour certains intellectuels et journalistes littéraires, "Michel Houellebecq serait une nullité littéraire" ...

En effet, c'est tout le contraire d'une "nullité littéraire" !

... Bon c'est vrai, personnellement j'adhère totalement à Michel Houellebecq, à ses livres (romans et essais) que j'ai tous lus jusqu'à "Soumission" ainsi qu'à sa poésie... Tant je "m'y retrouve" dans son style, dans ses formulations, le ton qu'il emploie, son ironie, sa dérision, ses clichés (types de personnages, de comportements, qui à mon sens ne sont pas tout à fait des clichés dans la mesure où ils correspondent à une certaine réalité)... à tel point parfois que je me dis que j'aurais pu écrire cela pareil ou presque! (Mais comme je dis en rigolant "au lieu que ce serait du Houellebecq, ce serait du Yugcib")...

"Windows démarra avec un petit bruit joyeux"...

"En fin de soirée, la montée de l'écoeurement est un phénomène inévitable. Il y a une espèce de planning de l'horreur. Enfin je ne sais pas ; je pense"...

"Dans l'avion, Michel trouve aux pieds de son voisin, un best-seller anglo-saxon merdique d'un certain Frederick Forsyth. Le livre est d'une nullité écrasante. Plus tard, écoeuré par sa lecture du Guide du Routard, il s'empare avec résignation du roman La Firme, de John Grisham."

"J'éteignis juste après le générique du Silure démystifié. La nuit était opaque ; le silence également."

"Maigre, moustachu et nerveux, l'homme se présenta à moi comme un naturopathe ; devant mon ignorance il précisa qu'il soignait par les plantes, ou par d'autres moyens naturels si possible. Sa femme, sèche et menue, travaillait dans le secteur social, à l'insertion de je ne sais quels délinquants primaires alsaciens ; ils donnaient l'impression de n'avoir pas baisé depuis trente ans."

... Telles ont été, à la lecture de cet ouvrage d'Aurélien Bellanger, ces phrases reportées, de Michel Houellebecq dans notamment "Extension du domaine de la lutte" et "La possibilité d'une île", entre autres...

... Et maintenant ceci :

"Eh Michel, où est le bec ?

Le bec de l'oiseau?

Le bec de la tortue?

Le bec qui pue... dans les cocktails d'entreprise ou dans les cockails littéraires, où les participants atomisent autour de la table les particules fines de leurs haleines épicées de petits fours ingurgités, de mélanges alcoolisés et de fumée de clopes ?

... Bon, oui... mais ça, c'est du Yugcib ! (rire)...