Antoine, sur un forum d'alexandrie éditions, écrit :

Kundera, dans son livre "L'immortalité", distingue deux types de postérité : la "petite immortalité" (celle qui a lieu au niveau des proches, descendants et amis) et la "grande immortalité" (qui a lieu au niveau de l'humanité tout entière). En ce qui concerne les auteurs du web, je ne suis pas suffisamment technicien pour savoir ce qu'il en est de la "grande immortalité" (assez misérable, j'imagine, en particulier si en effet les hébergements seront coupés).”

... La "petite immortalité" c'est exactement la même chose que l'espace de l'univers dans lequel se meuvent le système solaire et ses planètes (dont la Terre), puis les étoiles ou systèmes d'étoiles proches du système solaire dans une dimension disons, de "quelques années de lumière"... par rapport à la "grande immortalité" qui serait l'univers "infini" selon la pensée des humains.

La "grande immortalité" serait donc inaccessible puisque nous ne pouvons l'appréhender dans sa totalité, une "totalité" qui n'a pas de sens et ne peut être définie...

L'on pourrait dire - et on le dit - que la "grande immortalité" alors, serait comparable par exemple à une dimension exprimée (toujours selon un concept humain) en "parsecs" (1 parsec égale la distance Terre Soleil)... Autrement dit, cent millions de parsecs serait une distance "appréciable" (et donc espérée) pour une "grande immortalité"!

Certaines "fictions" (ou mythes) au sujet de certains personnages "célèbres", "universels" et dont l'existence non prouvée scientifiquement est néanmoins affirmée ; sont assurément "de grande immortalité"... Sans doute certains de ces personnages ont-ils réellement existé, mais ils n'étaient de leur temps, que des personnages tout à fait ordinaires ayant accompli quelque action plus ou moins déterminante dans leur entourage. Ainsi naissent les mythes : dans un contexte historique, économique et social, un personnage en particulier symbolise par son action et par sa parole, une aspiration et une espérance collectives. Alors ce personnage devient “légendaire” et doté de pouvoirs que les autres gens n'ont pas... Mais c'est le mythe qui a le pouvoir, un pouvoir qui n'est que virtuel et dont la virtualité devient un moteur pour toutes les idéologies ou les religions en marche ; une “pépinière” de tyrans, de chefs de guerre, de dictateurs, de papes et de prophètes, de “sauveurs du monde” et de leurs lieutenants et officiants...