Elle…

Point d’interrogation. Pour ne pas dire « point final »…

Elle…

Sur une plage Landaise ?

Lorsque l’on vient d’un pays du Nord de la France, et que, trois ans plus tôt, on a passé une semaine de vacances à Saint Julien en Born, une semaine interminable d’ennui et de pluie continuelle, sous un ciel uniformément gris, en Août, en caravane de location, hantant les boutiques pour touristes, se chauffant le soir dans tous les cinémas des localités environnantes, et cela quelque soit le film…. Et pour finir, plier bagage sans avoir aperçu le moindre rayon de soleil ni trempé une seule fois le bout de ses pieds dans l’océan aussi gris que le ciel, l’on ne se hasarde plus les années suivantes, à renouveler une expérience estivale aussi désastreuse.

Elle…

Aujourd’hui 29 Juillet 1997 sur la plage de Saint Girons, par cette très belle journée, à l’ombre d’un parasol… Reconnaissable entre mille à son rire de jeune chèvre sauvageonne… Comme le monde serait donc petit ! Et l’imagination grande !

Non, mieux vaut la rêver dans le Dévoluy ou, pourquoi pas dans les baux de Provence ? Se laissant accoster par un beau méditerranéen chaussé de rangers et ployant sous un énorme sac à dos, sous l’œil indifférent de son mari qui sait très bien que le beau méditerranéen en fait, c’est de la frime et qu’il n’a aucune chance de pousser son entreprise de séduction au delà du piment de son baratin…

Oui, c’est vrai, lorsqu’on ne sait plus ce que les gens font… Parce qu’on ne les voit plus, à ce moment précis où la mémoire bout de souvenirs mutilés sous le soleil d’une plage Landaise, alors on imagine… Un scénario style « Laurel et Hardy », dans un cinéma inventé, fait oublier avant le départ des uns et des autres pour des vacances estivales, le silence de ces jours de juillet si étourdissant de l’ absence de ce rire de jeune chèvre sauvageonne…