Je déteste les silences imbéciles, indifférents ou condescendants… J’adore les silences qui en disent plus que les paroles du cœur et de l’esprit. Mais ces silences là, il faut les voir, les sentir, et presque les toucher…

Je déteste la différence dont se targuent tant d’humains, roulant mine de rien leurs grosses et puissantes mécaniques dans les couloirs et les officines de la Voie Royale… J’adore la vraie différence, celle qui n’a pas cours dans la Voie Royale et dont on assume les conséquences y compris la non reconnaissance…

Je déteste me tortiller les fesses en remuant la salade dans son assaisonnement… J’adore les filles et les femmes qui se font des visages chic sans rouge ni crème et se foutent de leurs fesses…

Je déteste les escargots, qu’ils soient en cassolette ou autrement… Mais j’aime « aller aux escargots » avec trois ou quatre filles en élégants cirés sous une pluie tiède… J’adore quand un « minou » que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam, et qui me voit pour la première fois, vient se frotter à mes jambes en étant persuadé que je suis l’ami des minous… Ce qui est d’ailleurs l’exacte vérité…

J’adore le lézard, petit être gracile, leste et léger, aux flancs qui battent : cet animal m’émeut… Je déteste, par contre, le « lézard informatique ou Webien », impromptu, mal venu, et qui me « coupe la chique » lorsque je « cause » sur un forum avec quelqu’un de gentil.

J'adore les amitiés littéraires féminines à la limite de l'idylle... Mais je déteste les situations périlleuses en lesquelles l'un ou l'autre, en l'occurence moi et une femme pourraient franchir, disons, cette frontière entre l'idylle et... le reste. A l'extrême limite, je conçois que l'on s'aventure dans le "No mans land" entre les deux territoires... Il y a plus à gagner selon moi, en émerveillement et en émotion, en intensité relationnelle , dans une amitié littéraire idyllique. L'idylle, c'est la piqûre d'héroïne dans la veine sans les effets secondaires dévastateurs et briseurs de vies déja faites...